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dimanche 19 mars 2017

Les banquises fondent et nous regardons ailleurs…

Je repartage cet article de Docuclimat


Les banquises polaires sont les alarmes criantes du réchauffement climatique.

Les températures aux pôles sont bien au dessus des normales depuis la fin de l’année 2016. Conséquences ? En Antarctique le précédent record de plus faible extension minimum de la banquise a été battu en Février 2017, et la banquise Arctique a battu son précédent record de plus faible extension maximum en ce mois de Mars. A l’heure actuelle, la banquise Antarctique reprend son embâcle saisonnière (arrivée de l’automne austral) mais en ayant toujours une extension record par rapport aux précédentes années, tandis que la banquise Arctique commence sa débâcle saisonnière (arrivée du printemps boréal) dans des conditions favorables à une débâcle prononcée, susceptible de nous amener en Septembre à un océan Arctique quasi-libre de glace si des masses d’air anormalement chaudes continuent à parcourir le cercle Arctique…

Voir ici pour les vues satellites et graphiques d’extension des banquises au jour le jour :
https://ads.nipr.ac.jp/vishop.ver1/vishop-extent.html?N (copiez-collez le lien pour pouvoir y accéder)
Un excellent bilan de l’état des banquises en Février par Claude Grandpey :
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2017/03/19/larctique-et-lantarctique-ont-encore-eu-chaud-en-fevrier-arctic-and-antarctic-still-warm-in-february/
Ainsi, une masse d’air chaud extrême (jusqu’à +30°c d’anomalies) est en train de parcourir la banquise au nord de la Sibérie, et ce jusqu’à J+7 au minimum, ce qui provoque d’ors et déjà un décrochage de l’extension de la banquise arctique… et nous n’avons pas fini d’en voir les conséquences la semaine prochaine…
Or, la banquise Arctique est mal en point à la sortie de cet hiver Boréal. En effet, son épaisseur et notamment son volume sont à des niveaux records bas, ce qui la rend d’autant plus fragile à des conditions favorables à sa débâcle…
Ne manquez pas le site de Zack Labe pour des graphiques régulièrement mis à jour sur l’état complet des banquises, notamment de la banquise Arctique (épaisseurs, volumes, extensions, aires, etc…) :
http://sites.uci.edu/zlabe/research-areas/
Evolution de l’épaisseur de la banquise depuis 1996. Source : Zack Labe
Voir ici l’évolution des anomalies de températures prévues en Arctique dans les prochains jours :
http://cci-reanalyzer.org/wx/fcst/#GFS-025deg.ARC-LEA.T2_anom

Si ces remontées de masse d’air chaudes vers le cercle Arctique continuent durant le reste du printemps et que les conditions météorologiques cet été sont favorables à sa fonte et/ou sa fragmentation, je pense qu’on battra sans problème le record de faible extension minimum de 2012, avec un océan boréal quasi sans glace…

Or les conséquences seraient catastrophiques pour la faune Arctique et pour une accélération du phénomène d’amplification polaire (très faible pouvoir albédo) et ainsi d’un réchauffement de plus en plus prononcé du cercle Arctique, et par là-même du globe, sans parler de la fonte du permafrost. Nous allons vers l’inconnu et cela n’est pas du tout réjouissant…

Voir aussi les documentaires que j’ai référencés ici sur l’Arctique, ainsi que des articles :
https://docuclimat.com/documentaires-en-streaming-par-categories/documentaires-et-ressources-sur-larctique-pole-nord/

De même sur l’Antarctique et sur la fonte des glaciers des massifs montagneux :
https://docuclimat.com/documentaires-en-streaming-par-categories/documentaires-et-ressources-sur-lantarctique-pole-sud-et-les-glaciers/

Pendant ce temps, les « puissants » de ce monde se sont réunis au G20 pour gagner quelques points de croissance en plus et se demandent surement comment profiter de la manne que créera un cercle Arctique sans glace en été et d’un Groenland de plus libéré de sa calotte polaire (riche en pétrole, métaux rares, etc…)…
Notamment en termes d’exploitation de ressources et de voies nouvelles de commerce plus rapides… Au pire se disent-ils qu’ils trouveront des solutions pour s’adapter au réchauffement climatique, voire modifier le climat, tant que l’économie pourra tourner…
Triste et tragique monde…

Mais nous ne pouvons pas regarder cela en spectateurs et se dire que les choses sont de toute manière inéluctables. Nous sommes responsables envers le vivant et les populations les plus touchés par les désastres de la société industrielle d’agir pour une nouvelle manière d’être avec notre environnement et faire tout pour stopper au plus vite nos émissions de gaz à effet de serre !

