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jeudi 25 juin 2015

Un "Blob" S'attaque à la Glace

Article original "Hot Blob #2 Takes Aim at Sea Ice — Abnormally Warm Waters Invading the Arctic Through Bering and Chukchi" paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/23/hot-blob-2-takes-aim-at-sea-ice-abnormally-warm-waters-invading-the-arctic-through-bering-and-chukchi-seas/
Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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     On a observé avec beaucoup d'attention un "Blob' (masse d'eau anormalement chaude) sur la surface Nord-Est du Pacifique et pour d'excellentes raisons. Ce "Blob" causé par le réchauffement du à nos émissions de gaz à effet de serre a  des impacts négatifs sur la vie marine et la météo. Maintenant, il y a un second "blob" dans la Mer de Béring et la Mer des Tchouktches ( Chukchi en Anglais). Ce "Blob" ci pourrait avoir d'autres effets significatifs à mesure que l'été 2015 se poursuit... On va l'appeler le "Blob No2 car le No1, l'original, est juste sous l'Alaska.

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     De l'eau anormalement chaude se rue vers la glace Arctique

Le "Blob" No2 est une vaste étendue d'eau chaude s"étendant de la Mer des Tchouktches à la Mer de Béring entre l'Alaska (où il y a actuellement plus de 160 feux de forêt)  et le Kamtchatka. Il englobe une vaste région d'environ 1 300 km de diamètre d'eaux de surface normalement très froides qui sont maintenant de 3°C à 5,5°C au-dessus de la normale. Ces 'Blobs" sont anormalement chauds jusqu'à une profondeur de 100 mètres ou plus. Ce "Blob" No2 d'eau trop chaude est alimenté par des courants venant du Sud et par les masses de terre surchauffées par des vagues de chaleur des dernières semaines qu'ont subi la Sibérie et l'Alaska.

Le "Blob" d'eau chaude No2 se forme dans la Mer de Béring et il est poussé vers le Nord en direction de ce qui reste de glace maritime dans l'Arctique. La carte ci-dessus des anomalies de température de surfaces maritime montre de l'eau de surface anormalement chaude faisant son chemin dans le cercle arctique par les courants dominants.
Source de l’image :
Earth Nullschool.

Un des courants qui transporte cette eau chaude est le Courant Côtier de l'Alaska qui sort directement du "Blob" No1 dans le Nord-Est du Pacifique. Ce courant s'écoule le long du Plateau Continental de l'Amérique du Nord, passe la chaine des îles Aléoutiennes pour se retrouver dans la Mer de Béring. Un second courant, le Courant Côtier Sibérien  lui aussi se déverse dans la Mer de Béring depuis le Plateau Continental Asiatique. Ces deux courants se combinent et poussent ensuite l'eau de la Mer de Béring vers la Mer des Tchouktches au Nord, via le Détroit de Béring.

La propagation vers le Nord de ces courants au printemps et en été joue un rôle critique en ce qui concerne le taux de récession de la glace maritime dans les mers de Béring, desTchouktches, de Beaufort et dans la mer Mer de Sibérie orientale. Les eaux réchauffées par le soleil et par les masses continentales surchauffées par les vagues de chaleur successives s'amplifient dans le Détroit de Béring avant de faire contact avec la glace et d'accélérer sa fonte.
Un Morse en perte d'habitat dérive en mauvaise posture sur la Mer des Tchouktches.

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     Les impacts sont déjà visible le long de la côte

Cette année, les eaux dans le détroit y sont extraordinairement chaudes atteignant 5,4°C au dessus de la moyenne. Cet amas d'eau de 5°C au dessus de la norme arrive dans la région au moment où le soleil frappe les mers avec la plus forte intensité de l'année lorsque la Sibérie, mais surtout l'Alaska ont subi les températures les plus chaudes jamais enregistré. 

