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mercredi 19 octobre 2016

Le Deuxième Super-Typhon de la Semaine, Haima, Fonce droit sur les Philippines


Un monstre presque aussi puissant que le tristement célèbre super-typhon Haiyan fonce droit sur les Philippines. Pauvre eux! Ils n'ont presque rien à voir dans les causes du réchauffement climatique et ce sont eux qui paient le gros de la note. Il faut avoir vu, peu après Haiyan, le représentant des Philippines, avec la voix tremblante et les yeux larmoyants en parlant de son pays en ruine, typhon après typhon, s'adresser à  l'ONU pour implorer les plus puissants de ce monde à faire la lutte aux changements climatiques.
Je me demande ce que ferait les États-Unis si c'était, disons la Floride, qui serait frappée aussi souvent par des ouragans.
Depuis quelques années, et sans aucun doute à cause du réchauffement climatique, Les Philippines et d'autres pays de l'Asie orientale font face à des typhons de plus en plus imposants.

Dimanche dernier, les Philippines (île de Luzon) ont subi le typhon Sarika de catégorie 4, et Haima (catégorie 5) fonce déjà droit sur eux.

 On a vu Taïwan, la Chine, le Japon et la Corée du sud être secoué par de violents cyclones tropicaux. Souvent, ils n'ont même pas le temps de récupérer avant qu'un autre ne les frappe ; se relever d'un tel désastre n'est pas une sinécure et les factures sont imposantes ; il y a tant à réparer.
Six jours après le passage de Haiyan, un cercueil de fabrication artisanale attend sur le bord la route.
Plusieurs autres photos ici
Le 14 janvier 2014, les chiffres officiels des victimes de Haiyan sont portés à 6 202 morts, 28 626 blessés et 1 785 disparus. Plus tard, le nom "Haiyan" est retiré de la liste rotative des noms attribués aux typhons pour honorer les victimes.

     Les données de Haima en date du 18 octobre 2016


Des vents soutenus de 260 km/h avec des rafales à 305 km/h. La dépression centrale, l'oeil, affiche une pression barométrique de 900 hPa. 

En comparaison, Haiyan affichait des vents soutenus de 305 km/h et son oeil avait une pression barométrique de 895 hPa. Mais Haima n'a peut-être pas fini de se renforcer, les eaux de surface sont encore anormalement chaudes alors qu'il se dirige vers les Philippines.


     La composante "Réchauffement Climatique"

On l'a vu dans d'autres articles, l'excès de chaleur s’enfouit principalement dans nos océans : si toute la chaleur qui s'est enfoui dans les océans à cause du réchauffement climatique se retrouvait dans l'atmosphère, il ferait 36°C plus chaud pour nous.

Carte des anomalies de température de surface océanique, les températures sont encore environ de 1°C au-dessus de la normale dans cette région.
Carte des anomalies des températures de surface océanique avec la position de Haima marquée en vert.
Normalement, quand un cyclone tropical (typhon ou ouragan) passe, cela diminue la température de surface de l'eau et assèche aussi l'air. Donc, comment se fait-il que les Philippines vont devoir subir la terreur et la destruction une 2e fois en moins d'une semaine?

Les surfaces des océans sont trop chaudes et cette couche d'eau trop chaude est aussi de plus en plus épaisse. Le typhon Sarika, qui est passé sur l’île de Luzon aux Philippines dimanche dernier, bien que puissant (catégorie 4), n'a pas pu refroidir suffisamment la température des océans ni réduire de façon significative la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère malgré les 20 centimètres de pluie qu'il a déversée sur son passage.
Haima s'intensifie sur des eaux anormalement chaudes alors qu'il se dirige vers les Philippines. Image source: NOAA
Le problème : les océans sont vraiment trop chauds et le taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère (qui provient des océans surchauffés) est vraiment trop élevée (et fait elle aussi monter la température). 

     Anomalies!
Sarika à gauche, et à droite, Haima. Image source : NASA
Deux typhons très puissants qui se suivent de si près est définitivement une anomalie. On a commencé à voir ça plus souvent  depuis quelques années seulement.

Risque accru de typhons (cyclones tropicaux) intenses pour l'Asie orientale : étude scientifique en Anglais

     Une autre anomalie, l'ouragan Nicole. 

Supposée se désorganiser en quelques jours sans toucher terre, Nicole n'en a fait qu'à sa tête. Une semaine après cette prévision, l'ouragan Nicole s'était renforcée à la catégorie 3 pour  ensuite aller malmener les Bermudes

Elle a dû y trouver beaucoup  de rhum, car elle s'est ensuite dirigée vers le Nord, mais en jetant un coup d'oeil menaçant vers la Floride. Nicole va aller finir ses jours au Groenland. On a eu la chance de voir des météorologues très étonnés car personne n'aurait pu prévoir cela.



Remerciements à Robert Scribbler pour son excellent article au sujet de Haima et à Category 6™ pour leurs infos sur tous les ouragans ci-haut mentionnés.
Merci de partager cet article S.V.P. afin d'informer plus de gens.

mercredi 12 octobre 2016

Blanchiment des Coraux et Tentative de Musellement Sur Une Scientifique

Samantha Andrews
Il y a un lien entre les deux ; les scientifiques sont souvent muselés lors de la publication d'un article qui a trait au réchauffement climatique. C'est justement arrivé à cette scientifique, Samantha Andrews avec son article (en Anglais) sur le blanchiment de la Grande Barrière de corail en Australie.