Yoann

https://docuclimat.com/
Pour une situation plus complète de ce qui se passe d’inquiétant en ce moment, notamment en début d’année 2017, n’hésitez pas à lire ces deux articles que j’ai écris :
https://docuclimat.com/2017/02/21/amplification-dangereuse-du-rechauffement-climatique-en-cours-un-debut-dannee-2017-exceptionnel-et-inquietant/
https://docuclimat.com/2017/03/01/fevrier-2017-record-absolu-de-faible-extension-de-la-banquise-antarctique-et-autres-nouvelles-marquantes-du-rechauffement-climatique/
Et encore une fois, ne manquez pas ces deux immanquables blogs sur le réchauffement climatique et ses conséquences :
http://leclimatoblogue.blogspot.fr/
https://global-climat.com/
P.S : Cet article n’a pas prétention à être exhaustif et de qualité.  J’ai moins le temps d’écrire en ce moment, d’autant plus que j’aime bien prendre le temps d’écrire des articles complet et travaillés, mais au vu de ce qui se passe actuellement de très inquiétant au niveau du réchauffement climatique et du peu de réactions et d’écho dans la presse, je ne peux m’empêcher d’écrire un petit mot sur l’état des banquises.

Je n’ai pas fait le tour de la question dans cet article, j’aurais encore beaucoup à en dire, mais j’espère que nous serons de plus en plus nombreux à en parler, à écrire là-dessus (tels que Jack du climatoblogue et Johan de globalclimat) et à nous mobiliser concrètement pour changer la situation…

Pendant ce temps, des catastrophes naturelles catastrophiques amplifiées par le réchauffement climatique continuent à frapper des populations démunies, à impacter encore plus la biodiversité et à menacer notre avenir commun sur cette planète… tels qu’au Pérou, au Chili, aux Etats-Unis, en Australie, en Inde et notamment en ce moment en Afrique de l’Est où la plus grave crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale est en cours (20 millions de personnes menacées de mourir de faim!) à cause d’une sécheresse historique aggravé par le réchauffement climatique…

Mais en même temps la croissance continue, donc tout va bien, n’est-ce pas?…

samedi 21 janvier 2017

Le taux d'oxygène dans notre atmosphère diminue


Notre planète est un vaisseau spatial avec tous les systèmes nécessaires à la survie, à la Vie. La Terre orbite autour du soleil à 30km/seconde (108,000 km/h) et notre soleil orbite autour de la Voie Lactée à 230 km/s (828,000 km/h).

Station spatiale à planète Terre : vos générateurs d'oxygène tombent en panne.

Remerciements à la NASA

     Nos sources d'oxygène


Nous en avons deux, la végétation terrestre et la végétation aquatique. J'ai entendu quelques chiffres différents, mais en gros, le phytoplancton (plantes microscopiques vivant dans l'eau) produit entre 50% et 75% de l'oxygène essentiel pour la Vie sur Terre (et dans l'eau).

Les végétaux capturent le CO2 et grâce à la photosynthèse produisent l’oxygène en retour. On devrait apprendre ceci à la petite école.

Le phytoplancton regroupe des milliers d'espèces et constitue à lui seul environ 50 % de la matière organique (biomasse) produite sur Terre. Sa durée de vie est courte mais il se reproduit rapidement et en très grand nombre. Son cycle de vie court et sa masse prodigieuse en font un excellent puits de carbone. La géo-ingénierie étudie la possibilité de favoriser les éclosions de phytoplancton afin d'absorber plus de CO2.
Éclosion de phytoplancton au large de l'Islande. Source NASA
En plus de produire la plus importante part de l'oxygène essentielle à la vie, le phytoplancton est la base absolue de la chaîne alimentaire océanique. Impossible de trouver un organisme plus essentiel à la Vie.

