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mercredi 18 janvier 2017

Les Banquises Fondent et Les Records Tombent

Traduction de l'article Global sea ice extent falling off chart par Sam Carana de Arctic-News.
      L'étendue de la glace de mer atteint le fond du baril...
 

Étendue des banquises (Arctique + Antarctique) en millions de km/2.

Le Centre Américain National de Données sur la Neige et la Glace (NSIDC, National Sea Ice Data Center) est une des archives les mieux connues dans le monde pour les données de satellites sur la glace de mer.

Dans un récent communiqué de presse http://nsidc.org/arcticseaicenews/2017/01/low-sea-ice-extent-continues-in-both-poles/ NSIDC indique que la différence entre l'étendue mondiale moyenne 1981-2010 de la glace de mer et l'étendue 2016 était de plus de 4 millions de km2 à la mi-novembre 2016 (graphique ci-dessous).


L
a chute de l'étendue de la glace de mer représente une quantité d'énergie qui n'est plus réfléchie vers l'espace et qui, au lieu de cela, est absorbée par l'océan, l'atmosphère et par le processus de fonte lui-même.

Selon les calculs précédents du Professeur Peter Wadham, une diminution de la glace de mer de 4 millions de km2 pourrait être équivalente à un forçage radiatif de 1,3 W/m2 . Toute cette énergie supplémentaire ne se traduit pas dans une augmentation de la température de l'atmosphère, puisque dans les quelques décennies passées, beaucoup d'énergie a été absorbée par l'océan et est aussi entrée dans le processus de fonte lui-même. Cependant, il semble maintenant que la température de l'atmosphère remonte rapidement, telle qu'illustrée dans le graphique suivant.

Ci-dessous, une prévision du Centre Européen de Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (ECMWF)


NDT : 0,5°C de réchauffement supplémentaire serait catastrophique au point où nous en sommes ; il est en fait très improbable que ce soit plus de 0,5°C.


Cela montre que nous avons à peine été dans une période La Niña, qui rend typiquement l'atmosphère plus froide qu'elle n'aurait été autrement.
NDT : un autre climatologue que je connais a dit que cette la Nina-ci était une "La Rienlà" car faible et sans impact significatif (sauf dans les merdias de masse bien sûr)).


     
L'épaisseur moyenne de la banquise Arctique a atteint son plus bas niveau en novembre 2016 avec seulement 0,7 mètre.


À mesure que la glace s'amincit, le risque que la banquise disparaisse augmente alors qu'au même moment les vents augmentent d'intensité et ainsi, les vagues morcellent la glace plus facilement ce qui en facilite la fonte ainsi que son transport hors de l'Arctique par des vents cycloniques et des courants de sortie plus puissants. 

La disparition de la banquise Arctique augmente le risque que de grandes quantités de méthane (un très puissant gaz à effet de serre à court terme) s'échappent, principalement des hauts-fonds marins le long de la Sibérie orientale ; c'est dans cette région que les risques (connus) sont les plus grands. Cette perspective est terrifiante, comme l'a calculé l'année dernière Sam Carana de Arctic-News, les températures au niveau du sol pourraient (dans le pire des scénarios) s'élever de 10°C (18°F) en une décennie, c'est-à-dire vers 2026.

La situation est extrêmement critique, (ralentir le réchauffement est une obligation absolue) et nécessite des actions concertées et efficace comme décrites dans le Plan Climat (en Anglais).
• Extinction
http://arctic-news.blogspot.com/p/extinction.html

• How much warming have humans caused?
http://arctic-news.blogspot.com/2016/05/how-much-warming-have-humans-caused.html

Un merci tout spécial à mon collaborateur anonyme :-)

mercredi 19 octobre 2016

Le Deuxième Super-Typhon de la Semaine, Haima, Fonce droit sur les Philippines


Un monstre presque aussi puissant que le tristement célèbre super-typhon Haiyan fonce droit sur les Philippines. Pauvre eux! Ils n'ont presque rien à voir dans les causes du réchauffement climatique et ce sont eux qui paient le gros de la note. Il faut avoir vu, peu après Haiyan, le représentant des Philippines, avec la voix tremblante et les yeux larmoyants en parlant de son pays en ruine, typhon après typhon, s'adresser à  l'ONU pour implorer les plus puissants de ce monde à faire la lutte aux changements climatiques.
Je me demande ce que ferait les États-Unis si c'était, disons la Floride, qui serait frappée aussi souvent par des ouragans.
Depuis quelques années, et sans aucun doute à cause du réchauffement climatique, Les Philippines et d'autres pays de l'Asie orientale font face à des typhons de plus en plus imposants.

Dimanche dernier, les Philippines (île de Luzon) ont subi le typhon Sarika de catégorie 4, et Haima (catégorie 5) fonce déjà droit sur eux.

 On a vu Taïwan, la Chine, le Japon et la Corée du sud être secoué par de violents cyclones tropicaux. Souvent, ils n'ont même pas le temps de récupérer avant qu'un autre ne les frappe ; se relever d'un tel désastre n'est pas une sinécure et les factures sont imposantes ; il y a tant à réparer.
Six jours après le passage de Haiyan, un cercueil de fabrication artisanale attend sur le bord la route.
Plusieurs autres photos ici
Le 14 janvier 2014, les chiffres officiels des victimes de Haiyan sont portés à 6 202 morts, 28 626 blessés et 1 785 disparus. Plus tard, le nom "Haiyan" est retiré de la liste rotative des noms attribués aux typhons pour honorer les victimes.

     Les données de Haima en date du 18 octobre 2016


Des vents soutenus de 260 km/h avec des rafales à 305 km/h. La dépression centrale, l'oeil, affiche une pression barométrique de 900 hPa. 

