Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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jeudi 16 juillet 2015

Une Autre Très Mauvaise Nouvelle Climatique — Nous Sommes Déjà à Mi-Chemin du 2°C de la Limite au Réchauffement Global


Traduction/adaptation de l'article "Halfway to 2 C — According to NASA, We Just Blew Past an Ominous Milestone" parue ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/07/16/halfway-to-2-c-according-to-nasa-we-just-blew-past-an-ominous-milestone/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.
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      2°C

     C'est la limite au réchauffement depuis le début de l'ère industrielle (1880) que le GIEC dit que nous ne devrions pas dépasser afin de prévenir les pires conséquences du réchauffement causés par notre civilisation alimentée aux combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz). On dit de cette limite de 2°C que c'est la limite sécuritaire, pourtant, rien n'est sécuritaire à cette limite (plusieurs scientifiques disent que 2°C est une garantie de cataclysme planétaire à plus ou moins long terme) et que nous devrions vraiment limiter le réchauffement à 1,5°C au maximum.

J'écoute une entrevue du Professeur Peter Wadhams, un expert du réchauffement de l'Arctique et de ses conséquences (https://www.youtube.com/watch?v=8xdOTyGQOso) qui dit que la limite de 2°C est une utopie et qu'en 2100, la planète se sera réchauffée de 4°C ou 5°C, surtout à cause de la fonte des glaces sur l'océan Arctique (voir cet article antérieur). Il dit aussi que la fonte du Groenland à elle seule va apporter au moins 5 mètres de hausse au niveau des océans. Plusieurs abondent dans son sens.

     1°C

C'est la quantité de réchauffement global atteinte depuis le début de l'ère industrielle au cours de la première moitié de l'année 2015 selon les dernières données de la NASA. En d'autres mots, les températures des premiers six mois de 2015 ont entrouvert la porte aux pires monstres climatiques en réserve...

Un bombardier de lutte aux feux de forêt Canadair CL 415 en plein travail sur un des 5105 feux de forêt au Canada en 2015, à la suite d'intenses vagues de chaleur et de longues périodes sans pluie. (Source inconnue)
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Selon le GISS de la NASA, juin 2015 égalait le record du mois de juin le plus chaud, celui de 1998, depuis les 135 années d'enregistrement des données climatiques mondiale, soit depuis 1880 et selon la moyenne du 20e siècle calculé par la NASA.
  • juin a été + 0,71°C au dessus de la moyenne
  • mai à + + 0,73°C (le 4e mois de mai le plus chaud)
  • avril à 0,71C (a égalé le 3e avril le plus chaud)
  • mars à + 0,91°C (le 2e plus chaud)
  • février à + 0,89°C (le plus chaud des février)
  • et janvier à + 0,81°C (le 2e janvier le plus chaud)

La  moyenne combinée de ces six premiers mois de 2015 est de 0,80°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Ça, c'est une incroyable quantité d'excès de chaleur — +0.18°C au dessus du niveau de 1998 (le dernier El Niño) et de + 0,05°C au dessus de 2014, l'année la plus chaude jamais enregistrée.

Mais le plus important, c'est la première fois qu'on se maintient à 1°C au dessus du niveau de 1880. Une mesure de mauvais présage à mi-chemin de la limite catastrophique du 2°C (proposée par des économistes) du GIEC, mais qui inquiète grandement la presque majorité des scientifiques qui travaillent sur le climat et la biodiversité. Nous devrions à tout prix éviter cette limite, mais est-il déjà trop tard?

     Juin montre déjà des signes de pattern de températures d'El Niño.
Anomalies de températures pour le record de chaleur de juin 2015
Source : GISS  NASA

En regardant cette carte des anomalies de température, nous voyons de larges zones de +2 à +4°C au dessus des moyennes qui s"étendent sur tout l’hémisphère Nord vers le pôle Nord. La première des ces zones se propage depuis l'Asie Occidentale (Ouest). Elle couvre la majorité de la région de la mer Caspienne vers le Nord, cette région montre deux zones d'anomalies de chaleur intense allant jusqu'à +4,7°C. La deuxième de ces zones découle du El Niño qui est en plein développement dans l'Est du Pacifique, passe au dessus du "Blob" (amas) d'eau chaude dans le Nord-Est du Pacifique, envahi l'Alaska et le Pacifique Nord-Ouest et pénètre dans les mers de Beaufort et des Tchouktches. Cette zone révèle aussi de larges étendues avec des températures de +2 à +4°C au dessus des moyennes.