Autre point important, le phytoplancton capture du CO2 et s'il y en a moins... vous devinez la suite. 

     La végétation terrestre


On l'a vu dans des articles antérieurs, la végétation terrestre commence à mourir ; elle capture donc moins de CO2 et en émet  dans des régions de l'Amazonie et de l'Afrique de l'Ouest, on s'attend évidemment à ce que ce phénomène continue de s'étendre.

Selon de récents rapports préliminaires, les forêts boréales commencent elles aussi à être mal en point et contrairement à ce qu'on tentait de nous faire croire, le réchauffement et l'augmentation du taux de CO2 ne favorisent en rien la croissance des forêts boréales, et avec le réchauffement qui s'accentue sévèrement dans les régions arctiques ; tous ces arbres commencent à dépérir. Source en Anglais.

Pour rester dans la forêt boréale, une nouvelle étude démontre que les feux de forêts qui se produisent dans la région des plaines du Yukon en Alaska (en rouge sur l'image) font de cette région une source de carbone exportée vers l'atmosphère. C'est inquiétant car les forêts semblables contiennent environ un tiers de toutes les réserves de carbone terrestre. Article source en Anglais.
La région de l'Alaska à laquelle l'étude fait référence (Yukon flats).

     L'oxygène de source maritime


Mais dans les océans, la situation est encore plus grave. 40% du phytoplancton a disparu depuis les années 1950, principalement à cause de l'acidification des océans dont la cause est la même que le réchauffement climatique, nos émissions de CO2.

Le CO2 rend l'eau plus acide ce qui acidifie évidemment les sols à et dans une proportion plus importante, les océans. Des variétés de phytoplanctons et de zooplanctons se composent une carapace comme les huîtres et autres crustacés.
Carapace endommagée par l'acidification. Photo provenant
d'une étude de la Royal Society of London
Cette carapace est du carbonate de calcium, substance qui a tendance à se désagréger dans l'eau plus acide comme on le voit sur la photo ci-haut. Les huîtres, moules et autres crustacés font face au même problème ; leurs carapaces se désagrègent et/ou sont plus difficiles à former, surtout lorsqu'ils sont jeunes.

     Et le taux d'oxygène de notre atmosphère baisse?

Oui, mais lentement pour le moment. D'un autre point de vue, le taux d'oxygène atmosphérique devrait augmenter car l'eau de plus en plus chaude contient moins d'oxygène et celle-ci migre obligatoirement vers notre atmosphère.

Enfin, quand je dis lentement, le taux d'oxygène décroît 4 à 5 fois plus vite que le taux de CO2 augmente...
Diminution du taux d'oxygène selon un instrument de mesure situé sur la côte Ouest des États-Unis. Source : http://scrippso2.ucsd.edu/

Instrument de mesure identique situé au large de l’Australie.
Source : http://scrippso2.ucsd.edu/
NOTE : le graphique en forme d'escalier représente la différence entre la saison au cours de laquelle l'oxygène (O2) est produite (l'été vers le haut) et l'hiver (en bas). Nous perdons annuellement 19 molécules d'oxygène pour chaque million de molécules d'oxygène ; soit 19 ppm alors que le taux de CO2 ne grimpe que de 4ppm par an. Il y a 21% d'oxygène dans notre atmosphère, mais 0,04% de CO2. Bien qu’apparemment minime, le CO2 ne devrait composer plus de 0,028% de notre atmosphère ; c'est l'équivalent du venin, un tout petit peu suffit...

La principale cause de la diminution du taux d'oxygène est que nous en brûlons beaucoup avec nos combustibles fossiles ; il ne pourrait évidemment pas y avoir de combustion sans oxygène. Donc, nous le brûlons pour émettre du CO2 ; c'est un peu comme de brûler la chandelle par les 2 bouts...

