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vendredi 30 juin 2017

Un changement climatique non maîtrisé

English translation below 

 Article par Michel-Pierre Colin que je remercie cordialement


Aux États-Unis, une oligarchie politico-économique élue a choisi de sacrifier le genre humain pour son profit immédiat, sur l’autel du changement climatique, en se retirant de l’accord de Paris de décembre 2015 sur le climat.

Cette annonce a eu pour effet immédiat de resserrer les liens des quelques 200 autres pays signataires, l’Union Européenne et la Chine en tête. Les Universités Américaines, les plus grandes villes, et une trentaine d’États américains poursuivent l’effort, avec l'objectif clair de “Make Our Planet Great Again”, rendre à notre planète sa grandeur, selon les termes du Président de la république E. Macron. Reste à examiner s’il est toujours possible, et à quelles conditions, de combattre le changement climatique pour que les générations futures puissent encore vivre sur notre planète.

De la nature humaine

Les biologistes décrivent les êtres humains comme une espèce prédatrice et colonisatrice. Elle croît jusqu'à envahir son environnement entièrement qu'elle épuise peu à peu. Lorsqu’il est totalement épuisé elle se met en quête d’envahir un nouvel environnement qui lui soit propice. Mais aujourd'hui l’homme a envahi toute la planète et l’a en grande partie épuisée.

Le comportement de l’homme fait avant tout qu'il trouve “naturel” de se préoccuper de son seul intérêt propre, et qu'il trouve majoritairement tout aussi “naturel” de se désintéresser du bien collectif commun qu'il a l’habitude de confier aux politiques. Ceux-ci ont institué un système démocratique (ou pas) qui s’assimile à une domination du peuple par une élite économique déconnectée de l’opinion majoritaire. La dépendance de cette élite à l'argent et aux profits est responsable de l'extinction massive des espèces en cours.

L’homme est perpétuellement en guerre avec ses semblables sous tous les prétextes possibles dont le plus ancien est la religion. Les hommes ont été incapables, en des dizaines de milliers d’années, de se débarrasser des guerres. Quand ils échouent à résoudre un problème politique ou économique un peu compliqué, la guerre devient la seule solution de dépasser les difficultés rencontrées. Les hommes sont des spécialistes pour rebâtir sur les décombres fumantes de leurs dévastations.

Par son comportement “naturel” l’homme moderne (?) détruit tous les habitats possibles qu'il a envahi, puis colonisé, mais cela ne le prémunit pas de l’extinction, car la Nature ne lui donne pas plus de garantie de survie sur le long terme qu’aux dinosaures. 

Empreinte humaine et capitalisme

L’humanité consomme 1,7 fois la capacité de la Terre à se renouveler. Faire décroître cette empreinte bien en-dessous d’une Terre est devenu une question de survie pour l’humanité. Mais, envisage-t-on une décroissance de la consommation humaine ?  

Pas du tout, car la croissance est considérée comme indispensable au système capitaliste pour payer des intérêts, des dividendes et des bonus. Même si on décidait de les supprimer au nom de la décroissance, il n’est pas sûr que l’on saurait comment s’y prendre, car nous avons fait de l'économie un dieu. 

L’incapacité de payer les intérêts d’une dette s’appelle un défaut. Quand cette incapacité est généralisée, cela s’appelle un effondrement bancaire systémique. Les banques ne se font plus confiance et ne prêtent plus ; les entreprises font faillite sous le poids des dettes. Si la loi avait séparé les banques de dépôts des banques d’investissements, le citoyen serait supposé ne pas perdre d’argent, ce qui n’est pas le cas aujourd'hui. De toute façon il n'arriverait plus à emprunter. Il doit économiser s’il veut se développer. Il ne peut se développer que sur ses économies.

Il en est de même pour les entreprises en période de décroissance : se libérer des dettes, ne plus nuire à l’environnement, dépolluer, faire du neuf avec du vieux.

On peut donc dire que la décroissance nécessaire est incompatible avec le cadre actuel d'un système purement capitaliste.
C’est pourquoi, se débarrasser du capitalisme est devenu une question de survie pour une humanité qui voudrait réduire son empreinte à un niveau soutenable.  

Les connaissances scientifiques

La croissance effrénée a enclenché l’accumulation de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère, depuis longtemps le dioxyde de carbone (CO2) et plus récemment le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), et bien d'autres. Ces GES ont amené une hausse des températures moyennes, ce qu’on appelle le réchauffement climatique. En mars 2017 notre planète souffrait d’une anomalie de +1,25°C par rapport à l’ère pré-industrielle (avant 1750, définition du GIEC), plus marquée au sol en hémisphère nord à une moyenne record de 2,47°C. 