En comparaison, Haiyan affichait des vents soutenus de 305 km/h et son oeil avait une pression barométrique de 895 hPa. Mais Haima n'a peut-être pas fini de se renforcer, les eaux de surface sont encore anormalement chaudes alors qu'il se dirige vers les Philippines.


     La composante "Réchauffement Climatique"

On l'a vu dans d'autres articles, l'excès de chaleur s’enfouit principalement dans nos océans : si toute la chaleur qui s'est enfoui dans les océans à cause du réchauffement climatique se retrouvait dans l'atmosphère, il ferait 36°C plus chaud pour nous.

Carte des anomalies de température de surface océanique, les températures sont encore environ de 1°C au-dessus de la normale dans cette région.
Carte des anomalies des températures de surface océanique avec la position de Haima marquée en vert.
Normalement, quand un cyclone tropical (typhon ou ouragan) passe, cela diminue la température de surface de l'eau et assèche aussi l'air. Donc, comment se fait-il que les Philippines vont devoir subir la terreur et la destruction une 2e fois en moins d'une semaine?

Les surfaces des océans sont trop chaudes et cette couche d'eau trop chaude est aussi de plus en plus épaisse. Le typhon Sarika, qui est passé sur l’île de Luzon aux Philippines dimanche dernier, bien que puissant (catégorie 4), n'a pas pu refroidir suffisamment la température des océans ni réduire de façon significative la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère malgré les 20 centimètres de pluie qu'il a déversée sur son passage.
Haima s'intensifie sur des eaux anormalement chaudes alors qu'il se dirige vers les Philippines. Image source: NOAA
Le problème : les océans sont vraiment trop chauds et le taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère (qui provient des océans surchauffés) est vraiment trop élevée (et fait elle aussi monter la température). 

     Anomalies!
Sarika à gauche, et à droite, Haima. Image source : NASA
Deux typhons très puissants qui se suivent de si près est définitivement une anomalie. On a commencé à voir ça plus souvent  depuis quelques années seulement.

Risque accru de typhons (cyclones tropicaux) intenses pour l'Asie orientale : étude scientifique en Anglais

     Une autre anomalie, l'ouragan Nicole. 

Supposée se désorganiser en quelques jours sans toucher terre, Nicole n'en a fait qu'à sa tête. Une semaine après cette prévision, l'ouragan Nicole s'était renforcée à la catégorie 3 pour  ensuite aller malmener les Bermudes

Elle a dû y trouver beaucoup  de rhum, car elle s'est ensuite dirigée vers le Nord, mais en jetant un coup d'oeil menaçant vers la Floride. Nicole va aller finir ses jours au Groenland. On a eu la chance de voir des météorologues très étonnés car personne n'aurait pu prévoir cela.



Remerciements à Robert Scribbler pour son excellent article au sujet de Haima et à Category 6™ pour leurs infos sur tous les ouragans ci-haut mentionnés.
Merci de partager cet article S.V.P. afin d'informer plus de gens.

samedi 17 septembre 2016

Doit-on Ajouter une 6e Catégorie aux Ouragans et Typhons?

Ouragans et typhons sont le même phénomène : des cyclones tropicaux. On les nomme ouragans dans l'Atlantique et typhons dans le Pacifique et l'océan Indien.

Voici la classification actuelle des ouragans/typhons. Comme vous le remarquez, il n'y a pas de limite supérieure à la catégorie 5.
NOTE : la hauteur des marées de tempête varie aussi selon le fond marin près des côtes et la géographie locale.

En ce qui concerne le réchauffement climatique, la grande majorité des chercheurs s'accordent pour dire qu'il n'y aura pas une augmentation significative du nombre d'ouragans ou de typhons  mais qu'il y aura une augmentation du nombre et de la puissance des plus puissants.

Par exemple : l'ouragan Émily de 2005 avec des vents de 257.5 km/h pendant six heures. Puis Katrina aussi en 2005 avec des vents soutenus de 280 km/h durant un très long dix-huit heures. Il y a aussi Allen en 1980 avec des vents soutenus de 305 km/h pendant un incroyable 72 heures. Puis, après un long débat de 14 ans, on a reconnu que les vents d'Olivia (1996) en Australie ont atteint les 408 km/h puisque le typhon avait détruit les instruments Wikipedia Fr.

Le principe des catégories d'ouragans a été établi au début des années 1970. Mais la puissance des vents n'est pas tout même si la puissance du vent augmente exponentiellement avec la vitesse et qu'on se sert de ce nombre pour évaluer les dommages possibles : un vent de vitesse X passe au cube sa puissance destructrice lorsque sa vitesse double.

Pour comprendre que la catégorie n'est pas tout, il faut voir les dommages causés par des ouragans de moindre catégorie lorsqu'ils ont touché terre. Les pluies abondantes lors d'ouragans causent souvent des dommages destructeur ; même lorsqu'un ouragan ne touche pas terre comme cela s'est produit en Caroline avec l'ouragan Joaqim. Sur l'image ci-dessous, on voit bien les zones de pluies intenses de Joaqim aspirées vers la Caroline du Sud (qui a reçu 20cm de pluie) en combinaison avec un autre phénomène météo...
Le réchauffement augmente la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui occasionne des précipitations plus intenses.

Source : Earth Changes
Afin de mieux servir le public, l'échelle Saffir–Simpson devrait être complètement révisée ou jeter à la poubelle car elle ne décrit pas convenablement la destruction réelle des ouragans et typhons ; d'ailleurs, elle ne tient même plus compte de la mesure de la dépression centrale, le moteur des cyclones tropicaux. Aussi, les quantités de pluie ne font pas partie des mesures officielles d'un ouragan. Pourtant, elles occasionnent une bonne partie des dégâts avec des pluies atteignant parfois les 30 cm et plus.