Dans l'ensemble, la majeure partie de notre planète a montré des températures au dessus des moyennes avec seulement une zone tout juste au Sud du Groenland, une autre petite zone un peu à l'Ouest du "Blob" qui est situé tout près de l'Alaska (voir cet article sur le "Blob") ainsi qu'une zone un peu plus froide sur la partie Ouest de l’Antarctique.
Les anomalies zonales ont commencé à montrer la signature d'El Niño en juin. Noter que le gain de la chaleur équatoriale est presque égal à celui de l'hémisphère Nord.
Source : GISS  NASA
La planète est en voie de transition vers les conditions climatiques d'El Niño et nous devrions nous attendre à observer un réchauffement relatif dans la zone équatoriale et d'un léger refroidissement aux pôles. Durant le moi de juin, nous avons remarqué que l'équateur s'était réchauffé d'une anomalie substantielle de +1,2°C. L'Antactique (-90 à -60 sur le graphique) a suivi le pattern El Niño et s'est refroidi de -0,4 à -1,2°C alors qu'en Arctique (60 à 90 sur le graphique), la température s'est réchauffée de +0,9 à +1,4°C... Il est probable que l'Arctique se soit réchauffée à cause des gaz à effet de serre, CO2 et méthane qui s'y concentrent à cause des émissions de la toundra qui dégèle et du méthane s'échappant aussi du fond marin. C'est à suivre...

En fin de compte, tout autour du globe depuis la latitude 50 et allant vers le Nord, les températures ont été largement au dessus de la moyenne dans la mesure zonale. Un signal clair et puissant de chaleur pour juin 2015.
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     Avec El Niño qui continue à gagner en force, on doit s'attendre à encore plus de chaleur

Avec les six premiers mois de 2015 derrière nous et El Niño qui continue d'amasser de l'énergie (chaleur) dans le Pacifique, il apparaît quasi certain que 2015 sera une autre année record de chaleur. Aussi, encore plus de réchauffement devrait être au rendez-vous.

L'El Niño en développement semble être passablement sur la même voie que celui de 1997-1998 en ce qui a trait au timing et à l'intensité probable. En se basant sur ces rudimentaires similitudes, nous sommes à peu près sur la même tendance, climatologiquement parlant, qu'en juillet 1997. Durant l'El Niño1997-1998, les températures globales n'ont pas vraiment commencé à grimper significativement avant l'automne 1997 jusqu'à l'été 1998. En se basant sur cette présomption, si le transfert de chaleur de l'océan vers l'atmosphère pour l'El Niño actuel se poursuit, on doit s'attendre à des températures (et des événements météo) encore plus extrêmes qu'actuellement à l'automne et se poursuivant pour les une ou deux premières saisons de 2016.
Les simulations faites par la NOAA projettent des résultats plutôt extrêmes. Si nous voyons des niveaux de températures aussi élevées dans le centre du Pacifique, les records de températures de 2014 et des six premiers mois de 2015 seront laissés loin derrière. Source : NOAA CPC

En regardant les prévisions pour juillet, il y a un genre d'avertissement ; ce mois est typiquement plus frais globalement car le forçage des gaz à effet de serre est moindre. Cela est du au fait que les gaz à effet de serre sont concentrés dans l'hémisphère Nord et ces gaz à effet de serre sont plus efficaces à piéger la chaleur pendant la nuit et durant l'hiver. Ainsi, on pourrait observer une légère baisse des des températures en juillet légèrement sous le seuil de celles de juin. Mais si cet El Niño s'en mêle comme les modèles le prédisent, il est probable qu'on verra d'autres records de chaleur tomber et cela fera monter les températures vers des limites dangereuses pour toute la période depuis août 2015 jusqu'au printemps 2016.