Les conséquences du réchauffement climatique sont parfaitement observables et ressenties par des phénomènes en lente croissance exponentielle : records de sécheresse, inondations, précession des saisons, baisse des récoltes de céréales et de fruits, pénurie et manque d'eau, fontes des glaciers et des pôles, dégel du Cercle polaire Arctique et du continent Antarctique, montée du niveau des océans, acidification et désoxygénation des océans, disparitions des espèces animales marines et terrestres, donc de nos chaînes alimentaires, disparition des forêts tropicales et subpolaires par la déforestation, la réallocation des sols, la sécheresse et les maladies, les feux de forêts déclenchés par la foudre, augmentation des ouragans et typhons en nombre et intensité, les nouveaux phénomènes amplificateurs induits par le réchauffement comme El Niño et les quelques 60 boucles de rétroaction positives.

Le dégel des calottes glaciaires est irréversible aux deux pôles, au Groenland, dans les glaciers et dans toutes les chaînes de montagne, l’Himalaya étant au premier rang. Au total, au moins 70 mètres de montée du niveau des océans. Mais la lenteur de l’accélération de ces dégels n’est pas brusquement visible dans nos ports et sur nos côtes par une montée de l’eau subite capable de réveiller les consciences. Tout au plus, on reconstruit les maisons sur de plus hauts pilotis et on surélève les rues comme à Miami ou à Long Island.

En Europe, les moissons d’été ont commencé en juin 2017. La sécheresse est passée par là depuis le début de l’année.

Certainement on doit stopper la production des GES, de toute origine. Tout en sachant qu’à la température actuelle, nous ne pouvons plus contrôler un éventuel relâchement de méthane stocké dans les hauts fonds qui bordent l’océan Arctique. Les 50 Gigatonnes de méthane qui sont censés s’y trouver, vont provoquer un bond des températures que les experts qualifient de catastrophique. 

Le corps humain est une centrale thermique qui se maintien à 37°C. Il échange avec l'air ambiant. Ce n'est possible que dans certaines combinaisons de température et d'humilité. Sur la Côte d'Azur le corps accepte 40°C avec une humidité de 20%. Dans les zones tropicales une humidité de 90% avec une température de 40°C sera mortel : en quelques heures, le corps humain sera "cuit" de l'intérieur comme de l'extérieur.

Les êtres humains sont parfaitement conscients de l’augmentation de tous ces phénomènes, mais ils n’arrivent pas à se représenter ni la lenteur de cette progression année après année, ni sa croissance exponentielle. Ils pensent qu'une progression lente laisse le temps de revenir plus tard sur le phénomène pour s'en occuper. Mais la progression exponentielle du phénomène va les surprendre tôt ou tard. C'est ce qui fait qu'ils sont toujours en retard dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Mais le changement climatique n’attend pas l’homme. Les effets des quelques 60 boucles amplificatrices de rétroaction positive n’ont pas été examinées en détail. Cependant on sait qu’elles sont propres à accélérer (exponentiellement) et à prolonger le réchauffement de la planète. Dès lors, le consensus des experts sur un réchauffement minimum de 3°C à 4°C, difficilement supportable pour l’être humain, sera dépassé avec certitude.

Une alerte connue et publiée fréquemment

Au cours de ces 45 dernières années, l’humanité a été alertée à de nombreuses reprises sur la catastrophe planétaire inévitable qui s’ensuivrait à vouloir poursuivre une croissance économique, énergétique, démographique, sans frein sur une planète aux ressources finies (limitées).


Il y a donc 45 ans, en 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers et 14 autres chercheurs du MIT mettaient la Théorie de la Dynamique des Systèmes en équations pour modéliser la croissance. La Théorie de la Dynamique des Systèmes provient des travaux de Jay Forrester, professeur au MIT, concepteur du modèle informatique Word3. La version initiale de Word3 a été adaptée en Word3-91 et les résultats, similaires à ceux de 1972, furent publiés sous « Beyond the Limits » en 1992. Une adaptation nouvelle en Word3-03 a engendré les résultats publiés en 2004 en anglais, dont nous lisons enfin en 2012 la traduction sous “Les limites à la croissance (dans un monde fini)” qui est une traduction française de « The Limits to Growth, The 30-Year Update ». C’était la mise à jour en 2004, 32 ans après, du 1er fameux Rapport Meadows de 1972 qui fut inspiré par Aurelio Peccei, fondateur du Club de Rome. Comme en 1972, le modèle montre un effondrement situé entre 2015 et 2025.



D’après les auteurs, le scénario initial de 1972 se confirme toujours actuellement, bien qu’il soit basé sur des données de l’époque qui décrivent de façon réaliste la seconde moitié du 20ème siècle. On y constate un décrochage avant 2025 de la production industrielle, de la production agricole (nourriture disponible),  de l’espérance de vie, du bien-être humain et des ressources non renouvelables de la planète. Pour l'équipe Meadows, la démographie du système-Terre, marqué par l'instabilité de notre civilisation industrielle, mène à un déclin irréversible et incontrôlé à partir de 2030.