Samantha Andrews est une biologiste spécialisée en conservation marine, écologiste/communicatrice scientifique.

On l'a accusé d'alarmisme et d'avoir erré : des accusations très fréquentes dans le domaine des sciences (NDT et particulièrement celles liées au réchauffement climatique ou sur le sujet de l'Évolution), car ça crée du mécontentement quelques types de personnes qui font ensuite pression sur les éditeurs, afin de minimiser, et souvent discréditer, une étude (ou des scientifiques) quelconque.
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What the GBRMPA chair DID NOT say about my coral bleaching article

Ce que le président le (dr. Russell Reichelt) du GBRMPA (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie) n'a pas dit au sujet de mon article sur le blanchiment des coraux.

 Credit: Robert Linsdell/Flickr
SVP. Imaginez que c'est Samantha Andrews qui parle.

En avril 2016, j'ai soumis un article à "The Marine Professionnal" – une publication de "Marine Engineering, Science & Technology" (IMarEST) qui focus sur la période de blanchiment massive qui a frappé la Grande Barrière de corail à ce moment. Dans leur édition de septembre 2016, le "Marine Professional" a publié le commentaire d'un lecteur qui affirmait avoir partagé l'article avec le dr. Russell Reichelt, président du "Great Barrier Reef Marine Park Authority" (Parc de la Grande Barrière de corail d'Australie).
Le lecteur alléguait que le dr. Russell Reichelt (un scientifique très estimé) lui avait dit que "l'article contenait quelques faits précis mêlés à de demi-vérités et était alarmiste".
Quelques scientifiques qui étudient les récifs coralliens, des biologistes marin ainsi que des climatologues m'ont contacté pour me communiquer leur inquiétude au sujet des propos allégués dr. Russell Reichelt par rapport à monde. Après avoir rejoint le bureau du dr. Reichelt ; je suis contente de rétablir les faits au sujet de ce qu'il a – ou plutôt, n'a pas dit.

Après avoir correspondu avec le bureau du dr. Russell Reichelt afin de savoir quelles étaient "ces dems-vérités et cet alarmisme" dans mon article, j'ai été informé que bien qu'il se souvenait que bien que mon article avait été porté à son attention, qu'il n'avait jamais émis ce tels commentaires. Depuis, il a lu mon article et affirme qu'il est totalement factuel.

Je n'ai pas essayé de contacter le lecteur (faussement) plaintif pour savoir pourquoi il tenait ces propos (et qui avait aussi menti en prétendant que c'est quelqu’un d'autre, quelqu'un d'importance dans la communauté scientifique, qui avait écrit ces mots) .

Voici une copie intégrale de mon article que j'ai soumis à "The Marine Professional". Pour ceux qui veulent voir mon article après qu'il soit passé au travers leur processus éditorial, veuillez consulter l'édition de juin 2016 du The Marine Professional.

(NDT : je n'ai pas cherché ce qu'ils ont coupé de l'article, ça n'aurait rien ajouté qui soit important, et c'est aussi beaucoup de temps sans compter que cet article est suffisamment long et intéressant en lui-même).
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     L'article de Samantha Andrews

La Grande Barrière de corail "est un des écosystèmes les plus spectaculaires, complexes et fragiles au monde" a fait remarquer Sir David Attenborough dans un documentaire qui a marqué le monde "The Great Barrier Reef with David Attenborough". Quand le tournage a débuté en 2014, personne ne pouvait prédire comment bouleversant serait la première diffusion en décembre 2015 (Royaume-Uni) et en avril 2016 en Australie. 2016 a vu le pire blanchiment de la Grande Barrière de corail jamais observé. En date du 20 avril le "National Coral Bleaching Taskforce" (Groupe de Travail sur le Blanchiment Corallien) mis sur pied par le professeur Terry Hughe a rapporté que seulement 7% des récifs qui forment la Grande Barrière corallienne n'ont pas blanchi. Le taux de mortalité des coraux est d'environ 50% dans la section nord de la Grande Barrière là où l'eau est la plus chaude ; on s'attend à ce que la température de l'eau continue de monter. À la mie avril, des scientifiques provenant de grande"l'University of Technology Sydney" et de "Macquarie University" ont rapporté du blanchiment corallien à l'intérieur de la zone portuaire de Sydney situé à environ 1300 km de la pointe Sud de la Grande Barrière corallienne. La cause immédiate, un El Niño surpuissant (NDT : dopé aux CO2) et le réchauffement des océans. L'ultime coupable : c'est nous!
La Grande Barrière de Corail. Longueur : 2 600 km,
superficie :
34 870 000 hectares. Image : NASA
Les polypes coralliens forment une relation symbiotique avec les zooxanthelles ; des algues microscopiques et unicellulaires  qui vivent à l'intérieur des coraux. En retour pour leur apport en hydrates de carbone et autres substances organiques résultant de la photosynthèse, les coraux procurent aux zooxanthelles un environnement sécuritaire et des composés (les déchets métaboliques du corail) nécessaires à la photosynthèse. À mesure que l'eau se réchauffe, le rythme métabolique des zooxanthelles s'accélère. Combiné à l'ensoleillement, un accroissement du taux de photosynthèse produit plus d'oxygène atteignant des niveaux toxiques pour le corail qui éjecte alors les zooxanthelles. Vu que les zooxanthelles donnent aussi de la couleur aux coraux, ceux-ci blanchissent après avoir éjecté les micro-algues. Pour autant que le réchauffement de l'eau ne se prolonge pas, les coraux peuvent récupérer, mais avec un taux de croissance et de reproduction moindre. Si le corail demeure blanc trop longtemps, il risque la famine, la maladie et la mort. 

