Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

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jeudi 16 février 2017

Vous Prenez l'Avion? Et si Vous Aviez un Supplément de Bagage à Votre retour?

Voilà, vous venez de revenir d'un voyage en avion aller-retour Europe/Amérique (ou vice-versa). Vous allez récupérer vos bagages, et surprise, vous en avez maintenant beaucoup plus... Combien?
Je crois qu'il lui manque quelques valises... en a-t-elle 33?
Au total, vous avez volé pendant 16 heures : 8 heures pour aller et 8 heures au retour. Un avion gros-porteur consomme 4kg de kérosène (combustible fossile et donc du carbone) par seconde et il y a en moyenne 350 personnes par avion. Le trajet aller-retour = 11 000 kilomètres. Ça vous fait 660 kg de CO2.

À votre retour donc, on vous remet donc 33 valises contenant chacune 20 kg de CO2 dont vous devriez disposer de façon efficace et sécuritaire pour tous ; ce sont vos déchets, non? Continuons avant qu'on ne me traite de radical, je fais une simple démonstration logique...

Quand on brûle un combustible fossile (ou de la végétation), il devient principalement du CO2. Cette transformation implique que 2 atomes d'oxygène (O) se joignent à l'atome de carbone (C) pour produire la molécule de CO2. L'oxygène qui s'ajoute au carbone triple ainsi le poids et le CO2 pèse donc 3 fois plus que le simple carbone.
Donc un kilogramme de kérosène produit 3 kg de CO2 lors de la combustion.

Calculs tirés de cette vidéo.

     Quelques statistiques...
  • Il y a en moyenne 93 000 vols par jour (source ici), certains disent que nous avons dépassé les 100 000.
  • En moyenne encore, 8 millions de personnes prennent l'avion chaque jour, soit plus de 3 milliards de passagers en 2014 (source ici).
  • On estime que 273 milliards de litres de kérosène sont consommés chaque année ; l'aviation produit 2% du total planétaire des émissions de CO2 (source ici).
  • Émissions annuelles de CO2 = 35 à 40 milliards de tonnes (source ici).
Plus de 93 000 vols par jour...
ll faut aussi se souvenir du coût d'extraction et de transformation du pétrole, des impacts environnementaux, du transport de tout ce kérosène et des infrastructures aéroportuaires... La fabrication de l'avion nécessite aussi beaucoup d'énergie et produit donc beaucoup de CO2 et autre polluants.
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Nous le savons, le réchauffement climatique s'accélère et bientôt, il affectera tous les gens et tous les aspects de la vie : alimentation, météo extrême, transport, travail, santé, désoxygénation et acidification des océans, la hausse du niveau des océans et la raréfaction de l'eau potable ; tout cela risque fort de provoquer une extinction massive à plus ou moins long terme ; avant si nous sommes malchanceux. En fait, c'est une souffrance massive suivie de la lente disparition de presque toutes les espèces pesant plus de 3 à 5 kg ; extinction fait genre simplement "éteindre les lumières" et ne donne aucunement un aperçu des terribles souffrances (et conflits) à venir on ne sait au juste quand, mais avant 2100 (pour faire GIEC).


     Encore plus de réchauffement

Les traînées de condensation des avions sont de la vapeur d'eau et on le sait, la vapeur d'eau est un très puissant gaz à effet de serre. Les résultats d'études scientifiques ont varié à ce sujet mais la plus récente nous démontre que les traînées de condensation ont un impact amplificateur sur le réchauffement climatique.
source : http://www.compadre.org/informal/
Le CO2 émis par les avions cause moins de réchauffement que la vapeur d'eau des traînées de condensation qu'ils laissent dans le ciel.
Étude en Anglais.
Lien vers la traduction francophone automatisée du même article.

Contrairement au CO2, la vapeur d'eau a une durée de vie très courte d'environ une semaine alors que le CO2 perdure (en partie) durant des siècles et participe aussi à l'acidification des sols, des cours d'eau et surtout des océans.

Aujourd'hui, il faut en moyenne 1 baril de pétrole pour en produire 35. Au début du XXe siècle, ce rapport était 3 fois meilleur : pour produire 100 barils il suffisait d'en "investir" un seul.
Source : EROEI : combien d'énergie pour produire de l'énergie ?
« Je voudrais un aller-retour Paris-Bangkok dans un avion de facture récente et bien rempli». Voilà ce qu’un voyageur très soucieux de lutter contre l’effet de serre pourrait demander à son agence de voyages. En avion, un passager émet en moyenne 140 grammes de CO2 au kilomètre, contre 100 en moyenne en voiture, rappelle l’Institut Français de l’environnement (Ifen) dans une synthèse sur la contribution du transport aérien à l’effet de serre. Même en tenant compte des émissions liées à la fabrication des voitures et au raffinage du pétrole, l’avion rejette 16% de dioxyde de carbone de plus par passager.
Source : Avions et CO2