Après avoir tenté divers scénarios, les auteurs décrivent, dans un scénario n° 9, une planète qui aurait cherché, à partir de 2002, à stabiliser sa population et sa production industrielle par habitant, et qui aurait investi dans la lutte antipollution, dans la préservation des ressources non renouvelables et dans l’agriculture.

Effondrement

Nous avons vu que l’homme détruit son habitat, la Terre, et qu'il trouve cela “naturel”. Les profits des plus riches, basés sur la dette des plus pauvres, les a entraîné dans une spirale addictive aux profits, d'un capitalisme devenu incompatible avec la lutte contre le changement climatique. Les hommes ont été alertés depuis 45 ans sur l’effondrement qui devait se présenter au début du XXIème siècle, mettant en péril toutes les espèces vivantes de la planète.

Les scientifiques ont produit des centaines de rapports validés par leurs pairs et publiés dans des revues scientifiques comme Science ou Nature. Ces dernières années, plusieurs auteurs ont remis ces rapports en perspective, pour créer un véritable réveil des consciences et voici ma sélection de leurs livres :


Un consensus politique est survenu lors de la COP21 en décembre 2015 pour limiter le réchauffement entre 3°C et 4°C (efforts annoncés par l’ensemble des pays) bien que l’objectif visé officiellement soit de 2°C et si possible 1,5°C. En face de ces objectifs, les mesures de mars 2017 montraient un réchauffement global de 1,25°C par rapport à l’ère pré-industrielle, et de 2,47°C au sol en moyenne dans l’hémisphère nord. Ces chiffres sont à surveiller comme le lait sur le feu.

On sait qu’on a engendré des phénomènes d’accélération et de prolongement du réchauffement qui vont nous entraîner bien au-delà des efforts annoncés. Car nous avions déjà franchi le point de basculement des températures de réchauffement à la fin de l’épisode El Niño, en avril 2016. Au-delà de ce point de basculement on sait qu’il est impossible de revenir aux températures stables d’antan.

Depuis nous sommes entrés en zone inconnue de réchauffement, où nous ne pouvons plus prévoir à quel niveau de température cela s’arrêtera, malgré la géo-ingénierie chimérique, annoncée mais jamais déployée.

En guise de conclusion  

Il y a cependant des choses à faire sur le plan local pour créer les conditions résilientes de vie ultérieure éventuelle. Une transition vers une autre société nous oblige à travailler notre imaginaire, donc de nous faire des récits pour inverser ces spirales de violence et de pessimisme. Des récits qui rejettent toute dissonance cognitive et tout déni. Soyons les transitionneurs qui inventent leur propre avenir. Car les initiatives de transition libèrent les gens de ces sentiments d'impuissance tellement toxique et répandue dans la population. L'urgence est de reconstruire un tissu social local solide et vivant, doté d'un climat de confiance, c'est-à-dire un véritable « capital social » qui puisse servir en cas de catastrophe.

Les transitionneurs (qui pensent : « on est tous dans le même bateau ») souvent non-violents, collectivistes, appellent à une transition à grande échelle, car la vie n'a plus de sens si tout s'effondre. Pratiquant l'ouverture et l'inclusion, ils sont convaincus que l'avenir est dans les éco-villages, l'entraide et l'imaginaire de transition. Ils pensent « ensemble on va plus loin ».

Malgré tout, la transition est encore à très petite échelle pour le moment. Et il n’est pas sûr que nous ne soyons pas dépassés par des phénomènes abrupt, en croissance exponentielles, capables d’annihiler les efforts de transition à grande échelle.

Kevin Anderson, professeur d'énergie et de changements climatiques à l'Université de Manchester, soutient qu'il y a 95 % de risques que l'action contre le changement climatique ne soit pas assez robuste pour confiner la croissance du réchauffement de la Terre en dessous de l'objectif de 1,5°C-2°C. Il pense qu'il reste une petite chance de 5% de réussite possible. Paul Jorion, anthropologue et sociologue, estime que le genre humain n’est pas équipé mentalement pour faire face à ce défi qui maintenant semble le dépasser. 

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« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association.

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An uncontrolled climate change

In the United States, an elected political-economic oligarchy has chosen to sacrifice humanity for its immediate benefit, on the altar of climate change, by withdrawing from the December 2015 climate accord.

The announcement had the immediate effect of strengthening the ties of the 200 other signatory countries, the European Union and China at first. American Universities, the largest cities, and some thirty American states continue the effort, with the clear goal of "Make Our Planet Great Again", were the words of the French President of the Republic E. Macron. It remains to be seen whether it is still possible, and under what conditions, to combat climate change so that future generations can still live on our planet.