Ces eaux d'une température de 7°C à 8°C sont plus que suffisamment chaudes pour s'attaquer à la glace maritime et la faire fondre très rapidement ; et elles foncent droit dessus.
Ce qui manque à cette photo, c'est de la neige et la glace qui normalement devrait monter sur la berge. La glace y fond rapidement et on voit son recul ; au large, on voit de  vastes étendues d'eau libre. Rien n'est moins normal... Source de l'image :  Barrow Ice Cam.

Autre fait inhabituel, l'eau et l'air chaud du 22 Juin ont grandement accéléré la fonte, car hier, sur l'image ci-haut, la glace se rendait à la berge et on ne voyait pas d'eau libre au loin mais il y avait des flaques d'eau sur la glace. Un changement plutôt extrême pour la glace maritime à Barrow en Alaska et un retrait rapide vers le pôle Nord du couvert de glace.

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      Les simulations numériques montrent une forte tendance vers un retrait substantiel du couvercle de glace maritime


Quand on regarde le cercle arctique, on voit que le condition du couvert de glace s'est aminci de beaucoup et qu'il y a de vastes flaques d'eau de fonte à sa surface ainsi que des flux de glace de plus en plus déstructuré dans les mers mentionnées plus haut. La glace près des rives de la Mer se Sibérie orientale on pris une éclatante teinte bleutée à l'apparence de verre indiquant là aussi la formation de grandes flaques d'eau de fonte. Des crêtes de glace compactée s'amoncellent dans la Mer de Sibérie orientale selon un axe pointant vers le Nord. Dans la Mer des Tchouktches, la glace maritime s'amincit de plus en plus et son recul s'accélère là aussi alors que la glace sur la Mer de Beaufort se brise et se disperse tout en fondant lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau de surface chaude apportée par le fleuve Mackenzie, comme nous l'avons dans cet article traduit de Arctic-news.

 Ci-dessous, une visualisation de l'amincisssement des glaces sur l'océan Arctique du mois de mai 2015, on voit la date (en format Anglais : année, mois, jour) qui défile à en haut à droite.
Ci-dessous une
La simulation ARCc montre un amincissement accéléré dans les Mers de Beaufort et celle des Tchouktches jusqu'au 30 Juin 2015. Source : US Navy
Index : le noir montre 5 mètres d'épaisseur de glace et le blanc 0


La simulation historique et de prévision ARCc de la Navy montre l'amincissement rapide de la glace maritime du 30 mai au 30 juin, et les prévisions pour la semaine qui vient montrent que l'amincissement va s'accélérer, et probablement de beaucoup.

Dans l'ensemble, en tenant compte des tempêtes qui font rage sur une bonne partie de l'Arctique, cela va accroître le rythme de dispersion et cela va rendre les pertes plus difficiles à analyser d'ici fin juin, début juillet. En dépit des conditions météo qui vont affecter la vitesse de la disparition des glaces, le fait demeure qu'une immense nappe d'eau chaude se dirige vers les glaces et que son impact sera important.

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     Pourquoi cela alarme-t-il tant la communauté scientifique?
 
La perte de glace sur l'océan Arctique va grandement accéléré le réchauffement de l'atmosphère et des océans, et surtout celui de l'océan Arctique ce qui aura des répercussions encore plus importantes sur le dérèglement climatique. Mais surtout, sur le fond de l'océan Arctique se trouve des milliards de tonnes d'hydrates de méthane, un très poussant gaz à effet de serre, à court terme, et qui se relâche déjà dans l'atmosphère du cercle Arctique à un rythme qui, lui aussi, s'accélère. À un certain point, il y aura une (ou plus) vaste éruption de méthane ; une faille s'ouvrira quand la glace qui le scelle fondra suffisamment et ne pourra plus résister aux pressions.
Voir : Le méthane, l'arme fatale des changements climatiques.