Certains cyclones tropicaux engendrent souvent un nombre de tornades parfois très puissantes à cause de la quantité d'énergie disponible et qui doit se dissiper.

Selon ceux qui disent qu'on devrait ajouter une 6e catégorie, celle-ci devrait inclure les cyclones avec des vents de plus de 280-287 km/h. Mais les critiques disent qu'on n'a pas besoin d'une 6e catégorie car un ouragan ou typhon de catégorie 5, lorsqu'il touche terre, signifie à peu de chose près, destruction totale... Je préférerais une 6e catégoie seulement pour qu'on puisse plus  facilement suivre l'évolution du nombre et de la puissance des cyclones tropicaux.

On se souvient tous de Hayan. Des vents soutenus à 235 km/h et avec des rafales à 275 km/h lorsqu'il a détruit les Philippines sans oublier sa destructive marée de tempête de 6 mètres. Il a été un des plus puissants, sinon le plus puissant, à toucher terre.
Source : beforeitsnews.com
Sandy avec un diamètre de  1, 600 km a été un des plus vastes ouragans connu et n'était même plus un ouragan lorsqu'il a touché terre. La majeure partie des dégâts ont été causés par la marée de tempête, amplifiée comme on le sait, par la hausse du niveau des océans et la géographie locale.
Article source de cette première partie ; en Anglais et Wikipédia Fr.
 
     À quoi s'attendre?

Si les cyclones tropicaux sont plus puissants de nos jours, cela s'explique par le fait que l'eau est plus chaude : l'eau chaude est le carburant des cyclones tropicaux et l'oeil, le moteur.
Vendredi 17 sept 2016 à 15hre, heure de New York. Taïwan est cette petite île tout près du cercle vert et c'est la température de l'eau à cet endroit qui est indiquée.
Vendredi 16 sept. On voit le typhon Malakas tout près de Taïwan, actuellement de catégorie 3 mais il s'intensifie en se dirigeant vers la principale île du Japon, Honshu. Le typhon Meranti a effleuré, mais secoué la pointe sud de Taïwan avant de toucher terre en Chine. Vidéo le monde.fr
À mesure que les océans vont se réchauffer, on doit s'attendre à des cyclones tropicaux de plus en plus puissant et dévastateur. Une nouvelle tendance est aussi le développement très rapide de cyclones qui passent de la catégorie 1 à la catégorie 4 ou 5 en parfois moins de 24 heures ; une tendance qui en inquiète plus d,un.

Je n'ai pas pu trouver la vitesse théorique maximum du vent dans un ouragan. Des personnes comme James Hansen parlent de  super-tempêtes à venir, mais ils ne disent malheureusement rien de spécifique sur la vitesse des vents ni sur la hauteur des vagues prévues à part des qualificatifs plutôt superlatifs.

Tendance à la hausse des cyclones plus puissants comme Meriati pour l'Asie (Chine, Japon, Philippines) comme le démontre une recherche. La tendance à la hausse de cyclones plus puissants qui touchent terre est dû à des eaux côtières aussi plus chaudes. On observe cette tendance depuis quatre décennies. L'étude en Anglais.

jeudi 22 octobre 2015

Hécatombe Dans l'Océan Pacifique

Depuis mai 2015, il y a tout le long de la côte ouest du continent Américain, de l'Alaska jusqu'à la pointe sud de la Baja Californienne, une éclosion d'algues toxiques qui fait des ravages sur la vie marine et aussi sur l'industrie des pêcheries. Ces algues rouges produisent de l'acide domoïque et le taux de cette acide est à un niveau record, parfois 30 fois plus élevé que tout ce qui a été précédemment enregistré en plusieurs endroits de la côte ouest ; comme dans la baie de Monterrey en Californie. C'est la plus importante éclosion jamais observée. On ne sait pas exactement ce qui a causé cette éclosion, mais la température élevée des eaux est certainement le facteur prédominant.

L'acide domoïque est connue pour contaminer les mollusques d'où l'interdiction d'en manger. Aussi, elle s'accumule dans les organismes qui consomment du phytoplancton, soit les fruits de mer, anchois, sardines et autres. Les oiseaux et mammifères marin qui mangent des poisson ou des mollusques contaminés deviennent malade et plusieurs en meurent. 

Chez les mammifères, homme inclus, l'acide domoïque agit comme une neurotoxine, causant la perte de mémoire à court terme, des dommages cérébraux, et la mort dans les cas les plus sévères. Source Wikipédia
En juin 2015, le Département des Pêcheries et de la Faune de l'état de Washington a déclaré que cet acide avait été responsable du décès de quelques individus et d'une bonne centaine de personnes plus ou moins sévèrement incommodées.

Déjà, plus de 25 baleines à bosse et rorquals commun de l'Alaska et de la Colombie Britannique sont décédés et l'éclosion d'algues toxiques est impliquée dans leurs décès. Dix-neuf variétés d'étoiles de mer en mourant se transforment en tas de gelée dégoûtante, en Californie et au Mexique, les oursins perdent leurs épines. C'est véritablement une hécatombe qui se produit tout le long de la côte ouest américaine ; impossible de tenir le compte de la quantité de victimes chez le mammifères marins comme les phoques ou les oiseaux de mer.

La bande rouge représente la partie affectée
Une portion de la côte ouest du Mexique à partir du nord de Culiacan  jusqu'au sud de Mazatlan est la plus récente zone a rapporté une hécatombe renversante ; les photos d'animaux morts comme des dauphins, des lions de mer et les tortues de mer ainsi que les possons sont horribles ; leurs peau est fortement décolorée et leur corps émacié. 