Human nature

Biologists describe human beings as a predatory and colonizing species. It grows until it invades its environment, which it exhausts little by little. When it is exhausted, it sets out to invade a new propitious environment. But today man has invaded the whole planet and has largely exhausted it.

Man's behavior is above all that he finds it "natural" to concern himself with his own self-interest, and that he finds mostly just as "natural" to lose interest in the common collective good he is accustomed to entrust to the politicians. They have instituted a democratic system (or not) that is assimilated to a domination of the people by an economic elite disconnected from the majority opinion.

Man is perpetually at war with his fellow men under all possible pretexts, the most ancient of which is religion. Men have been incapable, in tens of thousands years, of getting rid of wars. When they fail to solve a rather complicated political or economic problem, war becomes the only solution to overcome the difficulties encountered. Men are specialists in rebuilding on the smoking rubble of their devastation.

By his "natural" behavior man destroys all the possible habitats that he has invaded and then colonized, but this does not protect him from extinction, for Nature does not give him more guarantee of survival over the long term than the dinosaurs.

Human Footprint and Capitalism

Humanity consumes 1.7 times the capacity of the Earth to renew itself. Decreasing this footprint far below one Earth has become a matter of survival for humanity. But is there a prospect of a decrease in human consumption?

Not at all, because growth is considered indispensable to the capitalist system to pay interest, dividends and bonuses. Even if it were decided to remove them in the name of decreasing, it is not certain that one would know how to go about it.

The inability to pay interest on a debt is called a default. When this disability is widespread, it is called a systemic bank collapse. Banks no longer trust and lend; The companies go bankrupt under the weight of the debts. If the law had separated the deposit banks from the investment banks, the citizen would be presumed not to lose money, which is not the case today. In any case he would no longer be able to borrow. He must save if he wants to develop.

It is the same for companies in a period of decline: to free themselves of debts, no longer harm the environment, clean up, make new with the old.

It can therefore be said that the necessary decrease is incompatible with the present framework of a purely capitalist system.
That is why getting rid of capitalism has become a matter of survival for a humanity that wants to reduce its footprint to a sustainable level.

Scientific knowledge

Rampant growth has triggered the accumulation of greenhouse gases (GHGs) in the atmosphere, carbon dioxide (CO2), and more recently methane (CH4), nitrous oxide (N2O), and many others. These GHGs have led to an increase in average temperatures, known as global warming. In March 2017, our planet suffered an anomaly of +1.25°C compared to the pre-industrial era (before 1750, IPCC definition), more pronounced on land in the northern hemisphere at a record average of 2.47°C.

The consequences of global warming are perfectly observable and experienced by slow exponential growth phenomena: drought records, floods, seasonal precariousness, reduced crops of cereals and fruits, shortages of water, melting of glaciers and poles, thawing of the Arctic Circle and the Antarctic continent, rising ocean levels, acidification and deoxygenation of the oceans, disappearance of marine and terrestrial animal species, and therefore of our food chains, disappearance of tropical and sub-polar forests through deforestation, drought and disease, forest fires triggered by lightning, increased hurricanes and typhoons in number and intensity, new wave-induced amplifier phenomena such as El Niño, and some 60 positive feedback loops.

Thawing of ice caps is irreversible at both poles, in Greenland, in glaciers and in all mountain ranges, with the Himalayas in the forefront. In total, at least 70 meters of rising sea level. But the slowness of the acceleration of these thaws is not suddenly visible in our ports and on our coasts by a surge of sudden water capable of awakening consciences. At the most, houses are rebuilt on higher piles and the streets are raised like in Miami or Long Island.

In Europe, summer harvesting began in June 2017. The drought has been there since the beginning of the year.

Certainly we must stop the production of GHGs, from any origin. Knowing that at the current temperature we can no longer control the release of methane from the shallows that border the Arctic Ocean. The 50 gigatonnes of methane that are supposed to be there will cause a surge in temperatures that experts call catastrophic.

Human beings are well aware of the increase in all these phenomena, but they can not imagine the slowness of this progression year after year nor its exponential growth. They think that a slow progression allows the time to come back later on the phenomenon to take care of it. But the exponential progression of the phenomenon will surprise them sooner or later. This is why they are always behind in the fight against global warming.

Climate change does not wait for man. The effects of most positive feedback amplifier loops were not examined in detail. However, they are known to accelerate (exponentially) and prolong global warming. Consequently, the experts' consensus on a minimum warming of 3°C to 4°C, which is difficult to bear for humans, will be exceeded with certainty.

A known and frequently published alert

Over the past 45 years, humanity has been alerted on numerous occasions to the inevitable planetary catastrophe that would ensue to pursue an economic, energetic, demographic, unrestrained growth on a planet with finite (limited) resources.