Évidemment, la perte du phytoplancton laisse présager que la Vie sur Terre va éventuellement suffoquer. Dans ses conférences (et ses recherches), Peter Ward, spécialiste des extinctions massives affirme que la disparition de la majorité de l'oxygène fait partie du processus des extinctions massives causées par un réchauffement du climat.

Quel avenir? Pas d'environnement = pas d'économie + pas de vie.
Évidemment, la perte de phytoplancton et de végétation terrestre contribue aussi à la diminution du taux d'oxygène. Et comme le reste de tous les aspects du réchauffement climatique, ça va s'accélérer puisque nous ne faisons rien de significatif pour résoudre ces problèmes. Parler ou écrire ne suffit pas.

Failing phytoplankton, failing oxygen: Global warming disaster could suffocate life on planet Earth (Déclin du phytoplancton, déclin de l'oxygène : le réchauffement global pourrait suffoquer la Vie sur terre), étude en Anglais.

     De O2 à O3

L'oxygène dont la vie a tant besoin est moléculaire (O2), ça veut dire qu'il est fait de 2 atomes d'oxygène. Mais il y a aussi l'O3, l'ozone. Bon, nous avons tous entendu parler de la couche d'ozone qui se situe dans la stratosphère, soit de 20 à 40 km d'altitude. Mais il y a aussi de l'ozone en basse atmosphère (troposphère) qui est un polluant plutôt nocif, particulièrement pour les voies respiratoires. Gare au smog, il contient évidemment de l'ozone. Il a aussi un impact négatif sur la végétation.

La majorité de l'ozone troposphérique se forme lorsque de l'oxyde d'azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO) et des composés organiques volatiles (VOC) tel le xylène réagissent dans l'atmosphère sous l'action de la lumière solaire.
Smog à Mexico en mars 2016. Niveau d'ozone deux fois supérieur à la limite dite sécuritaire.

Les échappements des véhicules automobiles, les émissions industrielles et les solvants chimiques sont les principales sources d'ozone. La combustion du bois dégage aussi de l'ozone. Il faut aussi ajouter que les imprimantes et photocopieurs laser dégagent souvent de l'ozone, prudence et pensez à aérer... Article source en Anglais. 

     De la chaux pour tamponner le pH des eaux ?

Selon Wikipédia : une variante ou un complément consisterait à injecter une énorme quantité de chaux dans les eaux douces et marines, tapisser le sol des océans de calcaire pour éviter une trop grande variation du pH de l'eau vers l'acidification, synonyme de destruction des coraux et de l'écosystème marin. Les océans éviteraient ainsi l'acidification et seraient à même de continuer à capturer le CO2. Un inconvénient serait la destruction des espèces qui ont besoin d'un pH acide pour vivre.
Les océans représentent 70% de la superficie du globe ; j'ai l'impression que ça prendrait vraiment beaucoup de chaux et de roches calcaires... et d'argent bien sûr.

On parle dans cet article en Anglais de répandre un certain type de roche (de l'olivine) le long des côtes pour désacidifier les océans mais... il y a beaucoup d'océans et l'article commence avec une fausse information ; les océans sont plus acides de 30% par rapport à 1950 et non pas de 25% par rapport à l'ère préindustrielle comme ils le prétendent. Aussi, je n'ai pas trouvé de littérature véritablement scientifique à ce sujet. Même retirer du CO2 de notre atmosphère ne rendrait pas les océans moins acides, mais cela préviendrait plus d'acidification.

Il y a aussi une limite à l'acidification des océans, trop de CO2 ne rendra jamais les océans aussi acides que du jus de citron, heureusement. Mais la vie marine supporte déjà mal le taux d'acidification actuel.

     Fausses informations

Au départ, je voulais vous traduire cet article provenant de "Eco Watch" ; site que je croyais sérieux. Mais j'ai vite réalisé que leur article était utopiste et très mal informé. En fait, ça ressemble à s'y méprendre à du "green washing" (écoblanchiment). Cependant, il est important de rappeler que les sols et les océans ont été exclus des discussions lors de la COP21 (et des 20 COP précédentes).