Poisson émacié et aux couleurs dénaturées trouvé mort dans la zone discutée

Au début de septembre 2015, le réacteur No1 de Fukushima, celui qui est complètement démoli, a relâché des centaines de tonnes de déchets radioactifs dans l'océan Pacifique lorsque le typhon Etau a balayé la région en septembre. En plus, la compagnie TEPCO, propriétaire des réacteurs de Fukushima, a commencé à  déverser une grande quantité d'eau des sols hautement contaminée, aussi au début du mois de septembre.

Évidemment, il y aura des études sur les cadavres de ces animaux pour savoir si les radiations de Fukushima y sont pour quelque chose. On sait que le taux de radiation augmente en plusieurs endroits sur la côte ouest américaine et que cela provient de Fukushima qui, rappelons-le, continuera d'émettre des radiations pour une centaine d'années avant que la technologie ne soit suffisamment développée pour commencer à retirer les tiges d'uranium qui, à cause de leur chaleur intense, se sont littéralement fondues un trou sous le réacteur et on ne sait au juste à quelle profondeur elles sont maintenant rendues. Fukushima est un désastre qui va durer plusieurs décennies, et fort probablement des siècles...

lundi 14 septembre 2015

À Mesure que 2015 Pulvérise les Records de Température, C'est Nettement Plus Chaud que Vous le Croyez

Article original par David Spratt paru le 24 août 2015 ici : http://www.climatecodered.org/2015/08/as-2015-smashes-temperature-records-its.html

Je n'ai pas reçu la permissions de David Spratt chez http://www.climatecodered.org/ pour traduire et publier son excellent article sur le Climatoblogue. J'espère qu'il n'en sera pas offusqué ; j'ai tout fait en mon possible pour tenter de le joindre, mais il doit être en vacances ou à l'extérieur. Mais ça fait une semaine que cet article est traduit et l'information doit circuler.

          "Version Espagnole"
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     Il y a El Niño...

Si vous l'ignoriez, un des plus puissants El Niño à ce jour est toujours en croissance et il participe à faire monter les températures ; des records sont brisés, mais ça s'est réchauffé de combien au juste? Pendant plusieurs années, on s'est fait répété que la température avait monté d'environ 0,8 à 0,85°C.

Mais en 2015, ce chiffre est largement dépassé.

Même avant que le puissant El Niño ne se développe, 2015 a été une une année très chaude. Les quelques premiers mois de l'année ont pulvérisé des records pour la période correspondante jusqu'au début de la tenue des températures par instruments en 1880.
À chaque nouveau mois de 2015, de nouveaux records sont tombés.


Source NOAA depuis http://www.climatecodered.org
Depuis l'arrivée des données du mois de juillet, le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) du gouvernement Américain rapporte que juillet 2015 a été le plus chaud des 1827 mois enregistrés depuis 1880, et les sept premiers mois de 2015 a été la période janvier-juillet la plus chaude jamais enregistrée.

La moyenne globale sur les océans et au sol était de 0,81°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Vu que juillet est climatiquement le mois le plus chaud de l'année, il a été aussi le plus chaud mois jamais enregistré entre 1880 et 2015, à 16,61°C surpassant le précédent record de 1998 par 0,08°C.

La température moyenne des surfaces océanique pour juillet 2015 a été de 0,75C plus chaude que la moyenne du 20e siècle. Cela a été la plus haute température enregistrée pour n'importe quel mois entre 1880 et 2015, surpassant le précédent record de juillet 2014 par 0,7°C. Cette température record a été établie à cause de températures records sur de larges surfaces des océans Indien et Pacifique.
La limite présumée sécuritaire de 2°C établie par le GIEC se rapproche beaucoup plus vite que prévue.
À ce moment ci de l'année, les températures globales combinées sur terre et sur les océans ont été de 0,85°C au dessus de la moyenne du 20e siècle. Ceci a été la température la plus élevée enregistré pour la période janvier-juillet depuis 1880, dépassant le record de 2010 par 0,09°C.

Par surcroit, pour la même période, les températures moyennes globales de surface au sol ont elles aussi brisé un record, celui de 2007 et par une marge impressionnante de 0,15°C. Toujours pour la période de janvier à juillet, la température globale moyenne des surfaces océaniques a dépassé le record précédent de 2010 par 0,06°C. Chacun des bassins océaniques majeurs observé ont montré des températures chaudes records en quelques régions.

Comme le rapporte Joe Romm, "Ça été particulièrement chaud pour 6 milliards d'entre nous ici dans l'hémisphère Nord où les sept premiers mois de 2015 ont été de 0,17°C plus chaud que n'importe quelle autre période identique dans les annales ; et presque 0,27°C plus chaud que n'importe quelle année avant 2007.

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      El Niño est possiblement le plus puissant à ce jour

Les records de cette année n'ont pas été brisés, ils ont été littéralement pulvérisés alors que le possiblement plus puissant El Niño de l'histoire moderne devrait persister jusqu'en 2016. Les conditions El Niño sont caractérisées par une bande d'eau chaude au dessus de l'équateur sur l'est du Pacifique (jusqu’au Pérou. Voir l'image ci-dessous) et qui permet le transfert de la chaleur de la couche supérieure de l'océan vers l'atmosphère, ce qui l'associe à une climat plus chaud.
N.B. L'image ci-dessous ne fait pas partie de l'article originale de David Spratt, j'ai pris la liberté de l'ajouter pour mieux montrer l'El Niño actuel.

Source : nullschool.net le 2 sept 2015. On voit la longue bande d'eau chaude du El Niño qui traverse le Pacifique sur l'équateur.. dans le petit cercle vert, 
la température de l'eau est de 3,7°C supérieure à la normale!!!
      Jetez un petit coup d'oeil

La plus récente mise à jour d'El Niño (Climate prediction Center / NCEP 31 Aout 2015) rapporte que : 
La moyenne des multiples modèles suggère qu'El Niño (mesuré à la zone 3.4) sera au dessus de +1,5°C (un El Niño fort) qui durera avec une probabilité de 85% jusqu'au début du printemps 2016. Il se termine généralement peu après Noël.
   (3.4 est une zone entre les longitudes 120 à 150 ouest dans le Pacifique et situé sur l'équateur.)