So, in 1972, Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers and 14 other MIT researchers put the Theory of Systems Dynamics into equations for modeling growth. The Theory of Systems Dynamics stems from the work of Jay Forrester, a professor at MIT, the designer of the Word3 computer model. The original version of Word3 was adapted in Word3-91 and the results, similar to those of 1972, were published under "Beyond the Limits" in 1992. A new adaptation in Word3-03 resulted in the results published in 2004 in English, which we read in French in 2012 under "Les limites à la croissance (dans un monde fini)" which is a French translation of "The Limits to Growth, The 30-Year Update". It was the update in 2004, 32 years later, of the first famous Meadows Report of 1972 which was inspired by Aurelio Peccei, founder of the Club of Rome. As in 1972, the model shows a collapse between 2015 and 2025.


According to the authors, the initial scenario of 1972 is still valid, although it is based on data from the period that realistically describes the second half of the 20th century. There is a decline in industrial production, agricultural production (food availability), life expectancy, human well-being and non-renewable resources on the planet by 2025. For the Meadows team, the demography of the Earth system, marked by the instability of our industrial civilization, leads to an irreversible and uncontrolled decline from 2030 onwards.

After a series of scenarios, the authors describe in a scenario No. 9, a planet which, since 2002, would have sought to stabilize its population and industrial production per capita, and which would have invested in pollution control, conservation of non-renewable resources and in agriculture.

Collapse

We have seen that man destroys his habitat, the Earth, and finds it "natural". The profits of the wealthiest, based on the debt of the poorest, have led them into an addictive spiral of profits, a capitalism incompatible with the fight against climate change. Men have been alerted for 45 years on the collapse that was to occur at the beginning of the 21st century, jeopardizing all the living species on the planet.

Scientists have produced hundreds of peer-reviewed reports published in scientific journals such as Science or Nature. In recent years, several authors have put these reports in perspective, to create a true awakening of consciousness and here is my selection of their books:


A political consensus was reached at COP21 in December 2015 to limit warming to between 3°C and 4°C (efforts announced by all countries) although the official objective is 2°C and if possible 1.5°C. In response to these objectives, the March 2017 measures showed an overall warming of 1.25°C compared to the pre-industrial era and an average of 2.47°C on land in the northern hemisphere. These figures are to be watched like milk on the burner.

We know that we have generated phenomena of acceleration and prolongation of the warming which will lead us well beyond the announced efforts. Because we had already crossed the tipping point of the warming temperatures at the end of the El Niño episode in April 2016. Beyond this tipping point it is known that it is impossible to return to the stable temperatures of yore .

Since we have entered the unknown zone of warming, where we can not predict at what temperature level this will stop, despite chimerical geo-engineering, announced but never deployed.

As a conclusion

There are, however, things to be done at the local level to create the resilient conditions for possible future life. A transition to another society forces us to have our imagination working, so to tell stories to reverse these spirals of violence and pessimism. Stories that reject any cognitive dissonance and denial. Let us be the transitioners who invent their own future. Because transition initiatives free people from these feelings of impotence so toxic and widespread in the population. The urgent need is to rebuild a solid and vibrant local social fabric, with a climate of trust, that is to say a real "social capital" which can be used in case of disaster.

Transitioners (who think "we are all in the same boat") often non-violent, collectivist, call for a transition on a large scale, because life no longer makes sense if everything collapses. Practicing openness and inclusion, they are convinced that the future lies in eco-villages, mutual aid and the transitional imagination. They think "together we go further".

Nevertheless, the transition is still very small at the moment. And it is not certain that we are not overtaken by abrupt, exponential growth phenomena, capable of annihilating large-scale transition efforts.

Kevin Anderson, Professor of Energy and Climate Change at the University of Manchester, argues that there is a 95% risk that action against climate change is not robust enough to contain the growth of global warming below the target of 1.5°C to 2°C. He thinks there is still a small 5% chance of success. Paul Jorion, an anthropologist and sociologist, believes that mankind is not mentally equipped to face this challenge that now seems to go beyond it.

lundi 15 août 2016

Bizarreries Climatiques en Russie et en Sibérie - Été 2016

Cela a commencé par les événements relatés dans cet article parue début juin 2016 : Les Déluges du Réchauffement Climatique et une Invasion de Sauterelles Voraces en Russie.