Premier point, l'article blâme les écoulements agricoles pour l'acidification des océans, mais l'acidification des océans est bel et bien causée par nos émissions de CO2 qui transforme peu à peu l'eau en acide carbonique. Les eaux de ruissellement agricole sont en partie responsables de la formation de zones mortes (c'est-à-dire sans oxygène dissout) car cela cause des éclosions massives d'algues qui en mourant, tombent au fond où des bactérie les décomposent en utilisant tout l'oxygène environnant. La cause principale de ces "zones mortes" est cependant due au réchauffement des océans : l'eau chaude contient moins d'oxygène.

Carte qui montre l'emplacement des zones mortes et mourantes. Si presque toutes ces zones sont près des côtes, c'est que les eaux plus chaudes se retrouvent généralement le long des côtes et le ruissellement agricole y favorise la croissance et la multiplication de ces zones.
Ajouter une légende

Ensuite, ils prétendent que :
"l'agriculture régénérative" qui décrit des techniques agricoles et de pâturages qui, entre autres bénéfices, inversent les changements climatiques en restaurant les sols et leur biodiversité — résultant en une réduction du CO2 atmosphérique tout en améliorant le cycle de l'eau...

Je n'ai rien contre une refonte de nos techniques agricoles, bien au contraire et c'est même très urgent. Mais que cela puisse inverser les changements climatiques, c'est du rêve. Dans le meilleur des cas et en supposant que ces techniques soient implantées massivement, cela ne pourrait avoir qu'un impact bénéfique relativement mineur sur le réchauffement climatique ; il y a beaucoup trop de CO2 et autres gaz à effet de serre à retirer de notre atmosphère et nous ne savons pas encore comment.

Ils poursuivent :
La bonne nouvelle est que nous pouvons aider à guérir nos océans acides, atténuer la météo erratique et produire une nourriture abondante en se concentrant sur la séquestration (du CO2) dans les sols (ce qui par surcroît améliore non seulement la qualité des sols mais aussi la capacité de rétention de l'eau) sur les terres agricoles et forestières.

Pour ce qui est d'être bénéfique pour les sols, la permaculture semble l'approche la plus prometteuse, mais je ne sais même pas à quoi ils font référence dans cet article, on dirait de la pub vide de sens...

     Une surprise

On tombe sur toutes sortes de recherches en faisant ce que je fais. Bon, nous savons que le phytoplancton est une plante microscopique et unicellulaire mais surprise : on a observé un comportement pour éviter un prédateur de la part d'un phytoplancton.

Je vous laisse le lien de l'article en Anglais, c'est un phénomène des plus inattendus et fascinants : Marine plants can flee to avoid predators: First observation of predator avoidance behavior by phytoplankton.


Il y aura encore suffisamment d'oxygène pour de nombreuses années bien que plusieurs autres dangers nous guettent d'ici là, mais chacun des choix se consommation que nous faisons a un impact sur d'autres humains et sur la capacité de la terre a supporter la Vie ; la balle est dans votre camp.

lundi 15 août 2016

Bizarreries Climatiques en Russie et en Sibérie - Été 2016

Cela a commencé par les événements relatés dans cet article parue début juin 2016 : Les Déluges du Réchauffement Climatique et une Invasion de Sauterelles Voraces en Russie.

En Sibérie, ça fait des semaines qu'il y a de nombreux feux de forêts et de... pergélisol? En effet, il y a fait (encore) très anormalement chaud, au point de faire fondre une bonne épaisseur de pergélisol, puis de l'assécher avant que les feux n'éclatent. Dans sa description, Robert Scribbler disait que ces feux étaient grands comme des cités.
Image : Sam Carana de Arctic-news.
Le pergélisol, devient tourbière quand il dégèle. Les feux de tourbière brûlent longtemps et à basse température, ne font presque pas de flammes mais émettent une dense fumée toxique. La combustion se fait sous la surface du sol, les détecter et les combattre est forcément très difficile

Le pergélisol, c'est du carbone, c'est-à-dire de la matière végétale en état de très lente décomposition. On voit sur l'image qui suit les sources d'émissions de CO2 sur la moitié gauche et carbone noir (suie qui fait aussi accroître le réchauffement) à droite. Ces feux émettent aussi du SO2.
Image : Sam Carana de Arctic-news. Merci Sam!
Peu importe ce qu'a dit le GIEC, les observations démontrent qu'au cours des dernières décennies, que le cercle Arctique se réchauffe jusqu'à sept fois plus rapidement que le reste du globe.