     Comparatif : Une tonne de CO2, c'est :
  • 6 200 km avec une voiture moyenne de petite cylindrée (soit 160g CO2/km)
  • 8 700 km avec une voiture neuve de petite cylindrée (soit 115g CO2/km
  • 5 300 km avec un 4X4 neuf (soit 190g CO2/km)
Une tonne de CO2 représente les émissions annuelles d'un Français :
  • pour le chauffage de son domicile
  • ou pour ses déplacements en voiture
Source : http://eco-calculateur.aviation-civile.gouv.fr/index.php

  • 50% des émissions totales d'une voiture sont produites lors de sa fabrication.
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     Catastrophe : l'aviation veut passer aux biocarburants

Ça paraît bien, mais les biocarburants produisent au total encore plus de CO2 sans compter que l'agriculture servant à produire les biocarburants occupe les terres agricoles qui devraient servir à nourrir les gens ; on l'observe déjà, les changements climatiques réduisent le rendement agricole et cette tendance ira en s'amplifiant.

Les chercheurs concluent que l'augmentation de l'utilisation de biocarburants a été associée à une augmentation nette - plutôt qu'à une diminution nette, comme beaucoup l'ont prétendu - dans les émissions de dioxyde de carbone qui causent le réchauffement climatique. Les résultats devraient être publiés en ligne le 25 août dans la revue "Climate Change".

Les biocarburants vont agrandir notre empreinte écologique de façon insensée et accélérer la destruction de la biosphère ; l'espace de vie. L'assassin chausse du 19 milliards! La Terre offre 12,5 milliards d'hectares mais l'humanité en utilise 19 milliards et c'est pour cette raison que nous courons à notre perte ; notre système économique est un cancer planétaire.

Lien vers la traduction automatisée de l'étude au sujet des biocarburants : Les biocarburants augmentent, plutôt que de diminuer les émissions de dioxyde de carbone

Cash Investigation a fait un excellent reportage/enquête sur les fausses promesses des biocarburants, je vous le recommande fortement : Cash investigation - Marketing vert : le grand maquillage

Alerte sur les impacts de notre consommation effrénée d’huile de palme.  GREEN le FILM de Patrick ROUXEL

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Sources supplémentaires :
http://www.econologie.com/avions-co2/
Compenser vos émissions de carbone

mardi 24 janvier 2017

Science en Direct : Un Nouveau Feedback Amplificateur Découvert en Arctique

La Dre. Jennifer Francis, spécialiste de
l'Arctique et du courant Jet.
La Dre. Jennifer Francis, spécialiste du courant-Jet, semble avoir découvert un "feedback" dans l'Arctique qui expliquerait en partie pourquoi l'Arctique se réchauffera encore plus rapidement que le reste de la planète.


Le vrai terme est "self-reinforcing feedback loop" ;  boucle de rétroaction renforcée ou positive. L'exemple le plus simple d'un "feedback climatique" est la glace sur l'Arctique : moins il y en a et plus de rayonnement solaire est absorbé par l'eau au lieu d'être réfléchi vers l'espace ; plus le rayonnement solaire est absorbé par l'eau, plus l'eau devient chaude ; plus elle devient chaude, moins il y a de glace pour réfléchir le rayonnement solaire vers l'espace et plus ce dernier est absorbé par l'eau, plus elle se réchauffe et moins il y a de glace et... ainsi de suite.

Si je dis "science en direct", c'est qu'il s'agit d'une nouvelle hypothèse de travail basé sur des observations récentes qui devrait expliquer une partie du réchauffement accéléré de l'Arctique dans le futur.

On remarque que l'atmosphère de l'Arctique contient maintenant de plus en plus de vapeur d'eau ; un puissant gaz à effet de serre, et même si la vapeur d'eau ne survit pas plus de deux semaines dans l’atmosphère, il y en a toujours de la nouvelle parce que la planète est plus chaude ; parce que les océans sont de plus en plus chauds, ils s'évaporent de plus en plus et ça explique du même coup pourquoi les pluies torrentielles augmentent en fréquence et en intensité.