En Sibérie, ça fait des semaines qu'il y a de nombreux feux de forêts et de... pergélisol? En effet, il y a fait (encore) très anormalement chaud, au point de faire fondre une bonne épaisseur de pergélisol, puis de l'assécher avant que les feux n'éclatent. Dans sa description, Robert Scribbler disait que ces feux étaient grands comme des cités.
Image : Sam Carana de Arctic-news.
Le pergélisol, devient tourbière quand il dégèle. Les feux de tourbière brûlent longtemps et à basse température, ne font presque pas de flammes mais émettent une dense fumée toxique. La combustion se fait sous la surface du sol, les détecter et les combattre est forcément très difficile

Le pergélisol, c'est du carbone, c'est-à-dire de la matière végétale en état de très lente décomposition. On voit sur l'image qui suit les sources d'émissions de CO2 sur la moitié gauche et carbone noir (suie qui fait aussi accroître le réchauffement) à droite. Ces feux émettent aussi du SO2.
Image : Sam Carana de Arctic-news. Merci Sam!
Peu importe ce qu'a dit le GIEC, les observations démontrent qu'au cours des dernières décennies, que le cercle Arctique se réchauffe jusqu'à sept fois plus rapidement que le reste du globe.

     Une autre bizarrerie

Voyez comment le sol est mou à cause de poches de méthane prises sous la surface. C'est le même phénomène qui a créé les étranges cratères en Sibérie mais sur une échelle nettement plus vaste, mais qui demeure petite comparée à ceux, plus anciens, dont on trouve les traces au fond des océans. 

     Très courte vidéo avec images seulement.

Un des premiers évents d'éruption de méthane découverts  près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal). P Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
     L'anthrax dégèle

Il n'y a pas que des mammouths et du méthane d'enfouis dans le sol Sibérien, il y a aussi de l'anthrax et fort possiblement d'autres pathogènes et virus qui peuvent dégeler et frapper à mesure que le climat se réchauffe. Si vous ne le saviez pas, il y a une épidémie d'anthrax (fièvre charbonneuse) causée par le réchauffement climatique dans cette région.



     Un court retour sur Fort McMurray

Après les terribles feux de forêt qui ont ravagé Fort McMurray au début mai 2016, le 31 juillet suivant, la ville était sévèrement inondé. 

Quand on vous parle de changements climatiques abruptes, Fort McMurray en est une exemple frappant. Voir l'article de "La Presse" pour plus de détails.

Et pour vous rafraîchir la mémoire, Fort McMurray est la capitale des sables bitumineux en Alberta, C'est le site d'activité économique qui émet les plus de CO2 et de pollution au monde et ce sont évidemment les autochtones qui en souffrent le plus, mais ça va tous nous rattraper au détour...
Source : https://warriorpublications.wordpress.com/2015/01/23/stop-the-brutal-slaughter-of-wolves-in-alberta-and-b-c/ Article pour la protection des loups.

dimanche 14 août 2016

Les Dangereuses Probabilités Climatiques

Un voyage en avion, ça vous tente?
Il faut bien sur signer un contrat, voyons la section "risques".
Il y a 66% de probabilités que nous nous rendions à destination et donc, une chance sur trois que l'on "crash"; c'est-à-dire atteindre et dépasser le limite de 2°C. (Ouais, ils ont dit 1,5°C à la COP21, mais seulement si c'est possible.)
Il y a aussi de très fortes chances que nous subissions de fortes tempêtes et des chaleurs accablantes ; des épidémies risquent aussi de frapper passagers et équipage.
Donc, plusieurs d'entre vous, passagers et membres d'équipage, n'arriveront pas à destination... Plusieurs autres seront blessés et/ou malades si on s'y rend "en sécurité".
Surprise, vous êtes déjà à bord, l'avion a quitté la piste et nous avons le regret de vous informer qu'il n'y a pas de capitaine à bord.
La destination, c'est bien sûr les 2°C de limite arbitraire au réchauffement par rapport à la moyenne des températures de la période 1850-1910 (qui, je me répète, n'est pas la période pré-industrielle que les climatologues (sérieux) tel Michael Mann estiment à l'an 1750. Il faut ajouter 0,3°C au réchauffement si on se base sur l'an 1750.
Frappé par la grêle en vol.
Ce sont là les probabilités d'atteindre les 2°C basés sur le dernier rapport du GIEC (2013-2014). Depuis, les températures ont continué de grimper et le cap des 1°C a été passé sous silence. Nous avoisinons maintenant 1,15°C par rapport à la moyenne utilisée par le GIEC. Il faut savoir qu'il y a eu un "super El Nino" en 2015 tout comme en 1998 et que ce phénomène évacue une partie de la chaleur qui s'engouffre d'abord dans les océans. Le réchauffement au cours du El Nino a accéléré de façon foudroyante.

      Où va la chaleur?
Merci à Sam Carana et Arctic-news pour ce graphique un grand nombre d'articles plus intéressant les uns que les autres.
20% du réchauffement observé s'est produit au cours de la dernière année seulement. Quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, nous étions à 0,9°C et des poussières de réchauffement.

La température globale mensuelle s'est continuellement maintenue au-dessus de la moyenne depuis 1985, ni sur la moyenne, ni au-dessous. Donc, si vous 31 ans ou moins, vous n'avez jamais connu un climat "normal"... et n'en connaîtrez jamais!