Pensez à alerter vos familles et vos amis, vos voisins ainsi que votre gouvernement municipal et tous les autres des changements climatiques. Ce n'est pas lorsque le train des changement climatiques frappera notre petit village global et nous propulsera vers l'extinction de l'espèce qu'il sera temps de le faire.

vendredi 15 mai 2015

Réchauffement du Fleuve Mackenzie dans le Nord Canadien


Article original parue sur Arctic news
http://arctic-news.blogspot.ca/2015/05/mackenzie-river-warming.html
Merci pour leur accord et leur collaboration soutenue.

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     Il fait souvent trop chaud dans le Nord depuis une vingtaine d'années,  Un exemple actuel, le 12 Mai 2015, il a fait 26,7°C dans le Nord du Canada à un endroit juste au Nord du 63e parallèle (latitude).


Image courtoisie de http://arctic-news.blogspot.ca
Ces hautes températures dans de tels endroits sont très inhabituelles et inquiétantes, et pour plusieurs raisons :
  • Il y a des exemples de vagues de chaleur qui s'étendent de plus en plus loin vers le Nord, et même jusque sur l'océan Arctique, ce qui accélère le réchauffement de l'océan Arctique ce qui augmente et rapproche le risque d'éruptions massives de méthane.
  • Cela met en place les conditions pour l'éclosion de feux de forêts qui sont de plus en plus nombreux, grands et chauds qui non seulement émettent du méthane et du carbone en brûlant et détruisent les puits de carbone que sont les arbres. Ces incendies émettent aussi du monoxyde de carbone, ce qui détruit l'hydroxyle nécessaire à la destruction du méthane quand celui-ci s'échappe dans l'atmosphère. Elles émettent aussi du carbone noir qui va se répandre sur les glaces blanches du Groenland et diminuent l'albédo de la glace et accélère aussi sa fonte.
  • Les vagues de chaleur réchauffent l'eau des rivières qui vont se répandre dans l'Arctique, ce qui ajoute à la perte de glace maritime et le réchauffement du fond de l'océan Arctique, ce qui accroît le risque d’éruptions de méthane enfoui dans et congelé dans les sédiments.

    L'image ci-dessous montre les anomalies de températures de surface maritimes et une flèche pointe vers une zone de la mer de Beaufort, là où le fleuve Mackenzie se jette dans l'océan Arctique.



Et cette image-ci démontre la situation sous un autre angle, l'épaisseur de la glace maritime (mesuré en mètres). Où son épaisseur tombe à zéro, donc dans la zone où le fleuve Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique ; là où c'est noir  sur la carte.

On dirait que la situation semble régler pour s'aggraver. L'image ci-dessous montre les prévisions pour le 16 Mai 2015 : des températures élevées qui s'étendent tout le long de la côte où le Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique.
Source Arctic-news


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      Mise à jour

 L’Alaska est elle aussi aux prises avec des températures surélevées. L'image ci dessous montre des températures de 25,3°C à un point juste au nord de la 66e latitude en Alaska.

Image fournie par http://arctic-news
Ci-dessous, une prévision météo qui montre des températures en Alaska et de parties avoisinantes du Canada qui sont 20°C plus élevées que la moyenne 1979-2000 qui sert de ligne de base. Un tel écart est des plus inattendus.
Image fournie par http://arctic-news.blogspot.ca
Par surcroit, des températures aussi hautes que 24,2°C sont prévues pour la côte près de l’endroit où se jette le Mackenzie dans l’océan Arctique. Au large de la côte à un endroit juste au Nord du 70e parallèle, des températures de 8°C, relativement élevées pour cet endroit en cette saison sont prévues, alors que des températures de 15°C sont prévues au dessus de l'océan, mais plus près de la côte.

Courtoisie de Sam Carana et Source ; Arctic news
L'image ci-dessous montre que le courant Jet va traverser l'Alaska le 23 mai 2105, ce qui apportera de l'air chaud au dessus de l'océan Arctique.  L'image montre que le courant Jet atteindra des vitesses de 262 km/h au dessus du Pacifique (cercle vert le plus bas), 165 km/h au dessus de l'Alaska (cercle vert du milieu) et de 172 km/h (cercle vert le plus haut) au dessus de l'océan Arctique.