Comme le démontre le graphique ci-dessus, la force prévue d'El Niño (ligne jaune) est légèrement au-dessus du plus puissant événement El Niño connu, celui de 1997 (points rouges).
Comment chaud sera 2015? La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration) a déjà rapporté que les sept premiers mois de 2015 étaient de presque 0,1°C plus chaud que le précédent record. C'est un écart gigantesque quand on considère que dans ce domaine, les écarts se mesurent généralement en centièmes de degré C.

Avec les 85% de chances qu'a El Niño de se poursuivre jusqu'au début de printemps 2016, il est virtuellement certain que 2015 sera l'année la plus chaude depuis qu'on tient des registres météo (1880).

Toujours à cause de El Niño [NDT : sans oublier les "Blob" et les autres accélérateurs du réchauffement], il est fortement probable que 2015 dépasse la marge de 0,1°C. Ceci serait une conséquence incroyable et  surprendrait une grande partie de scientifiques les plus conservateurs. L'ex directeur scientifique du climat à la NASA, James Hansen dit :

Nous pouvons déjà prédire que la température globale en 2015 dépassera l'ancienne marque (établie en 2014) par un écart inhabituellement large (environ 0,1°C) qui dépassera 1998 (le El Niño du siècle).
Et il y a une très forte probabilité que 2016 dépasse 2015 et devienne à son tour l'année la plus chaude.

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        C'est plus chaud que vous ne le croyez


De combien la Terre s'est-elle réchauffée? La convention veut qu'on parle de la "quantité de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle", ce qui veut dire avant la révolution du charbon et de la vapeur qui a débuté vers 1750.


Mais les enregistrements et la consignation des températures et autres mesuré par des instruments n'ont  pas commencé avec les agences majeures avant 1880 aux USA, en Grande Bretagne et au Japon, et c'est cette période qui sert généralement de référence nommée "ère pré-industrielle". Donc, quand nous entendons dire que le réchauffement  jusqu'à (le réchauffement moyen) de la dernière décennie étant de 0,8°C ou 0,85°C, c'est le réchauffement depuis la ligne de base de 1880  (voir la colonne verte pâle dans le graphique ci-dessous de 0,87°C, selon les donnée de la NOAA cumulées depuis 1880).

Mais le climat de 1750 et celui de 1880 n'étaient pas le même. Des recherches utilisant des données indirectes et de la modélisation démontrent que la température a augmenté de ~0,2C. (environ 0,2°C) de 1750 à 1880.


[NDT : avant 1750, la terre était en voie d'un léger refroidissement (comme elle devrait l'être actuellement, mais le temps se réchauffe à cause de nos émissions de gaz à effet de serre qui ont véritablement commencé vers 1750, ce qui explique la hausse d'environ 0,2°C entre 1750 et 1880.]

Quand nous ajoutons cette période, (le bout vert foncé de la colonne verte) nous nous apercevons que le le véritable réchauffement depuis la période pré-industrielle comparé à la précédente décennie  est de 1,07°C. C'est renversant de voir que nous avons déjà dépassé plus que la moitié de la limite non-sécuritaire de 2°C (reconnue comme telle par de nombreux et éminents climatologues et autres experts du climat).

Le réchauffement moyen global depuis la période industrielle de 1750 jusqu'à 2014 a été de 1,17°C

Et pour les sept premiers mois de 2015, l'écart est d'un stupéfiant 1,26°C par rapport au niveau pré-industriel. Oui, c'est un très puissant El Niño et le réchauffement risque de reculer pour un courte période, mais 2016 risque bien d'être aussi chaud et il est probable (comme le pensent plusieurs climatologues) que nous soyons en train d'entrer dans une ère de réchauffement climatique accéléré.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent continuellement vers de nouveaux records alors que les efforts pour nettoyer ou fermer des centrales au charbon les plus sales et polluantes réduira la quantité d'aérosols (particules en suspension qui incluent la suie de carbone noire, sulfates, nitrates, ainsi que la poussière de fumée, d'industries et des vents de tempêtes) qui pour le moment procurent une protection capable de durer une semaine environ et qui refroidit le climat d'environ 0,8°C à 1°C.

Michael E. Mann, un des plus éminents climatologue dit qu'à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles diminuera, le refroidissement que procure les aérosols diminuera lui aussi. Le Dr. Mann ajoute que si le monde brûle passablement moins de charbon, qu'il faudra limiter le CO2 à 405 ppm maximum, niveau que nous aurons atteint dans 2 ans.

L'urgence climatique nécessite-t-elle un niveau d'action bien supérieur à ce que nos décideurs perçoivent? À mesure que les températures grimpent vers des records sans précédent et que les gens ne réalisent pas à quel point il fait chaud, vous pouvez parier là-dessus.

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     Quelque notes de la part du Climatoblogue

Il y a plus d'une façon pour établir le niveau réchauffement : quand on parle de réchauffement global, on sous-entend celui des océans, celui au sol et des deux hémisphères bien sur.

Et comme nous l'avons vu, il y a la date à partir de laquelle on mesure le réchauffement. On peut aussi le calculer depuis la moyenne du 20e siècle ou depuis de n'importe quelle année jusqu'à l'an 2000 ou jusqu'à ce jour depuis ce site : https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/global/globe/land/ytd/7/1880-2015 On peut obtenir plusieurs réponses...
 