Je répète, il n'y a pas d'ère glaciaire en vue comme voudrait vous le faire croire l'industrie des combustibles fossiles. Même celle que nous amène les cycles orbitaux dans environ 50 000 années n'aura pas lieu car il y a beaucoup trop de gaz à effet de serre, et il y en aura encore beaucoup trop pour la permettre. L'étude qui explique est en Anglais bien sur, vous pouvez utiliser le service de traduction Google : https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche.

Si vous croyez qu'il existe une technologie applicable pour solutionner ce méga-problème, je vous réfère à cet article antérieur, consultez au moins la vidéo.

Nous sommes donc en croisière sur une galère ; il faudrait bien que tout le monde se mette à ramer afin que nous ne tombions pas en bas de notre planète Terre. Le GIEC et la COP21 nous disent qu'ils faut éviter à tout prix les 2°C de réchauffement, mais si me lisez régulièrement, vous savez que l'entente (pas encore signée par la grande majorité des pays) nous garantit au moins 3,5°C de réchauffement global moyen. Mais la Nature a ses caprices et ses surprises ; il y a un potentiel pour 10°C de réchauffement qui pourrait se produire très rapidement, possiblement sur 10 ans. Bien sur, 10°C est la limite maximum, mais d'ici 20 ans, 5°C est très possible.
L'humanité est dans ce petit vaisseau, tombera-telle dans l'oubli?
Ce qui est inacceptable cependant, c'est l'attitude irresponsable des décideurs à la COP21 (et des 20 autres COP).

33% de probabilités qu'on arrive à 2°C. Prendriez-vous un avion avec vos enfants si le voyagiste vous faisait part de telles probabilités? Mais ces probabilités ne sont pas seulement pour vous, elles valent pour tous les humains, nous sommes tous dans le même avion (ou galère).

Aussi, ces probabilités sont du langage politique destiné à rassurer les masses ; autrement dit, ce sont au mieux des vœux pieux si on est poli, et ce sont des mensonges si on n'a pas peur de la réalité.

Voilà, ce sont les chances qu'ils prennent pour nous avec nos vies, toutes nos vies.

Chris Hedges, célèbre journaliste Américain a dit ceci alors qu'il parlait du réchauffement climatique :
Si on laisse faire nos dirigeants, ils vont tous nous tuer.



lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
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NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

vendredi 3 juin 2016

Les Déluges du Réchauffement Climatique et une Invasion de Sauterelles Voraces en Russie

Traduction/adaptation de l'article "The Rains of Climate Change, Voracious Locust Swarms Wreck Crops in Russia". Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques. Son blogue possède un grand nombre d'articles. Si vous comprenez l'Anglais ou êtes capable de vous accommoder de https://translate.google.fr/ visitez le.
Notez que les passages en italique sont des ajouts de ma part. A. Randomjack

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Il y a eu plusieurs événements de pluies diluvienne dans le monde récemment, Europe, Texas, (mais si on remonte à 6 mois, il faut inclure le Moyen-Orient, la Chine, l'Afrique et d'autres régions aux USA) et maintenant, il y en a aussi en Russie... Le réchauffement climatique fait que l'atmosphère peut contenir plus d'humidité et quand celle-ci tombe en pluie, il pleut parfois beaucoup plus intensément et/ou plus longtemps. Aussi, le courant Jet polaire, maintenant tout déformé, fait que la météo peut rester coller sur place et au lieu d'avoir une seule journée de pluie, ça peut facilement s'étendre sur une semaine, voire plus. 
Vidéo d'une terrible inondation éclair qui s'est produite tout récemment dans le sud de l'Allemagne

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2016 devait être une année record pour la production céréalière en Russie. Mais ça, c'était avant qu'un creux dans le courant Jet polaire ait littéralement propulsé tempête après tempête vers l'Ukraine et au travers du centre et de l'ouest de la grande Russie tout en battant les records de pluie tombée et brisant ainsi tout espoir d'atteindre leur objectif record de récolte.


La saison d’ensemencement sévèrement perturbée par les pluies extrêmes

Un vaste creux dans le courant Jet (méconnaissable) causé par le réchauffement très rapide de l'Arctique, s'est installé au dessus du centre et de l'ouest de la Russie ; c'est ce qui a déclenché les pluies diluviennes en mai, mettant ainsi en péril la saison agricole. Image : Earth Nullschool
Mai 2016 s'est donc révélé une terrible période pour semer dans ces parties de la Russie ; il faut bien que les récoltes aient le temps de pousser. Le réchauffement de l'Arctique a participé à la génération de vagues successives  de fortes amplitude dans le courant Jet. Ce sont ces vagues qui ont engendré le creux qui s'est installé sur ces parties de la Russie.