Couvrant une superficie d'environ 344 000 km carrés, soit plus que la taille combinée du Royaume-Uni, de la Hollande et de la Suisse. Ce très long récif soutient plus de 3 000 espèces de mollusques, 1 635 espèces de poissons, 133 espèces de requins et plus de 30 espèces de dauphins et baleines – en plus d'être ne source de revenus économiques et alimentaires pour plusieurs personnes.

Le rapport de 2013 par "Deloitte’s Access Economics" indique que l'activité économique de Grande Barrière corallienne d'Australie apporte 7 milliards de $ annuellement dont 6,7 milliards proviennent d'activité récréo-touristique de source locale et internationale. Les dépenses liés à la pêche commerciale. l'aquiculture et la science des récifs, sont de 193 millions de $, ce qui inclut l'étude du récif lui-même (l'étude de l'écosystème du récif) et le développement pharmaceutique contribuent environ 106 millions de $. Les deux millions de visiteurs par année au parc de la Grande Barrière de corail paient des frais qui sont essentiels à la gestion du parc.

La perte potentielle des revenus de visiteurs aurait des impacts sévères pour le parc marin et pour l'industrie touristique du Queensland. Tout au long du mois d'avril 2016, le parc marin et "Tourism Tropical North Queensland" (l'organisme de l'industrie touristique du Queensland) ont utilisé les médias pour convaincre les gens qu'il y avait encore des récifs coralliens à voir. Les scientifiques, exacerbés par l'absence de couverture médiatique du désastre de la Grande Barrière de corail dans le plus grand journal du Queensland (the Courier Mail) ont décidé de payer (de leurs poches) une page complète dans le journal et y ont publié une lettre stipulant que le blanchiment en cour était le pire de toute l'histoire du récif, et que les changements climatiques causés nos émissions de CO2 en était la cause première ; que l'impact total social et économique ne serait pleinement réalisé avant des années.
     La Grande Barrière de corail, avant et après.
     Voudriez-vous encore la visiter?
NOTE : ces photos ne font pas partie de l'article de Samantha Andrews, c'est moi qui les ai trouvé et ajouté.
Dans la recherche de solutions, il n'y en pas qui soit rapides. Une fois qu'un blanchiment corallien commence, impossible d'y mettre un frein. Tout ce que nous pouvons faire, c'est observer, noter, apprendre et souhaiter que les dommages ne soient pas durables. Les recherches sur ces événements aident à explorer des pistes de solution pour tenter de réduire la sévérité de futurs blanchiments.

Une recherche menée par le dr. Dr. Tracy Ainsorth de l'université James Cook au "ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies" et publiée en avril 2016 suggère que les récifs coralliens ont une meilleure chance de survie s'ils ont eu un "essai pratique" – une augmentation graduelle de la température. Ces essais pratiques" par les coraux ont été observés dans différentes zones lors d'environ 75% des événements stressants au cours des 30 dernières années, incluant un nombre de coraux au cours du présent événement. Toutefois, à mesure que la température des surfaces océaniques augmente, la fréquence des blanchiments va s"accroître et donc et les opportunités pour les coraux de se "pratiquer" (de s'acclimater), déclinent, augmentant ainsi le risque de mortalité. Le travail suggère que de réduire les autres éléments stresseurs telle la pollution et les ruissellements provenant de l'agriculture aideraient à la survie des coraux ; mais en l'absence d'une réduction importante de nos émissions de gaz à effet de serre, ce ne sont pas des solutions viables à long terme.

D'autres cherchent des approches plus complexes pour aider à la survie du récif corallien face au réchauffement climatique et à l'acidification des océans (NDT : aussi causée par le CO2). Un projet conjoint entre "Australian Institute of Marine Science" et le "Hawaii Institute of Marine Biology" envisagent "l'évolution assistée" qui pourrait accélérer le rythme de l'évolution pour aider les coraux à s'adapter au rythme (très) rapide des changements dans les conditions environnementales. Le projet de cinq ans explore quatre approches différentes qui pourraient se montrer viable pour produire des coraux plus résilients – l'élevage sélectif comme de croiser les coraux de la partie la plus froide (sud du récif corallien) avec ceux de la partie centrale ; manipuler les communautés microbiennes associées aux coraux ; assister l'évolution de ces microbes afin qu'ils deviennent plus résistants eux aussi ; et préconditionner les coraux en phase de reproduction pour, encore une fois, rendre leur progéniture plus résistante aux facteurs de stress (épigénétiques : influence de l’environnement sur les gènes. Wikipedia Fr) . Alors que des préoccupations ont fait surface quant à la perte de diversité génétique (NDT : un des moteurs de l'évolution) avec de tels projets, les scientifiques impliqués dans le projet pensent que les risques implicites de perdre ce grand récif corallien sont bien pires.