Souhaitons, car c'est tout ce qu'on peut faire, qu'on ne se rapprochera pas trop de la limite de 2°C. Ça devient vraiment effarant ce qui se passe...

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Il y a 18 mois, quand j'ai commencé à suivre de près les changements climatiques, le réchauffement global s'établissait  à 0,85°C.
Si la tendance actuelle se maintient (à moins qu'elle n'accélère comme d’habitude) à 0,3°C à chaque trois ans, nous aurons atteint la limite de 2°C dans dix à douze ans ouvrant toute grande la porte à ce qu'il y a de pire pour la Vie sur Terre.
Il faut appliquer ce plan le plus rapidement possible et mettre en place des mesures de Géoingénierie des que possible.

mardi 14 juillet 2015

Les Changements Climatiques en Vrai

     Un court article pour en faire la démonstration. 

On entend souvent les scientifiques du climat dire qu'il est impossible d'attribuer la cause de tel ou tel événement météo aux changements climatiques. C'est vrai, mais ce l'est de moins en moins avec certains événements, ou séquence d'événements, très exceptionnel. Le nombre d'événements météos intenses ou extrêmes augmente aussi constamment comme le montre le tableau ci-dessous.
À l'exception du rouge foncé (Événements Géophysiques), les trois autres catégories sont, sauf de très rares cas hydrologiques, causés par la météo. La grande majorité des cas liés aux inondations sont d'origine météo.

Donc, retenez ceci en regardant la vidéo :
le nombre de catastrophes naturelles globales a presque triplé depuis 1980, et la moyenne des événements météo est plus intense, cause plus de dégâts. C'est ce que disent les statistiques des assureurs et des gouvernements. Aussi, ces tendances continuent de croître.
Résumé des catastrophes majeures du mois de Juin 2015.
P.S. Vous pouvez ignorer les 2 clips d'OVNIS, ce sont des trucages ou méprises.

Merci à SOTT de produire ces résumés à chaque mois. Ne les manquez pas !

samedi 11 juillet 2015

Alerte : Le Courant Jet se Disloque


      Le courant Jet habituel
Dre. Jennifer Francis

En résumé, le courant Jet arctique est une rivière d'air qui circule autour du cercle Arctique. Avant disons 2005, le courant Jet présentait peu d'ondulations Nord-Sud et elles étaient beaucoup moins prononcées. Avec le réchauffement accéléré de l'Arctique, cela a diminué le gradient de température entre l'équateur et l'Arctique et c'est lorsque les écarts de température sont devenues trop faibles que les ondulations Nord-Sud du courant Jet sont devenues de plus en plus prononcées. La Dre. Jennifer Francis a démontré cela avec les travaux de recherche qu'elle et son équipe ont effectués il y a quelques années à peine ; et elle travaille encore sur ce sujet complexe qu'est le courant Jet dans l'ère des dérèglements climatiques.

Ils ont aussi démontré que ces oscillations se bloquaient dans des points relativement fixes et ordonnaient la météo de tout l'hémisphère Nord : sur l'Ouest du continent américain, il y a la "crête ridiculement  résiliente" (Ridiculously Resilient Ridge) et sur l'Est, le "creux terriblement tenace" (Terribly Tenacious Ttrough). Dans l'est, c'est généralement froid et nuageux et l'hiver c'est très froid anormalement longtemps ; certaines régions y sont affligées de fortes pluies ou de chutes de neige record, alors qu'à l'Ouest, c'est chaud et sec et c'est pourquoi il y a de si terribles incendies de forêt dans l'Ouest en ce moment ; la sécheresse en Californie en est aussi une des conséquences. 

À retenir : le courant Jet Arctique est le principal moteur de la météo de l’hémisphère Nord.