Comme c'est souvent le cas maintenant, puisque le réchauffement climatique a déjà modifié tant de choses, dont le courant Jet, le creux est demeuré en place et la météo pluvieuse a fait du sur-place. Puis une série de d'orages, voire de tempêtes de pluie a fait tomber entre 2 et 6 fois (selon les régions) plus de pluie que la moyenne sur les zones les plus productives de la Russie.


Les pluies ont empêché et/ou ralenti, le rythme auquel les semences se font normalement. Sur le centre de la Russie, ensemencer était impossible. Maintenant, les estimations tendent à montrer que la Russie n'atteindra pas son objectif de record de récolte céréalière.  Andrey Sizov Jr., gérant directeur chez le consultant SovEcon à Moscou a affirmé à AGWeb today que :
Il y a trop de pluie. L'ensemencement a cessé dans le centre (de la Russie). Si la pluie continue le record de production céréalière ne sera pas atteint. (Et peut-être même pas la moyenne.)
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    Des nuées de sauterelles dévorent 10% des plantations de maïs dans le sud de la Russie

Une immense nuée de sauterelles noircit le ciel dans le sud de la Russie. Cette nuée est arrivée tôt dans la saison et a déjà dévoré une partie importante des récoltes de maïs y forçant les responsables à déclarer un état d'urgence.

De nouveaux doutes sur la récolte céréalière Russe ont aussi émergé après que les médias aient rapporté que 10% ou 170 000 acres (688 Km2) de production de maïs dans le sud de la Russie ont été dévoré par l'invasion des sauterelle à la fin mai et au début de juin. La nuée fait partie d'une migration annuelle depuis le nord de l’Afrique. Mais cette année, une météo plus chaude que la normale, attirée par la dépression (les zones de  haute pressions atmosphérique sont attirées par et vers les dépressions) qui cause les pluies aurait stimulé la multiplication des insectes ce qui a gonflé la taille de la nuée de plusieurs millions de sauterelles et a aussi permis à celle-ci d'arriver beaucoup plus tôt dans la saison. C'est le genre de choses auquel on doit s'attendre avec le réchauffement climatique, qui ne cesse par ailleurs, de s'accélérer.

En 2015, le sud de la Russie a vu une portion importante dévoré par les sauterelles, mais c'était du milieu de l'été jusqu'à sa fin. Malheureusement, l'invasion de cette année commence très tôt ce qui signifie que la nuée va prendre de l'ampleur au cours des semaines, et même des mois à venir.

Les fermiers ont bien essayé de combattre ce fléau en utilisant des insecticides et en allumant des feux dans les champs envahis. Mais les sauterelles, qui peuvent atteindre la taille d'un petit oiseau, mangent l’équivalent de leur poids à chaque jour et sont à la fois coriaces et résilientes. L'invasion est si importante cette année que (je me répète encore, mais l'article original est écrit ainsi) les autorités ont déclenché l'état d'urgence. 


     Le contexte des conditions


Le réchauffement climatique que nous avons induit a le potentiel pour déclencher des pluies diluviennes (et les vagues de chaleur par exemple) avec la possibilité que la météo face du sur-place pendant de longues périodes de façon, entre autre, à ce que les invasions de nuées d'insectes telle les sauterelles dévastatrices puissent se déplacer et se multiplier. La chaleur qui s'étend de plus en plus vers le nord étend aussi la zone d'activité des nuées de sauterelles alors que les vagues de chaleur et les événement de pluie intense peuvent accroître la tendance des insectes à se tenir en vastes groupes au lieu d'aller brouter individuellement, chacun dans leur direction.
 
Au cours des dernier mois, de nombreux creux du courant Jet ont causé des pluies extrêmes, et parfois record, qui sont indéniablement liées au réchauffement climatique de cause humaine. (On peut le nier, mais rien d'autre ne peut l'expliquer.) Les pluies intenses en Russie ne font que s'ajouter à celles qu'on a vu en France, en Allemagne, dans le sud-est du Texas et à bien d'autres endroits. Nous sommes dans un contexte de dérèglements climatiques global. (Selon le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith, le monde devrait déclaré dès maintenant un état d'urgence climatique. Ce qu'on observe aujourd'hui n'est qu'un pâle reflet de ce qui se produira dans un futur plutôt proche.)


Au cours des dernières semaines seulement, ces dérèglements ont inondé des centaines de résidences, ont blessé des douzaines de personne et ont aussi occasionné des décès. Une nouvelle sorte dangers météo qui se dérègle et qui devient de plus en plus chaotique, de plus en plus intense et qui s'est combinée en Russie, cette fois avec une invasion de sauterelles, elle même amplifiée par le dérèglement climatique menacent maintenant les récoltes en Russie. (N.B. Les récoltes en Inde ont été récemment dévasté par deux très intenses vague de chaleur qui a dépassé les 50°C à l'ombre! Il y aura donc famines.)
 
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