Si l'évolution assistée semble peu conventionnelle, une étude remontant à 2012 et menée par le dr. Greg Rau de l'université de Californie décrit une technique au moins aussi étrange. Ils ont expérimenté en créant de l'ombrage aux coraux avec des plates-formes flottantes ancrées, ce qui a réduit le stress causé par la chaleur en refroidissant quelque peu la température de l'eau, en plus, ils ont fait circuler un courant de faible intensité sur des coraux blanchis pourrait faciliter leur croissance. L'échelle à laquelle cette technique pourrait être employée est cependant très limitée dans la réalité ; à cause du coût élevé d'implémentation, cela servirait peut-être pour tenter de sauver les récifs les plus à risque et/ou ceux qui ont la plus grande valeur.

Ultimement, seules des actions significatives pour protéger la Grande Barrière corallienne – et en fait tous les récifs coralliens : nous devons combattre le réchauffement climatique. Malencontreusement, même si nous cessions nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui même, nous n'en verrions pas une réduction du réchauffement de notre vivant. Il y a un potentiel (NDT : difficile à déterminer avec précision mais qui pourrait être trop élevé) de réchauffement en réserve et la température moyenne globale va continuer de grimper. Par contre, plus nous agirons tôt et efficacement, plus il y a de chances que nous évitions les pires impacts prévus (NDT : le pire impact étant une extinction massive... qui nous inclurait) en continuant d'émettre autant de GES. Nul besoin de regarder bien loin du récif pour trouver un de ces émetteurs de gaz à effet de serre – l'industrie de charbon.

L'apparente histoire d'amour entre l'Australie et "gros charbon" affirme le Professeur John Quiggin (University of Queensland) vient de l'idée que le pays dépend de l'industrie est idée qui ne tient pas la route. Environ 2% de la main-d'oeuvre du pays est directement ou indirectement employé par l'industrie du charbon et les 6 milliards par année versés en salaires représentent moins de 5% du total de tous les salaires versés. En matière des revenus de taxes, l'industrie du charbon ne représente que 1% du total annuel de taxes perçues par le gouvernement Australien. Bien qu'ayant pris l'engagement (NDT : non contraignant) de réduire ses émissions de 26% à 28% pour 2030 lors de la "COP21" tenue à Paris. Les investissements dans l’industrie du charbon progressent encore alors  que les investissements dans les énergies renouvelables stagnent (NDT : c'est presque pareil dans tous les pays du monde, mais passablement moins en Chine). Alors qu'il commentait au sujet des prêts récemment accordés pour la mine de charbon Carmichael ; et pour le projet d'un réseau ferroviaire destiné au transport du charbon au Queensland, le député fédéral de Dawson (Queensland), George Christensen, disait que parce que le charbon sera brûlé à l'extérieur de l'Australie, que ça ne concerne donc pas les émissions australiennes. Malheureusement pour la Grande Barrière de corail, le climat ne fait aucune différence relative au point d'origine des émissions, que ce soit l'Australie ou n’importe quel autre pays – toutes les émissions s'additionnent dans le réchauffement du climat et toutes les sources d'émissions ont des impacts sur "Le Récif".

     Le Queensland :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Queensland
Ne prenez pas l'avion, voyagez via Google map :-)
Ça n'a pas été une surprise, l'approbation du projet Carmichael a été reçu avec une grande frustration chez les scientifiques et les ONG inquiets au sujet du récif. En faisant allusion au "gouvernement Australien qui se comporte comme une bande de marins saouls", disait la sommité mondiale en matière de récifs coralliens, le dr. Charlie Veron dans une entrevue aux nouvelles sur la chaîne ABC et qui affirmait du même souffle, que le gouvernement fédéral et ceux des états qui forment ce pays n'en font pas assez pour combattre les changements climatiques. ni pour protéger la Grande Barrière de corail. En effet, les promesses faites par l'Australie lors de la COP21 – de réduire ses émissions de 26% à 28%, par rapport à ses émissions de 2005 – sont loin dessous des 40% à 60% recommandés par le conseil Australien indépendant "The Climate Change Authority". Récemment annoncées, les coupures du gouvernement fédéral dans la recherche sur la science climatique à CSIRO (Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle) ont peu fait pour renforcer la foi dans les aptitudes de l'Australie à jouer son rôle pour réduire le réchauffement climatique – et en retour, aider "Le Récif".

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     Il y a deux annexes à cet article

Annexe 1 : les impacts du blanchiment sur les poissons "Demoiselles" dont la variété
"Demoiselle à trois bandes noires"

NDT : Il y a plusieurs variétés de poissons "demoiselle" voire sur wikipedia Fr. J'ai choisi une photo qui accompagnait un article intéressant (en Anglais) et provenant d'Australie
Les récifs coralliens sont un habitat pour une multitude d'organismes. En conséquence, la dégradation des récifs coralliens a des implications pour beaucoup plus que les polypes coralliens. Le Dr. Darren Coker (King Abdullah University of Science and Technology) a fait des recherches sur le mouvement des poissons demoiselle "Dascyllus aruanus" – dont le nom commun est "banded humbug" (Demoiselle à trois bandes noires) qui vit autour de "Lizard Island" (île aux Lézards)  dans la section Nord de la Grande Barrière de corail. Suite à une expérimentation de blanchiment sur du corail branchu (Seriatopora hystrix), les poissons sont demeurés près du corail ainsi blanchi jusqu'à ce que le corail meure. Après quoi, environ les deux tiers des poissons sont partis vivre sur des récifs coralliens en santé. Les poissons qui ont préféré se relocaliser vers des récifs habités par d'autres poissons demoiselle ont dû faire face à la compétitivité et l’agressivité de leurs congénères qui demeuraient déjà sur place.
On pense que le tiers des poissons qui sont demeurés près du récif blanchi l'ont fait pour éviter la pagaille. Quand on a présenté aux poissons demeurés près du corail blanchie un récif en santé et qui ne présentait pas de compétition qui y résidait, ils l'ont tout de suite accepté comme nouveau lieu de résidence et s'y sont tous établis. Ces travaux suggèrent que tant qu'il y aura des récifs coralliens en santé, les poissons demoiselle pourront survivre en se relocalisant. Par contre, quand survient un blanchiment à très grande échelle, comme en 2016, il apparaît évident que la compétition pour un habitat convenable deviendra plus intense, à condition que la distance à parcourir pour trouver un nouveau toit ne soit pas trop grande...