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     Mise à jour le 12 juillet 2015 

Je viens recevoir un réponse courriel par la Dre Jennifer Francis, qui m'affirme que le courant Jet, selon leur hypothèse de travail, se comporte comme ils le prédisent, elle complète en me disant que c'est au cours de l'été que le courant Jet est le plus désordonné. C'est donc normal que ce soit en été se produise la dislocation du courant Jet pour les premières fois.
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     La dislocation du courant Jet

Plus tôt ce mois-ci, il avait été prévu que le courant Jet allait de déplacer au-dessus de l'océan arctique au Nord de la Sibérie le 12 juillet à 12:00 UTC en un long et puissant courant de vent comme discuté dans cet article précédent (J'ai traduit dans la légende de l'image ci-dessous le texte auquel l'auteur fait référence) et comme on voit sur l'image ci-dessous.

[... ces changements au courant Jet font que l'air chaud du Sud peut se déplacer plus facilement vers les latitudes nordiques, alors que l'air froid de l'Arctique peut se déplacer avec plus de facilité vers le Sud. Le résultat est que le gradient (différence) de température entre le pôle Nord et l'Équateur diminue, ce qui fait que ces changements au courant Jet produisent une rétroaction qui se renforce d'elle même ce qui dégrade la situation de plus en plus rapidement.]

Pendant ce temps, la situation a changé et une nouvelle prévision révèle que le courant jet se fracturera au-dessus de la Sibérie le 8 juillet 2015 12:00 UTC, ce qui résulte en une série de courants verticaux. Ceci est un tout nouveau développement dans la crise climatique qui était plutôt inconnue des modèles de prévision qui travaillaient en se basant sur un courant Jet qui se déplace horizontalement avec puissance en une mince rivière de vent autour du globe.


Une prévision plus lointaine a été ajoutée sur le panneau du bas pour le 12 juillet 2015 à 12:00 UTC et qui montre des parties du courant Jet à deux endroits : au dessus de la mer Sibérienne orientale, et au dessus de l'archipel Canadien.

La fracturation du courant jet et son alignement avec sur une longitude (verticale) au lieu d'une latitude (horizontale) est un autre développement inquiétant dans le système climatique. C'est la plus extrême des rétroactions en ce qui concerne l'Arctique, et donc de tout l'hémisphère Nord comme décrit à Feedbacks in the Arctic et nommé "Open Doors feedback" (Rétroaction Portes Ouvertes)

      "Porte Ouverte"
Le réchauffement accéléré de l'Arctique modifie le courant Jet et le vortex Polaire facilitant l'échange d'air chaud vers l'Arctique et l'échange d'air froid vers le sud.
"C'est comme laisser la porte du réfrigérateur ouverte."

Cela contribue à réduire la différence de température entre l'Arctique et l'Équateur (c'est quand cette différence était plus grande que le courant était "normal"). À mesure que l'écart va diminuer, le courant Jet sera de plus en plus disloqué et la météo de l’hémisphère Nord deviendra plus déréglée. 

D'une certaine façon, le courant Jet servait de barrière et prévenait le transfert de température. À mesure que le courant Jet se fracture, on doit en principe s'attendre à plus de vagues de chaleur, de sécheresses et à de la météo de plus en plus extrême. La rengaine habituelle que presque personne n'entend...

Le résultat est une poussée d'accélération au réchauffement de l'Arctique, déjà accéléré par la perte de glace maritime, les rivières chaudes, comme le Mackenzie, qui se jettent dans l'Arctique, à cause de la suie des incendies de forêt qui se dépose sur la neige et la glace dont le Groenland ce qui accélère leurs fonte, etc.

L'image ci-dessous révèle l'impact des rivières à l'eau chaude. Au large de la côte d'
Anadyr en Sibérie orientale (Est) les eaux on atteints une température de 15,4C le 5 juillet 2015, une anomalie particulièrement élevée de +9,2°C.


L'image ci-dessous montre elle aussi les impacts des rivières chaudes en Alaska. Une fonte rapide a eu lieu sur l'île St-Lawrence le 2 juillet 2015, comme le démontre les températures froides des eaux de surface environnantes (panneau de gauche), alors que rendu au 6 juillet 2015, la plus grande partie de cette eau froide s'est mélangée à l'eau plus chaude et remonte le détroit de Béring depuis l'océan Pacifique avec l'eau chaude venue de Sibérie et d'Alaska.