     Une autre bizarrerie

Voyez comment le sol est mou à cause de poches de méthane prises sous la surface. C'est le même phénomène qui a créé les étranges cratères en Sibérie mais sur une échelle nettement plus vaste, mais qui demeure petite comparée à ceux, plus anciens, dont on trouve les traces au fond des océans. 

     Très courte vidéo avec images seulement.

Un des premiers évents d'éruption de méthane découverts  près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal). P Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
     L'anthrax dégèle

Il n'y a pas que des mammouths et du méthane d'enfouis dans le sol Sibérien, il y a aussi de l'anthrax et fort possiblement d'autres pathogènes et virus qui peuvent dégeler et frapper à mesure que le climat se réchauffe. Si vous ne le saviez pas, il y a une épidémie d'anthrax (fièvre charbonneuse) causée par le réchauffement climatique dans cette région.



     Un court retour sur Fort McMurray

Après les terribles feux de forêt qui ont ravagé Fort McMurray au début mai 2016, le 31 juillet suivant, la ville était sévèrement inondé. 

Quand on vous parle de changements climatiques abruptes, Fort McMurray en est une exemple frappant. Voir l'article de "La Presse" pour plus de détails.

Et pour vous rafraîchir la mémoire, Fort McMurray est la capitale des sables bitumineux en Alberta, C'est le site d'activité économique qui émet les plus de CO2 et de pollution au monde et ce sont évidemment les autochtones qui en souffrent le plus, mais ça va tous nous rattraper au détour...
Source : https://warriorpublications.wordpress.com/2015/01/23/stop-the-brutal-slaughter-of-wolves-in-alberta-and-b-c/ Article pour la protection des loups.

dimanche 31 mai 2015

Une brève histoire du CO2

     Le CO2, c'est naturel, ce qui ne l'est pas, c'est qu'on en soit à plus de 400 ppm

Avant de parler de CO2 (dioxyde de carbone) qui est un des gaz causant le réchauffement global, il faut en connaître la provenance. C'est un gaz tout ce qu'il y a de naturel ; quand nous inspirons, c'est pour faire entrer de l’oxygène afin de donner une source de comburant (le carburant étant notre alimentation) qui sert à nos cellules pour métaboliser de l’énergie. Et quand nous expirons, c'est pour rejeter du CO2 qu'on peut considérer être le résultat d'une combustion effectuée par nos cellules pour produire l'énergie qui nous anime.
 Visualisation d'une cellule      
Cette vidéo est hors sujet, mais puisque nous avons parlé de cellules, j'ai décidé d'inclure cette visualisation. Vous allez voir, c'est  une merveille de complexité et d'organisation.
Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
N.B. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De retour au CO2... Les végétaux font exactement le contraire : Ils transforment le CO2 en oxygène par photosynthèse et se nourrissent d'éléments dans le sol qui ont, pour la plupart, été rendus comestibles pour les plantes par les champignons  (dans le sens large) de toutes sortes, des insectes et micro-organismes qui servent à décomposer et à recycler en éléments nutritif de ce qui était habituellement vivant. Les végétaux capturent le dioxyde de carbone tout au long de leur vie (sauf durant la nuit et l'hiver) et le conservent. Au fil du temps, ils sont ensevelies par les processus géologiques et deviennent, après quelques millions d'années, des combustibles fossiles.
Visualisation du CO2 dans l'atmosphère
Monoxyde de carbone (CO) vs dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone survient lorsqu’il y a combustion incomplète, par manque d'oxygène. Avant que les voitures soient équipées de convertisseur catalytique, elle émettaient du monoxyde de carbone ; elles émettent maintenant du dioxyde de carbone (CO2) depuis qu'elles en sont équipées.