     Annexe 2 : des instruments hyperspectraux à bord de satellites  pourraient identifier les blanchiments coralliens

Des satellites qui observent notre planète ont été utilisés par la NOAA (Administration Nationale Atmosphérique et Océanique, aux USA) dans le cadre d'un programme de surveillance des récifs coralliens afin de fournir une surveillance à long terme et en temps réel depuis plus d'une décennie. En plus d'identifier les zones à risques, la modélisation numérique permet de prévoir des mois à l'avance un possible blanchiment. Plus récemment, la NASA a expérimenté des Instruments hyperspectraux qui pourraient détecter la variation de couleur d'un récif corallien et donc déceler un blanchiment. L'instrument hyperspectral Hyperion attaché au satellite "Earth-Observing-1 (EO-1)" lors de la mission "proof-of-concept" (épreuve du concept) est offre une résolution de 30X30 mètres. Ce n'est pas la première fois que la NASA tente de faire de l'imagerie hyperspectrale. L'imageur hyperspectral Coastal Ocean (HICO) (côtes océaniques) a été le premier spectromètre d'imagerie dédié spécifiquement pour échantillonner les zones côtières de la Terre. En 2014, après 5 années en opération, l'ordinateur du satellite HICO a été frappé par une sévère dose de radiations en provenance du soleil et est incapable de fonctionner depuis...
HICO : image de la région de Hong Kong prise le 2 octobre 2009
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     Pour les gens plus curieux 

Principe de l’imagerie hyperspectrale, article en Français


Étude scientifique en Anglais sur l'imagerie hyper-spectale pour les zones côtières

     Merci de lire et partager ces articles. 

mercredi 1 juin 2016

Combien de Réchauffement Avons-Nous Vraiment Causé?

Ceci est une traduction/adaptation de l'article "How Much Warming Have Humans Caused?" publié ici sur Arctic-news. Merci à Sam Carana et Arctic news pour leur collaboration et leur accord donné pour la traduction et l'utilisation de leurs graphiques et images.
N.B. Les passages en italiques sont des ajouts de ma part afin, je crois, de vous éclairer davantage

     Différences selon les lignes de base

 Quand on calcule le réchauffement climatique, le point de comparaison choisit, c'est à dire l'année ou la période de référence depuis laquelle on mesure le taux de réchauffement peut faire une très grande différence. Les températures au cours des six derniers mois ont été de 1,05°C supérieures à la moyenne de la période de 1961 - 1990 comme montré sur la carte de gauche ci-dessous. Par contre, la carte de droite montre que les températures ont été de 1,48°C supérieures par rapport à la période 1880 - 1910. La différence est évidente!

De novembre 2015 à avril 2016, la température moyenne a été de 1,09°C supérieure à la moyenne de 1880-1910
Méfiez-vous quand les non-spécialistes (et même des spécialistes) vous parlent de réchauffement climatique, car la cible de 2°C est basée sur la température moyenne de l'an 1880. Je remarque souvent des erreurs de ce type. 

Afin de calculer combien de réchauffement nous les humains avons vraiment causé, nous devons reculer plus loin dans le temps. Le graphique qui suit montre comment, au cours des 400 000 et quelques années précédentes les températures (et les niveaux de CO2 et de méthane) ont fluctué. Les températures ont (lentement) fluctué d'environ 10°C en accord avec les cycles de Milankovitch. (Wikipédia FR)



Ce graphique (à droite), créé par Jos Hagelaars, montre que, pendant la majeure partie du cycle (la partie en bleue du graphique), que les températures ont atteint un sommet il y a environ 7 000 années et qu'elle a chuté par la suite.



Cet autre graphique basé sur les travaux de Marcott et al. se concentre strictement sur la période en bleue du graphique que nous venons de voir. Cependant, il utilise la moyenne de 1961 à 1990... Les températures ont atteint, comme on le sait, un pic il y a près de 7 000 ans et ont descendu par la suite pour atteindre un plancher quelques centaines d'années seulement avant l'an 0.
Le point le plus bas du graphique (montré en rouge), suggère une chute de plus de 0,7°C.

Donc, il y a quelques centaines d'années, les températures chutaient et auraient continué de chuter, toujours en accord avec les cycles de Milankovitch si bien sur, le réchauffement que nous avons causé ne se serait pas produit.


À partir de ce point le plus bas, les températures ont d'abord grimpé d'environ 0,4°C, contrecarrant avec force la descente amorcée qui aurait continuer de faire chuter les températures. Ensuite, il y a eu un réchauffement supplémentaire d'au moins ,03°C entre 1800 et 1900. De1900 jusqu'à ce jour, on a réchauffé la surface de la planète d'un 1,05°C supplémentaire.