Merci à Sam Carana pour son travail infatigable, ses images et ses textes et ceux de
Source ; Arctic news
Si on jette un regard à la salinité de l’eau, on note qu'elle joue aussi un rôle important et l'impact qu'ont la rivières. L'animation ci-dessous montée depuis des images du Naval Research Laboratory images pour la période du 16 Mai 2015 au 18 Mai 2015 montre la chute du niveau de salinité dans le delta où se jette le fleuve Mackenzie dans l'océan Arctique,

Source ; Arctic news

La salinité de l'eau à quelques effets. Un d'entre eux est que la chute de salinité va permettre à la glace maritime de fondre à une température plus élevée.Par contre, lorsque la salinité s'accroît, elle ne peut avoir qu'un effet temporaire et amoindrie dans les conditions actuelles en Arctique comme on peut le voir sur l'image combinée ci-dessous qui compare l'épaisseur de la glace maritime entre le 7 Mai 2015 et le 18 Mai 2015.


Source ; Arctic news
Regardons certaines des rétroactions (feedback) qui n'ont pas été été abordés en détails lors des articles précédent comme le potentiel des rivières à participer au déclin de la glace maritime comme montré sur le diagramme ci-bas (feedback #24) comme la météo extrême, chaleur et pluies accrues (au lieu de neige) dans ce cas-ci, des rivières qui coulent dans l'océan Arctique. Le taux d'évaporation de l'eau douce est aussi plus accru que celui de l'eau salée (feedback #26) ce qui augmente la proportion de vapeur d'eau et le nombre de nuages ce qui augmente davantage le réchauffement (feedback #25) alors que la pluie qui tombe sur le glace maritime et qui diminue l'albédo de cette dernière. Cette dernière rétroaction boucle d'autres boucles pour ainsi dire, ce qui en retour diminue davantage la couverture de glace maritime, occasionnant un réchauffement supplémentaire de l'eau ce qui engendre donc plus d'évaporation et de nuages.

N.B. Je n'ai pas traduit ce graphique, vous devinez pourquoi...
Source : Sam Carana
Une autre rétroaction est que plus la glace maritime disparaît moins de rayonnement solaire est retourné vers l'espace et plus l'eau accumule de chaleur.(feedback #23). Aussi, à mesure que décroît la couverture de glace, le phytoplancton de l'Arctique réchauffe l'océan par le réchauffement biologique direct (feedback #22).


Toutes ces rétroactions expliquent pourquoi le réchauffement global accélère exponen-tiellement et que nous en sommes déjà à l'ère des changements climatique abruptes
Pour plus de détails sur ces rétroactions (feedbacks), voyez feedbacks page

     En conclusion...

La situation est des plus urgente, nous devons mettre en place dans les plus brefs délais, un plan d'action sérieux tel celui-ci.Chaque jour qui passe nous rapproche de l'impasse... et de catastrophes innommables, et même inimaginables.

Partagez le plan et parlez en avec ceux que vous connaissez, proposez-le à vos élus, aux médias sociaux et aux autres ainsi qu'avec les artistes qui disent que nous devons faire face à la situation climatique.
Je sais qu'il y a Brad Pitt et Harrison Ford parce que je les ai vus le faire. Il y a sûrement d'autres personnalités du Québec et d'ailleurs qui font campagne en faveur de la lutte aux changements climatiques à qui il faudrait envoyer ce plan. Le climat affecte tous les Humains, il affecte aussi la très grande majorité des espèces d'animaux, des poissons aux oiseaux, aux espèces végétales et au fabuleux monde des insectes et celui des mystérieusement intelligents cétacés.

Ils jouent ensemble "Naturellement" et ils doivent le faire
depuis des millénaires...