Qu'ils soient fossilisés ou non, quand des végétaux brûlent, ils relâchent dans l'atmosphère le CO2 qu'ils contenaient et c'est là que le dioxyde de carbone redevient un gaz à effet de serre. C'est le cycle du carbone que nous avons déréglé : nous brûlons beaucoup trop de combustibles fossiles que ne peuvent être absorber les océans et les végétaux de toutes sortes. Nos océans sont devenus acide et leurs taux d'acidité ne fait que croître à cause du CO2 qui y retombe. Le CO2 en est la cause principale, mais il ne faut pas pour autant négliger les autres gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine tel le méthane et le protoxyde d'azote qui causent le réchauffement global et donc celui des océans.

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     L'ère industrielle débute officieusement en 1850

C'est vers 1850 qu'on commence à prendre des mesures météo précises et qu'on les consigne. On note régulièrement les températures d'eau où les navires voguent, on commence à dessiner les courants marins, les cartes géographiques s'affinent, la science et l'ingénierie progressent par bonds prodigieux et on se met à brûler du charbon et des arbres en quantité... industrielle.

En 1861, John Tyndall identifie les principaux responsables de l'effet de serre : la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone. Il suggère alors qu'une modification de la composition de l'atmosphère peut avoir une influence sur l'évolution du climat. http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre#Historique. Ses découvertes sont encore plus vraies aujourd'hui car elles on été testées des millions de fois depuis car elles sont répétées dans des milliers d'établissements scolaires et nous en observons maintenant les conséquences en direct.

Source : Arctic-news
Si on regarde la partie droite du graphique ci-dessus, surtout vers le haut de la courbe, on se rend compte que plus ça va, plus le taux de concentration CO2 augmente rapidement. Ceci cache une réalité, et bien que nos émissions globales soient encore en croissance contre toute logique, ça n'est pas la seule cause.

Source : NASA

De un, le taux auquel les océans peuvent capturer du CO2 diminue, en fait, les océans commencent à en émettre à cause de la vie qui y meurt pendant que leurs niveaus d'acidité continue d'augmenter. Aussi, plus il y a d'arbres ravagés par les insectes, endommagés par des tempêtes comme Katrina et plus ils émettent du carbone ; il ne faut pas oublier l'accroissement des feux de forêt qui unt connu un nouveau record au Canada en 2014. En gros, la Terre ne peux plus emmagasiner le carbone comme elle le faisait avant et c'est ce qui explique que la concentration de CO2 dans l'atmosphère va maintenant en s'accélérant ; ça laisse aussi supposer que même si à partir de demain on cessait nos émissions de CO2, que nous avons tellement endommagé la Terre que le taux de CO2 (et de méthane) continuerait de grimper, mais à quelle vitesse?

Je vais vous montrer que la planète respire, en un sens...

Comme vous le voyez, le graphique est en dents de scie, il monte et redescend à chaque 6 mois. Pourtant, nos émissions de CO2 demeurent en hausse régulière...

Ce qui se passe, c'est que l'hémisphère Nord est celui qui contient, et de loin, le plus de végétation. Les pics vers le haut se produisent durant l'hiver, moment durant lequel la végétation dort et n'absorbe pas de CO2 alors qu'en été, la végétation reprend vie et absorbe du CO2 et c'est ce qui explique les pointes vers le bas. Ce qu'on voit dans ces dents de scie, c'est l'effet global de la végétation sur le CO2.

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     Michael E. Mann, le climatologue au bâton de hockey

Le Professeur Michael E. Mann
Michael E. Mann, Professeur Émérite de Météorologie et Directeur du Centre des Sciences du Système Terrestre (Earth System Science Center) à l'Université Penn State est celui qui est à l'origine du graphique le plus célèbre des temps modernes : le bâton de hockey. Ce graphique résulte des recherches qu'il a effectué en collaboration avec d'autres scientifiques et ceux de son équipe. Ce graphique démontre avec une certitude à 95%, rien n'est jamais certain à 100% pour les scientifiques, ça fait partie du processus scientifique que de laisser une marge d'erreur ou moins large à l'incertitude selon le contexte et les résultats.
Source Michael E Mann

Ce graphique représente la hausse des températures causée par l’augmentation croissante des gaz à effet de serre depuis 1850. Outre la reconnaissance de ses pairs et de ceux qui comprennent un tant soit peu le sérieux problème qu'est le réchauffement global, le professeur Mann et son Université ont été poursuivis en justice par des représentants de l'industrie des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) après que les courriels du Prof. Mann et ceux de ses collaborateurs aient été volés et qu'on ait essayé de leur faire dire n'importe quoi ; le climate gate qui n'en a jamais été un. En plus, lui et sa famille ont reçu intimidations et menaces de mort et il en a coûté 600 000 $ pour la défense en justice.