Le réchauffement global que nous avons causé depuis 300 ans avant JC est au total de 1,45°C.

       Les humains ont causé encore plus de réchauffement

La situation semble encore pire que ce que les graphiques ci-dessus montrent. Le point le plus bas sur le graphique de Marcott et al serait encore plus bas si le réchauffement, on parles toujours de celui que nous causons) n'avait pas inversé la descente en montée.

Le fait que les humains ont rajouté un réchauffement substantiel entre 1800 et 1900 est illustré dans le graphique qui suit, extrait d'un article récent par le Dr. Michael Mann (en Anglais) lequel ajoute environ 0,3°C de réchauffement causé par nos émissions de gaz à effet de serre entre 1800 et 1900.

Les humains ont aussi forcé un réchauffement bien avant 1800 comme le montre cette recherche par faite par Dull et al., qui propose que les forêts Néotropique (l'écozone néotropique comprend la totalité de l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale jusqu'au sud du Mexique) que les humains ont brûlé avec une intensité croissante dans les Amériques jusqu’au (triste) moment où les Européens ont débarqué vers la fin du 15e siècle. En 1650, 95% de la population indigène avait disparu (à cause des massacres et des maladies apportées par les blancs). Les forêts ont pu repousser et elles ont alors capturer 2 à 5 Pg C (petagramme de carbone)

     L'accord de Paris #COP21
 
Les données de la NASA montrent que le réchauffement atteint déjà 1,48°C par rapport la moyenne de 1880-1910. Il faut noter que cette moyenne est bien après le début l'ère industrielle en 1750 (pour simplifier les choses). Il faudrait ajouter environ 0,35°C au 1,48 = disons 1,80°C au total pour être conservateur).  

L'accord de Paris (article en Anglais) nous avait promis de maintenir la température sous les 1,5°C de réchauffement (si possible). Sur les terres de l'hémisphère Nord cependant (Amérique, Europe, Asie, Inde), c'était 1,99°C au dessus de la moyenne 1880-1910 (ajoutez encore 0,35°C = 2,34°C de réchauffement total moyen sur les terres de l’hémisphère Nord).

Le réchauffement global que notre civilisation a causé dépasse les garde-fous émis pas la COP21, et dépasse largement les 2°C  sur les terres... Par surcroît, nous avons, comme nous l’avons vu plus haut, commencé à réchauffer la planète bien avant le début de l'ère industrielle. (Le CO2 reste dans l'atmosphère pendant environ 100 000 ans.)

  
De novembre 2015 à avril 2016, le températures moyenne globale (terres et océans) était de 1,48°C au dessus de la moyenne de 1880-1910 (partie de gauche). Sur les terres, c'était 1,99°C de réchauffement (carte de droite) toujours comparé à la moyenne 1880-1910. Vu que 0,3°C de réchauffement s'était produit entre 1800 et 1900, toujours à cause de nos émissions de gaz à effet de serre, lors de la COP21 à Paris, le réchauffement avait déjà substantiellement dépassé les 1,5°C qu'ils nous en promis qu'on "essaierait de ne pas dépassé les 1,5°C depuis l'ère pré-industrielle. (Personnellement, je crois que c'est impossible qu'ils (COP21) ne le savaient pas déjà...)


     Résumons la situation

en sommes nous? D'un côté, il y a la hausse des températures que nous observons (∆O). Cette hausse est la différence entre température actuelle comparée à une moyenne de base. (les fameux 2°C de limite proposé par le GIEC (et les COP) est basé sur la température moyenne de 1880, bien longtemps après le début de l'ère industrielle en 1750).

Toute fois cet  ∆O ne reflète pas l'impact total des émissions de cause humaine ; les températures seraient plus basses s'il n'y avait pas ce réchauffement que nous avons causé. Donc, le plein réchauffement que nos émissions de gaz à effet de serre que nous avons causé est ∆E. Cet ∆E est donc supérieur à la hausse des températures puisque la moyenne de base de comparaison ne contiendrait aucun réchauffement initial de cause humaine.

Au même moment, une partie du réchauffement est masqué à cause de ce qu'on appelle les aérosols (particules fines) (∆A) qui bloquent une partie du rayonnement solaire. Ces particules fines proviennent principalement de la combustion des combustibles fossile et de celle de la biomasse (tel que le chauffage au bois). Il ne fait aucun doute que ces émissions devraient être réduites (principalement par ce qu'elles causent maladies respiratoires et cancers), mais il n'en demeure pas moins qu'une fois cette pollution éliminée, que cela ferait grimper le réchauffement actuel d’à peu près 50%.

Ainsi, le réchauffement climatique sans ce masque de particules et sans tenir compter du réchauffement pré-industriel. Donc,  ∆E + ∆A atteindrait au moins les 3°C et dépasserait peut-être même les 5°C. 

Pour combler le tout, il y a déjà du réchauffement en réserve dans le système climatique (∆F). Certaines rétroactions ne se font pas encore sentir, puisque que ces changements s’opèrent lentement, tel la fonte des glaces de l'Arctique, et qu'ils ont aussi non linéaires ; mais ces rétroactions ont déjà un effet amplificateur qui vont aller en... s'amplifiant de plus en plus rapidement. 