Panneau de gauche : on voit l'île en blanc entouré d'eau froide violette.
À droite, on voit que l'eau de fonte froide s'est dissipée.

L'animation du Laboratoire de Recherche Naval montre la réduction drastique de l'épaisseur de la glace maritime (en mètres) sur l'Arctique sur 30 jours à compter du 15 mai 2015.


La date est à droite en haut ==> 20150615
La bande verticale montre l'épaisseur de la glace codée en couleur


Ci-Dessous, l'image montre les températures de surface de l'océan Arctique au 7 juillet 2015.


Avec des températures si élevées sur l'océan Arctique, le danger c'est qu'à mesure que les températures augmentent, plus d'hydrates de méthane sur le fond océanique seront perturbés et les émissions de méthane continueront de s'accroitre dans l'Arctique. Des niveaux élevés de méthane sont observés depuis des années au dessus de l'océan Arctique ce qui démontre que le méthane s'échappe des hauts-fond de l'Arctique.


L'image ci-haut nous montre qu'au 6 juillet 2015 (en avant-midi) des concentration élevées de méthane au Nord du Groenland (ovale jaune). Cela peut être causé par la fonte intensive de la glace sur le Groenland, exposant ainsi des hydrates de méthane qui sont  contenues dans la glace. La déstabilisation des hydrates de méthane au Groenland est mentionné en tant que feedback#21 (Rétroaction #21) . La quantité de glace du Groenland a diminué dramatiquement au cours des dernières années, et ça semble s’accéléré  comme le démontre le graphique ci-dessous.

À un moment donné, vers 2040, le niveau des mers va se mettre à monter beaucoup plus rapidement. Le taux de fonte du Groenland triple à tous les 10 ans comme celui des immenses glaciers en Antarctique ; nous n'en sommes qu'au début.

Au cours des prochains mois, les eaux de l'océan Arctique vont certainement continuer à se réchauffer et la glace maritime accélérer son déclin. La situation ne peut que s'aggraver !
[ NDT : De plus, c'est l'été là-bas et le soleil plombe sur l'eau sombre et la chauffe au lieu que sa lumière soit réfléchie par la glace ; mais il reste très peu de glace sur l'Arctique à cause du réchauffement, ce qui va encore accélérer le réchauffement, disloqué davantage le courant Jet ce qui va aussi accélérer le réchauffement, réchauffement qui va libérer encore plus de méthane qui va encore accélérer le réchauffement. En bref, attendez-vous à beaucoup plus de réchauffement et ne vous fiez pas au GIEC qui est presque 10 ans derrière la science actuelle et dont les prévisions sont toujours les plus conservatrices et donc bien en dessous de ce que la réalité nous réserve...]

Il faut appliquer un plan le plus rapidement possible, comme ce plan-ci :  Climate Plan.

mercredi 8 juillet 2015

Malgré le Climat, la Vie Est Belle

     Es-tu d'accord avec cet énoncé? Penses-tu vraiment que la Vie est belle? Le sais-tu que la Vie est belle?

Non ! Oui ! Pas tant que ça... Peut-être ne l'as-tu pas découvert encore ; c'est très possible dans ce monde de fous où l'on court toujours sans jamais savoir vraiment après quoi... Serions-nous à ce point insatiable?

     De quoi sommes-nous faits?

Vidéo réalisée par l'Université Harvard montrant la vie à l'intérieur de la cellule (leucocyte dans ce cas).

Nous sommes un assemblage très complexe de très complexes cellules vivantes dont chacune a sa propre vie intérieure. Une cellule, c'est une organisation aussi complexe qu'une ville : il y a des génératrices pour l'énergie, des réseaux de transport pour la nourriture et les déchets, la banque centrale qui renferme le code génétique avec des systèmes de garde, d'alertes et unités combattantes pour lutter contre les invasions de virus qui veulent s'attaquer au code génétique afin d'y copier leurs propres codes. C'est une véritable guerre interstellaire digne de "Star Wars" qui se joue constamment à l'intérieur de tes milliards de milliards de cellules.
À une échelle des milliards de fois plus petite que les cellules (10-15 m), il y a les atomes : carbone, fer, oxygène, calcium (ce qu'on appelle les éléments). Le plus fabuleux dans tout cela, c'est que ces atomes dont tu es fait, dont la Terre et le système solaire sont faits, ont été produits à l'intérieur d'étoiles géantes qui ont explosé avec une force titanesque en Super Nova à la fin de leur relativement courte vie, et ont été projeté dans le cosmos, où après des centaines de millions d'années au moins et sous l’action structurante de la gravité, se sont rassemblés et organisés pour former un nouveau soleil et les planètes.