Exemple : la presque totalité des gens vivent dans l’hémisphère Nord et sur le sol évidemment. Donc, le réchauffement au sol de l'hémisphère Nord devrait être celui qui prime pour la population (si je tenais un discours de véritable politicien).

Depuis 1880 donc, cette mesure du réchauffement est de 1,47°C et si on ajoute le 0,2°C depuis 1750, le véritable début de l’ère industrielle, cela fait 1,67°C de réchauffement  pour tout ce qui vit sur le sol de l'hémisphère Nord.

Source : NOAA https://www.ncdc.noaa.gov/cag/time-series/

ERRATUM : Sam Carana m'a expliqué hier sur ces commentaires : http://arctic-news.blogspot.ca/2015/09/3-27-c-warmer-by-2030.html#comment-form qu'il faut ajouter 0,6°C aux températures que donne cette page de la NOAA car les températures sont basées sur la moyenne du 20e siècle.
Merci beaucoup Sam.

Please note, Global and hemispheric anomalies are with respect to the 20th century average. Continental anomalies are with respect to the 1910 to 2000 average.
(traduction) Veuillez prendre note que les anomalies Globales et Hémisphériques  sont basées sur la moyenne du 20e siècle et que les anomalies continentales sont établies selon la moyenne de 1910 à 2000.
Le température au niveau du sol de l'Europe s'est  réchauffé de 1,79°C depuis 1880 jusqu'à fin 2014. Il faut ajouter 0,57°C à ce chiffre déjà élevé pour tenir compte de la moyenne de 1910 à 2000 comme le dit la notice. 
Surprise : 2,36°C est le réchauffement réel de la température au niveau du sol en Europe!
Prenez donc gare aux chiffres qu'on vous donne! Vérifiez le site de la NOAA mentionné ci-haut et conservez-le dans vos favoris. N’oubliez pas que la moyenne du 20e siècle est de +0,6°C et que celle de 1910 à 2000 est de +0,47°C.

jeudi 25 juin 2015

Un "Blob" S'attaque à la Glace

Article original "Hot Blob #2 Takes Aim at Sea Ice — Abnormally Warm Waters Invading the Arctic Through Bering and Chukchi" paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/23/hot-blob-2-takes-aim-at-sea-ice-abnormally-warm-waters-invading-the-arctic-through-bering-and-chukchi-seas/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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     On a observé avec beaucoup d'attention un "Blob' (masse d'eau anormalement chaude) sur la surface Nord-Est du Pacifique et pour d'excellentes raisons. Ce "Blob" causé par le réchauffement du à nos émissions de gaz à effet de serre a  des impacts négatifs sur la vie marine et la météo. Maintenant, il y a un second "blob" dans la Mer de Béring et la Mer des Tchouktches ( Chukchi en Anglais). Ce "Blob" ci pourrait avoir d'autres effets significatifs à mesure que l'été 2015 se poursuit... On va l'appeler le "Blob No2 car le No1, l'original, est juste sous l'Alaska.

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     De l'eau anormalement chaude se rue vers la glace Arctique

Le "Blob" No2 est une vaste étendue d'eau chaude s"étendant de la Mer des Tchouktches à la Mer de Béring entre l'Alaska (où il y a actuellement plus de 160 feux de forêt)  et le Kamtchatka. Il englobe une vaste région d'environ 1 300 km de diamètre d'eaux de surface normalement très froides qui sont maintenant de 3°C à 5,5°C au-dessus de la normale. Ces 'Blobs" sont anormalement chauds jusqu'à une profondeur de 100 mètres ou plus. Ce "Blob" No2 d'eau trop chaude est alimenté par des courants venant du Sud et par les masses de terre surchauffées par des vagues de chaleur des dernières semaines qu'ont subi la Sibérie et l'Alaska.

Le "Blob" d'eau chaude No2 se forme dans la Mer de Béring et il est poussé vers le Nord en direction de ce qui reste de glace maritime dans l'Arctique. La carte ci-dessus des anomalies de température de surfaces maritime montre de l'eau de surface anormalement chaude faisant son chemin dans le cercle arctique par les courants dominants.
Source de l’image :
Earth Nullschool.

Un des courants qui transporte cette eau chaude est le Courant Côtier de l'Alaska qui sort directement du "Blob" No1 dans le Nord-Est du Pacifique. Ce courant s'écoule le long du Plateau Continental de l'Amérique du Nord, passe la chaine des îles Aléoutiennes pour se retrouver dans la Mer de Béring. Un second courant, le Courant Côtier Sibérien  lui aussi se déverse dans la Mer de Béring depuis le Plateau Continental Asiatique. Ces deux courants se combinent et poussent ensuite l'eau de la Mer de Béring vers la Mer des Tchouktches au Nord, via le Détroit de Béring.

La propagation vers le Nord de ces courants au printemps et en été joue un rôle critique en ce qui concerne le taux de récession de la glace maritime dans les mers de Béring, desTchouktches, de Beaufort et dans la mer Mer de Sibérie orientale. Les eaux réchauffées par le soleil et par les masses continentales surchauffées par les vagues de chaleur successives s'amplifient dans le Détroit de Béring avant de faire contact avec la glace et d'accélérer sa fonte.
Un Morse en perte d'habitat dérive en mauvaise posture sur la Mer des Tchouktches.

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     Les impacts sont déjà visible le long de la côte

Cette année, les eaux dans le détroit y sont extraordinairement chaudes atteignant 5,4°C au dessus de la moyenne. Cet amas d'eau de 5°C au dessus de la norme arrive dans la région au moment où le soleil frappe les mers avec la plus forte intensité de l'année lorsque la Sibérie, mais surtout l'Alaska ont subi les températures les plus chaudes jamais enregistré. 