De plus, le plein effet de réchauffement du CO2 prend une dizaine d'années avant de se faire sentir complètement après avoir été émis, et malgré les plus vaillants efforts, les humains vont continuer de brûler des combustibles fossiles pendant au moins une décennie (certainement plus). Tous ces facteurs réunis ∆E + ∆A, la variation (réchauffement) de température ∆F pourrait bien ajouter un 5°C à la température moyenne actuelle d'ici une seule décennie. Pour résumer, le réchauffement total que nous avons causé, incluant celui d'avant l'ère industrielle (∆E + ∆A + ∆F) pourrait atteindre les 10°C au total dans une décennie en supposant qu'aucune géo-ingénierie ne soit entreprise d'ici là. Mais un 5°C de réchauffement possible dans 10 ans, cela serait catastrophique pour toute la Vie sur Terre ; même 2°C les serait.


La situation est des plus critique et commande un ensemble d'actions concertés et efficaces comme décrites dans le Climate Plan (en Anglais) (Plan climatique en Anglais mais très intéressant).


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     Commentaires supplémentaires


La Terre ne s'est jamais réchauffée aussi rapidement qu'elle ne la fait depuis le début de notre ère industrielle, soit depuis 1750. On en sait déjà beaucoup sur le climat ancien de la Terre grâce aux études de carottes de glace, de sol ou de sédiment. On connaît avec une très grande précision les températures et les niveaux de gaz à effet de serre. Par exemple, on sait que ça fait 41 millions d'années qu'il n'a pas fait aussi chaud et qu'il y a eu autant de CO2 qu'il y en a aujourd'hui, mais cette montée du taux de CO2 s'est effectuée sur des milliers d'années et pas seulement en 200 ans ; le niveau des océans avait aussi monter de plusieurs dizaines de mètre.

Et ces dix dernières années, le réchauffement a été spectaculaire, au moins 10 fois plus rapidement que ce que le passé de la Terre nous raconte ; notre seule et unique planète ne s'est jamais réchauffée si rapidement. S'il n'est pas trop tard pour prévenir le pire, c'est à dire une extinction massive accompagnée de tempêtes inimaginables, de famines, de guerres, de la disparition des arbres et plantes, de cruauté et de souffrances...

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Merci de partager cet article, écrit pour informer.

jeudi 25 février 2016

L'impossible Tâche ? Décarboniser Notre Atmosphère

     Il le faudra bien, mais comment?

De un, plusieurs scientifiques et ingénieurs croient que cela est impossible, mais informons-nous quand même. Il faut tenir compte de l’énergie du désespoir.

Il y a deux façons dont j'ai entendu parler. La première est un procédé mécano-chimique de capture du CO2 (dans l'atmosphère) et de conversion. Des informations et images sont tirées de cette vidéo en Anglais

Source : Carbon Talks

Cette installation pilote est actuellement développée à Squamish en Colombie Britannique et on y teste quelques recettes pour les filtres de capture de CO2.

Une des options plus simple consiste à utiliser de la chaux vive comme sur cette image. Le produit sortant serait du carbonate de calcium.


Une autre consiste à fabriquer ces sortes de cages de nanomatériaux. Ceux-ci sont des armatures métallo-organiques faites d'atomes de zinc, d'oxygène, d'azote et d'hydrogène dans lesquelles les molécules de CO2 viendraient se piéger. Pour l'instant, on étudie comment les produire en quantité suffisante pour être déployées.



Ces installations captureraient le carbone dans l'atmosphère (actuellement à un niveau de 405ppm que la Terre n'a pas connu depuis des millions d'années) pour le concentrer et le rendre presque pur.

L'idée originale consistait d'abord à enfouir ce carbone, après l'avoir presque liquéfié (pressurisé et refroidit), profondément sous terre et le long des côtes. Mais voilà, l'Europe est très peu favorable à ce type d'enfouissement et voudrait que cela soit fait à l'intérieur du continent, là où le sol est plus stable, mais moins poreux et plus difficile d'accès. Il faut pouvoir s'imaginer la catastrophe si d'importantes quantités de gaz compressé s'échappait abruptement du sol en se dilatant très rapidement. En un mot, BOUM! et retour à la case zéro.

Et c'est pour cela qu'on parle maintenant de tenter de convertir tout ce CO2 en quelque chose d'utile et forcément rentable. Une compagnie (certainement pharmaceutique) dit avoir une façon pour le convertir en comprimés d’Oméga 3 ; enfin, en convertir une petite partie car ce n'est pas le CO2 qui manque.

Une autre entreprise parle de la convertir en une sorte de ciment ; on aura certainement besoin de bâtisse et d'infrastructures ultra-résistantes avec le mauvais temps à venir...


Il faut savoir que pour convertir un matériau, il faut y ajouter passablement d'énergie. Cette transformation est donc coûteuse et polluante et il n'est pas encore certain que le jeu en vaille la chandelle. On voudrait se servir d'hydrogène pour réduire la pollution, mais pour fabriquer de l'hydrogène, il faut la séparer de l'eau, un processus très énergivore qui rend ce combustible hors de prix pour de tels projets. Pour ce qui est d'utilisé du solaire ou de l'éolien, cette énergie n'est pas assez concentrée pour être viable ; ça prendrait des installations immense. Il faut savoir qu'on a besoin d'au moins 30 000 de ces installations de capture énergivores si on veut suffire à la tâche ; je me répété, il y a beaucoup (trop) de CO2.

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     Jetons un oeil à une autre proposition de capture et séquestration de CO2  venant du GIEC

Il s'agirait de planter des arbres, possiblement du bambou car celui pousse très rapidement. Le principe de base est de récolter ce bambou, ou autre végétal, de l'amener par camions ou trains à des usines de production d'électricité et de l'y brûler.