On voit sur l'image ci-dessous la vapeur d'eau qu'on retrouve en Arctique ; c'est tout simplement incroyable. Tout ce qui est de couleur cyan est de l'humidité. Difficile d'en imaginer plus car la majorité de la superficie de l'Arctique montre un taux d'humidité relative supérieur à 90%.
Allez voir : https://earth.nullschool.net/fr/

     Puisque c'est en direct, commençons au début

C'est Jennifer Francis qui parle :
Dès le début, 2016 a été une année bizarre. Nous voyons un nouveau "feedback" se développer parce que l'Arctique si chaud a un effet sur le courant Jet et vice-versa. L'arctique surchauffée au début de l'automne force le courant-Jet a développer des ondulations (anormales) Nord-Sud ; ça fait longtemps que nous étudions cela.
Le courant-Jet d'avant (disons 2005) est semblable à la ligne rouge, les ondulations Nord-Sud, phénomène plutôt récent, sont nommées "ondes de Rossby".
Voici à quoi ressemble le courant-Jet le 23 janvier 2017 à 16:30 heure de New York. Rien à voir avec le courant-Jet en rouge sur l'image plus haut. Il est tordu, fractionné, dédoublé... Il ressemble à un zombie de lui-même.
Source (à visiter/explorer) : Earth.nullschool.net
La Dre. Francis poursuit :
Ces ondulations plus fortes du courant-Jet transportent plus de chaleur et d'humidité dans l'Arctique. C'est évident la chaleur fait fondre plus de glace, mais cette humidité est une pièce importante de l'histoire.

Nous voyons en 2016 des taux jamais vu d'humidité en Arctique. Cette vapeur d'eau a son importance car c'est un très puissant gaz à effet de serre, elle ajoute donc (beaucoup) au réchauffement. En plus, cette vapeur d'eau forme des nuages qui sont aussi très efficaces à réchauffer la couche la plus basse de l'atmosphère.

Il y a donc toute cette vapeur d'eau qui a été transportée depuis le Sud par ce courant Jet aux ondulations trop fortes à laquelle s'ajoute l'humidité causée par l'évaporation car il n'y a plus de glace sur l'océan (Arctique). C'est donc un coup double au réchauffement de l'Arctique que porte la vapeur d'eau. La partie "feedback" de l'histoire : parce que l'Arctique est demeuré si chaud tout au long de l'automne...

Avec l'air de quelqu'un qui n'en revient tout simplement pas, elle poursuit :
C'était fou ; il a fait quelques fois jusqu'à 20°C de plus que la moyenne, ce qui accroît le ralentissement du courant-Jet et lui fait faire des oscillations qui apportent plus d'air chaud et ajoute encore plus d'humidité dans l'Arctique.

On voit donc cette boucle de rétroaction positive qui commence à entrer en scène dans le réchauffement accéléré de l'Arctique et qui semble bien avoir joué un rôle déterminant dans le réchauffement observé cet automne (et cet hiver) en Arctique.

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     Quand il fait chaud au pôle Nord. il fait froid en Sibérie et/ou en Amérique

Premièrement, situons-nous : il faut savoir où est le 50e parallèle (latitude 50N), il est identifié sur la carte.
Merci à Géocaps
Prenez le temps d'observer le graphique ci-dessous en vous souvenant de la position du 50e parallèle. On remarque que lorsque la température monte dans l'Arctique, qu'il fait plus froid en Amérique et/ou en Sibérie. Comme nous l'avons déjà dit récemment, quand il fait chaud au pôle Nord, cela pousse (ou scinde parfois en deux) le vortex polaire vers le Sud.
Source : le Washington post
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      À savoir sur le courant-Jet

J'ai déjà écrit quelques articles sur le courant-Jet, il faut en retenir ceci.

  • Ce qui alimente le courant Jet, c'est l'écart de température entre l'équateur et les pôles ; plus cette différence est faible, plus le courant ralentit et fait des méandres de plus en plus prononcés.
  • Le courant-Jet est comme le principal moteur météo, c'est lui qui forme (ou cause la formation) et sépare les anticyclones et les dépressions dans l'hémisphère Nord.
  • À cause de la diminution de l'écart des températures, le courant Jet Arctique peut se disloquer et même traverser l'équateur, surtout l'été (car l'écart des températures est encore plus faible).
  • Le courant-jet Austral (du pôle Sud) commence lui aussi à faire des ondulations Nord-Sud ; l’Antarctique se réchauffant moins rapidement que l'Arctique. L’Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960.
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     Détails sur la vapeur d'eau (humidité)

  • La vapeur d'eau est un gaz à effet de serre très puissant. Au total, la vapeur d'eau compte pour 50% de l’augmentation du réchauffement, mais la vapeur se produit en réaction au réchauffement causé par le CO2.
  • La quantité de vapeur d'eau dans l’atmosphère est déterminé par la température ; s’il n'y avait pas de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, la quantité de vapeur d'eau dans l’atmosphère n'aurait pas augmenté.
  • La vapeur d'eau a une durée de vie d'environ une semaine alors que le CO2 dure jusqu'à des millénaires dans l'atmosphère.
  • À chaque degré de réchauffement causé par les gaz à effet de serre, cela ajoute assez de vapeur d'eau (7%) pour faire grimper le réchauffement d'un degré supplémentaire.

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Cet article est une adaptation de l'entrevue réalisée par Nick Breeze que je remercie sincèrement. La vidéo originale est ici.