Ces eaux d'une température de 7°C à 8°C sont plus que suffisamment chaudes pour s'attaquer à la glace maritime et la faire fondre très rapidement ; et elles foncent droit dessus.
Ce qui manque à cette photo, c'est de la neige et la glace qui normalement devrait monter sur la berge. La glace y fond rapidement et on voit son recul ; au large, on voit de  vastes étendues d'eau libre. Rien n'est moins normal... Source de l'image :  Barrow Ice Cam.

Autre fait inhabituel, l'eau et l'air chaud du 22 Juin ont grandement accéléré la fonte, car hier, sur l'image ci-haut, la glace se rendait à la berge et on ne voyait pas d'eau libre au loin mais il y avait des flaques d'eau sur la glace. Un changement plutôt extrême pour la glace maritime à Barrow en Alaska et un retrait rapide vers le pôle Nord du couvert de glace.

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      Les simulations numériques montrent une forte tendance vers un retrait substantiel du couvercle de glace maritime


Quand on regarde le cercle arctique, on voit que le condition du couvert de glace s'est aminci de beaucoup et qu'il y a de vastes flaques d'eau de fonte à sa surface ainsi que des flux de glace de plus en plus déstructuré dans les mers mentionnées plus haut. La glace près des rives de la Mer se Sibérie orientale on pris une éclatante teinte bleutée à l'apparence de verre indiquant là aussi la formation de grandes flaques d'eau de fonte. Des crêtes de glace compactée s'amoncellent dans la Mer de Sibérie orientale selon un axe pointant vers le Nord. Dans la Mer des Tchouktches, la glace maritime s'amincit de plus en plus et son recul s'accélère là aussi alors que la glace sur la Mer de Beaufort se brise et se disperse tout en fondant lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau de surface chaude apportée par le fleuve Mackenzie, comme nous l'avons dans cet article traduit de Arctic-news.

 Ci-dessous, une visualisation de l'amincisssement des glaces sur l'océan Arctique du mois de mai 2015, on voit la date (en format Anglais : année, mois, jour) qui défile à en haut à droite.
Ci-dessous une
La simulation ARCc montre un amincissement accéléré dans les Mers de Beaufort et celle des Tchouktches jusqu'au 30 Juin 2015. Source : US Navy
Index : le noir montre 5 mètres d'épaisseur de glace et le blanc 0


La simulation historique et de prévision ARCc de la Navy montre l'amincissement rapide de la glace maritime du 30 mai au 30 juin, et les prévisions pour la semaine qui vient montrent que l'amincissement va s'accélérer, et probablement de beaucoup.

Dans l'ensemble, en tenant compte des tempêtes qui font rage sur une bonne partie de l'Arctique, cela va accroître le rythme de dispersion et cela va rendre les pertes plus difficiles à analyser d'ici fin juin, début juillet. En dépit des conditions météo qui vont affecter la vitesse de la disparition des glaces, le fait demeure qu'une immense nappe d'eau chaude se dirige vers les glaces et que son impact sera important.

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     Pourquoi cela alarme-t-il tant la communauté scientifique?
 
La perte de glace sur l'océan Arctique va grandement accéléré le réchauffement de l'atmosphère et des océans, et surtout celui de l'océan Arctique ce qui aura des répercussions encore plus importantes sur le dérèglement climatique. Mais surtout, sur le fond de l'océan Arctique se trouve des milliards de tonnes d'hydrates de méthane, un très poussant gaz à effet de serre, à court terme, et qui se relâche déjà dans l'atmosphère du cercle Arctique à un rythme qui, lui aussi, s'accélère. À un certain point, il y aura une (ou plus) vaste éruption de méthane ; une faille s'ouvrira quand la glace qui le scelle fondra suffisamment et ne pourra plus résister aux pressions.
Voir : Le méthane, l'arme fatale des changements climatiques.


Pensez à alerter vos familles et vos amis, vos voisins ainsi que votre gouvernement municipal et tous les autres des changements climatiques. Ce n'est pas lorsque le train des changement climatiques frappera notre petit village global et nous propulsera vers l'extinction de l'espèce qu'il sera temps de le faire.

jeudi 18 juin 2015

Pas de Pause — La Température va Grimper Rapidement

Article original "Pause? What a Joke. The Reality is Global Temperatures are Skyrocketing." paru sur : https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/15/pause-what-a-joke-the-reality-is-global-temperatures-are-skyrocketing/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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Aujourd'hui, la NASA annonce que les cinq premiers mois de 2015 sont les plus chauds jamais enregistrés pour cette même période au cours des années, et ce par une marge très significative.

Selon la division GISS (Goddard Institute for Space Studies) de la NASA, le mois de Mai 2015 a été de 0,71°C plus chaud que la moyenne du 20ième siècle. Cela égale 2012 pour le deuxième mois de Mai le plus chaud depuis 1880, année où on a commencé officiellement à tenir des registres sur les températures.


Mais ce qui sort vraiment de l'ordinaire, c'est qu'une fois qu'on fait la moyenne ; Janvier (+0,75°C) Février (+0,82°C) Mars (+0,84°C) Avril (+0,71°C) et Mai à (0,71°C), les cinq premiers mois de l'année sont 0,766C plus chaud que la ligne de base (moyenne) du 20e siècle. C'est environ 0,96°C plus chaud que les valeurs de 1880. Nous approchons rapidement du seuil de 1°C et des impacts climatiques encore plus dangereux que cela représente. 


[NDT : Plusieurs climatologues et physiciens voulaient que le GIEC pose la limite du réchauffement global à 1°C et non à 2°C. Cela n'a pas été annoncé sur le site du GIEC mais apparemment, la limite serait tombée à 1,5°C il y a moins de deux semaines (voir cette vidéo) suite à des discussions avec les pays pauvres. Cependant, un effort international immense (et très peu probable) serait nécessaire pour maintenir sous cette limite. Ce n'est pas moi qui le dit.]