À la sortie des cheminées, les émissions de CO2 seraient capturées et presque liquéfiées pour être enfouies encore une fois profondément dans le sol. Une partie du bambou peut être convertie en fibres pour faire des vêtements ; j'en possède.

Mais quelle superficie de culture est nécessaire? Selon les calculs du Dr. Kevin Anderson de l'Institut Tyndall sur la recherche climatique (John Tyndall sur Wikipedia) il faut prévoir une superficie de culture égale à l'Inde! Une bonne idée doit être planifiée pour être applicable, il ne suffit pas de pelleter des nuages.
Je vous l'ai dit il me semble... il y a beaucoup (trop) de CO2!


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     Euh... au grand total ça nous en fait combien de CO2?

D'abord un élément de comparaison dont il faut prendre conscience ; si la Terre était réduite à la taille d'un pomme, l'atmosphère ne serait pas plus épaisse que la pelure. Pensez-y avant de polluer :-) 
Il y en a si peu...
 
La bille verte = tout le volume d'eau de la Terre.
La bille rose = tout le volume de notre atmosphère!


 

Commençons par savoir combien il faudrait en capturer, convertir et/ou enfouir annuellement. Les experts disent que pour vraiment faire une différence, qu'il faudrait, en plus de cesser d'en émettre (sinon c'est comme pomper un lac pendant la mousson), 35 milliards de tonnes métrique annuellement.

Mais on ne fait rien à cette échelle, c'est beau si on mine 5 milliards de tonnes de fer annuellement, c'est beau si on produit 5,5 milliards de tonnes de bouffe (agriculture + pêche + élevage). Ça vous donne une idée de l'immensité de la tâche? Comment financer cette entreprise ; c'est littéralement la bourse ou la Vie.

Il faudrait au total en retirer au total plus de 2 000 milliards de tonnes métriques pour s'approcher, mais sans l'atteindre, le niveau pré-industriel de 280 ppm de CO2 afin de restaurer l'équilibre entre chaleur entrante et chaleur sortante de notre planète. Bref, ne plus forcer la Terre à accumuler autant de chaleur sous l'effet des gaz à effet de serre que nous produisons.

Pour mon 5e article sur ce blogue : Les Prévisions Survivables du GIEC sont basées sur de la Science Fiction il y a cette vidéo dont j'ai refait les sous-titres en Français. À vous de cliquer.


Il faut se souvenir qu'il y a beaucoup d'inertie dans le système climatique (à l'image d'un immense navire qui nécessite des kilomètres pour ralentir) et si on laisse jouer toutes les rétroactions amplificatrices à 400ppm de CO2... les spécialistes de ce type d'étude prévoient un réchauffement total global moyen de 6°C, et ça, c'est cataclysmique. En fait, rendu à 6°C de réchauffement global moyen ; il sera 2,5°C degrés trop tard car à 3,5°C de réchauffement global moyen, la végétation mourra (toujours selon une étude scientifique), n'absorbera plus de CO2 et en émettra à la place ; cela a commencé en certaines régions de la Californie de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest...
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     Une nouvelle que vous ignorez fort probablement

Nous sommes en phase d'extinction massive, vous le saviez? En fait, l'extinction massive est déjà amorcée car depuis les années 1970, on perd entre 100 et 200 espèces (plantes, animales, insectes) à chaque jour. On ne les reverra plus jamais sur Terre. Il faut savoir que 99,9% des espèces se sont éteintes. Nous, nous précipitons les choses.


Comparé au réchauffement de la température, responsable de quelques extinctions massives, la hausse du niveau des océans n'est qu'un inconvénient mineur. Je comprends mal, les gens semblent moins préoccupés par l'extinction massive que l'écroulement de l'économie, qui s'écroulera de toute façon avant l'extinction massive, il ne faut pas se leurrer.
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     Le mot de la fin mais ce ne sera pas mon dernier mot

Une taxe sur la carbone? Personne n'aime le mot taxe. Mais avant de faire péter votre petit baril de poudre émotive, la Colombie Britannique et la Californie ont toutes deux imposé une taxe carbone, et surprise, les gens en sont, en général satisfaits. Ça donne des leviers pour développer une économie moins énergivore en combustibles fossiles, ce qui amène des économies.

Et puis, si vous êtes tellement contre les taxes, pourquoi ne pas faire des pressions pour que nos gouvernements cessent de donner des subventions à cette industrie qui tue la vie? Les nôtres, celles de nos enfants et celles à venir sans oublier toutes les autres formes de vie dont nous dépendons. Pouvez-vous par exemple imaginer un monde sans abeilles? Les gouvernements de ce monde subventionnent l'industrie des combustibles fossiles à hauteur de 10 millions de $ US à la minute article source en Anglais, qui je me répète, tu la Vie. Qu'y a-t-il de plus précieux que la Vie?
Il faut que cessent ces subventions!!! pour ne pas dire magouilles!


Nous sommes tous dans la même galère planétaire ; moi je rame mais ça prendrait du monde à tribord pour ramer, s'tie qu'on tourne en rond!

Vous aimez votre vie? Laissez la chance à d'autres d'en faire autant mais certainement avec beaucoup moins ; il faut s'y faire, se contenter de ce qui est vraiment essentiel et de ce qui compte vraiment, proches et amis et nature.
Et essayez de ramer un peu svp.