Ce style d'intimidation est encore de mise à l'endroit d'autres scientifiques qui font des travaux sur le climat et à chaque fois, les tribunaux donnent raison aux scientifiques. Mais ceci en use plus d'un car retracer et imprimer des milliers de courriels n'est pas une sinécure, passer du temps dans des palais de justice est fort désagréable et c'est sans compter les menaces et les propos acerbes auxquels ils font face.

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     Les conférences sur le climat

La toute première conférence sur le réchauffement global s'est tenue à Genève du 12 au 23 Février 1979... Elle était organisée par la WMO (l'Organisation Météorologique Mondiale) et elle était essentiellement scientifique. On y a établi le "World Climate Program" (Programme Mondial pour le Climat) ; une première tentative...

La seconde conférence a eu lieu encore à Genève, mais seulement fin 1990. Cette conférence a été nettement plus politique et le GIEC a réussi à publier son premier rapport à temps pour la conférence.  Cela a été l'une des premières étapes pour réaliser un traité mondial sur le climat. Les scientifiques et techniciens y ont fait une forte déclaration soulignant  les risques sévères des changements climatiques. Qui s'en souvient?

À Paris en Décembre 2015 sera tenue la 21e conférence mondiale sur le climat. Quelque chose de concret va-t-il finalement en sortir? Il faut drastiquement réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone...
Je vous l'assure, aucune vache n'a été molesté,
cette photo est un trucage.
Il y a le méthane produit par l'exploration gazière et pétrolière et par l'élevage des bovins. Aux USA par exemple, le royaume du Big Mac, les émissions de méthane produites par les bovins équivalent à toutes les émissions de CO2 venant de tout le transport ; c'est à dire transport routier, aérien. ferroviaire et maritime. C'est vachement beaucoup!

Pour en revenir aux conférences sur le climat, l'industrie des combustibles fossiles, qui achète littéralement nos politiciens, sont directement responsables du fait qu'elles échouent en jouant les cartes de corruption, de la désinformation et/ou celles de l'intimidation?

Par exemple, pour "remercier" les pétrolières de leurs plus que généreuses contributions à leur caisse électorale, le gouvernement Canadien à lui seul subventionnait les pétrolière à hauteur de 2,8 milliards de dollars par année, et ça, c'était en 2010. Il faut y ajouter les subventions des provinces (montant inconnu). Je ne sais pas si Radio-Canada va encore une fois me dénier mon droit de parole en retirant cet article, ce serait la troisième fois sur trois. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/11/03/015-subventions-petrolieres-canada.shtml
Globalement, c'est 530 milles milliards de dollars que reçoit l'industrie des combustibles fossiles en subventions :
http://thinkprogress.org/climate/2015/05/22/3662148/we-pay-what-for-fossil-fuels/

Est-ce que la 21e conférence sur le climat à Paris va changer quelque chose après 20 conférences qui n'ont presque rien donné? Pour ce que j'en sais à ce jour, certains pays ne veulent rien céder côté émissions. Nous sommes vraiment très mal pris car la situation climatique s'emballe et l'acidification des océans continue pendant que nos décideurs décident de continuer de ne rien décider.
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Tout ce qu'on peut faire pour l'instant, c'est d'en parler, et d'en faire parler le plus possible tout en réduisant au max nos émissions de gaz à effet de serre en commençant par moins consommer par exemple.
Aussi, il faut expliquer à nos décideurs que le temps presse, envoyez leur ce blogue http://leclimatoblogue.blogspot.ca/ et celui-ci http://arctic-news.blogspot.ca/

Faites leurs parvenir ce plan http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html

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