 Graphique de NASA GISS avec une étoile ajoutée pour marquer le
réchauffement des 5 premier mois de 2015 (See also here.)

Si 2015 devait se maintenir sur cette trajectoire, la mesure finale serait où se trouve l'étoile rouge sur l'image ci-haut. Avec la première moitié de Juin montrant de +0,7°C à +0,85° au-dessus de la moyenne du 20e siècle et un El Niño qui gagne en puissance dans l'océan Pacifique sur l'équateur, il apparaît fort probable, et il est même presque certain que le réchauffement de l'atmosphère pourrait maintenir la tendance actuelle et même la dépasser d'ici la fin de l'année.
La NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Agency) a récemment démontré que le réchauffement avait gardé son rythme ; qu'il n'y avait pas eu de ralentissement dans le réchauffement global entre 1998 jusque vers 2013 comme on le croyait. Voir cet article antérieur sur le Climatoblogue. Car si on compare les nouvelles données, +0,76° est 0,15°C plus chaud que 1998, l'année du super El Niño, cela efface le ralentissement qu'on croyait voir avant la récente étude.

Ce ralentissement présumé a longtemps servi de cheval de bataille aux groupuscules (et trolls) financés par l'industrie des combustibles fossiles (notamment par les 2 frères Koch) qui dénient les changements climatiques. Ils clamaient que l'effet réchauffant des gaz à effet de serre était en pause ou même que le réchauffement n'était pas causé par les gaz à effet de serre et toutes sortes d'autres conn... choses.
 

Ils prétendaient aussi que le climat était beaucoup moins sensible que le consensus de 3 ECS et 6 ESS (qui dit à la base qu'à chaque fois qu'on double la quantité de CO2 dans l'atmosphère, que la température monte de 3°C à court terme et de 6°C après plusieurs siècles (selon le taux de 280 ppm de CO2 avant l'ère industrielle). Cette prétention a été elle aussi démontrée fausse dans cet excellent rapport publié plus tôt ce mois-ci par la NOAA (en Anglais).

Extrait du communiqué de presse de la NOAA du 4 Juin au sujet de leur résultat de recherche :

Une nouvelle étude publiée en ligne aujourd’hui dans le journal Science montre que le taux de réchauffement global durant les 15 dernières années a été aussi rapide, ou plus rapide, qu'observé au cours de la dernière moitié du 20ième siècle. L'étude réfute la notion qu'il y a eu un ralentissement ou "hiatus" du taux de réchauffement ces dernières années.
Il y a eu, comme on devait s'y attendre, plusieurs réactions enflammées et virulentes de la part des médias et des politiciens qui dénient les changements climatiques qui ne méritent pas d'être mentionné à ce moment précis (AW et BT j'aurai quelque chose pour vous plus tard cette année).
[NDT : Cet article a été rédigé aux USA où le mouvement de ceux qui nient les changements climatiques est bien financé et organisé par les intérêts de l'industrie des combustibles fossiles, frères Koch en tête. Je ne sais pas qui sont AW et BT sinon que ce sont certainement des personnalités dans le camp de ceux qui nient malgré toutes les évidences les changements climatiques. Personnellement, si j'étais chef d'entreprise, je m'assurerais de pouvoir faire de l'argent en évitant la fin du monde. On en revient encore à la psychopathie puisque c'est vraiment ce que c'est...]

Mais les données de la NOAA sont étonnamment claires comme cela est démontré dans le graphique ci-dessous.
      L'accumulation de Chaleur dans les Océans S'accélère elle Aussi
De toute évidence, n'importe quel observateur rationnel qui surveille l'accumulation de chaleur dans les premiers 2000 mètres des océans, ou encore la rapidité croissante à laquelle se déstabilisent les glaciers du Groenland et de l'Antarctique savait déjà que le hiatus auquel les autres faisaient référence était une sorte de farce malsaine.

Les océans capturent beaucoup plus de chaleur émise par le rayonnement solaire, mais nos émissions de gaz à effet de serre empêchent cette chaleur de retourner vers l'espace (sous forme de radiations infrarouges comme nous l'avons vu dans cet article). L'océan peut retenir beaucoup plus de chaleur que l'atmosphère ; effectivement, les océans retiennent 93,4% de toute la chaleur en surplus. C'est une immense quantité de chaleur dont le destin est d'accélérer la fonte aux pôles et d'envahir l'atmosphère.
Contenu global de la chaleur dans les océans tel que fourni par la NOAA NODC qui montre l'extraordinaire accumulation de la chaleur avec une inquiétante tendance à la hausse à la fin du graphique.

Cette dernière partie du graphique indique clairement que le réchauffement des océans aussi s'accélère de plus en plus rapidement. C'est une de ces nombreuses courbes qui donne un profond malaise à ceux qui suivent l'évolution de changements climatiques causé par l'accumulation de nos gaz à effet de serre à un rythme au moins 6 fois plus rapide que toute l'histoire de la Terre a connu.

Il apparaît maintenant que l’atmosphère est en voie de rattraper les océans ; le El Niño particulièrement intense va relâcher une bonne quantité de chaleur dans l'atmosphère ce qui va s'ajouter aux gaz à effet de serre, soit plus de 400 ppm de CO2 et 480 ppm en CO2e (e pour équivalent, c'est une moyenne combinée (et approximative) de tous les gaz à effet de serre).

Cela devrait tous nous inquiéter au plus haut point. Je viens de lire au sujet de l'immense marée rouge sur presque toute la côte ouest Américaine ; du jamais vu. Et ce n'est qu'un des nombreux impacts des changements climatiques.