Nébuleuse nommée "Les Piliers de la Création" Dans ces nuages se forment des systèmes solaires.
Source : NASA - APOD
Après la formation chaotique de la Terre il y a environ 4,5 milliards d'années, la vie est apparue sous forme de microbes ; mot qui signifie "petite vie" il y a à peine 500 millions d'années. De multiples espèces de microbes se sont développés et ont évolué. La Terre n'a eu que des microbes comme habitants pendant 3 milliards d'années. Un jour, certains microbes se sont associés à d'autres et ont commencé à structurer une vie plus complexe. Les premiers animaux sont apparus il y a à peine 500 millions d'années (soit 0,00011 de l'âge de la Terre  ; les dinosaures, c'était il y a 230 millions d'années.

Tu es fait de poussière d'étoiles. Tous tes atomes ont été recyclés des milliards de fois par le processus de la vie. Tu es aussi tout ce qui a été vivant avant toi ; ton code génétique le prouve, nous sommes reliés à tout ce qui a vécu et vit, des premières bactéries, aux arbres et aux ours polaires ; et aussi aux champignons.

Crédit photo : Jac~Bo
Si cela ne te fascine pas, relis lentement et prend une pause ici pour y réfléchir une soirée ou plus... Tu aurais pu naître n'importe où et ta peau être de n'importe quelle couleur. Personne n'a rien choisi, ni famille, ni culture. Tu aurais pu mourir n'importe quand jusqu'à ce jour, ou encore, ne jamais être né. T'aurais pu devenir aveugle ou infirme à n'importe quel moment. Tu aurais pu aussi perdre la tête ou bien un membre... T'es vraiment chanceux ou chanceuse d'être ici et de lire ceci, prends en bonne note. Si les miracles existent, ça c'en est un vrai !

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     Pourquoi j'ai choisi ce titre?

C'est simple, je pense vraiment que la Vie est belle, malgré les problèmes. Et je suis un peu blasé d'annoncer des cataclysmes et la fin du monde dans un avenir pas trop lointain à cause des changements climatiques. C'est parce que je comprends un peu la Vie et que je sais apprécier sa rareté, son caractère éphémère et tous les hasards et l'Évolution qui ont fait, et font encore de moi ce que je suis, ce que je deviens... ce que je deviendrai.

Les changements climatiques et l'acidification des océans causés principalement par le CO2 mènent la Terre vers une extinction massive ; il n'y a aucun doute, nous somme déjà dans le processus. Si vous en doutez, c'est simplement parce que vous manquez d'informations. Ça fait bien 36 mois que je suis de très près les nouvelles sur le climat d'un pôle à l'autre, que je lis des articles scientifiques sur le sujet, que j'écoute des entrevues de climatologues et autres scientifiques sur le dérèglement climatique et ses conséquences, que j'analyse des graphiques, que je regarde les événements météo violents et les replace dans le contexte des changements climatiques... J'y passe la plus grande partie de mon temps.

Le cosmos nous a offert un cadeau extrêment rare, possiblement unique à notre époque dans la Voie Lactée ;
une planète propice à la vie, et pas seulement à la vie de bactéries

La Vie est belle, il ne faut pas la laisser tomber. Elle est aussi très rare et chacune des vies et chacun des individus sont Unique.

Faites votre devoir d'humain et combattez pour l'avenir de la Vie et celle des génération futures. Qu'y a-t-il de plus mieux à faire?

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Hey ! et toi en bas : la vie est belle?
-- "scie scie...mais je pris suis dans un aquarium"
Crédit Photo : http://mattsoniak.com

mardi 7 juillet 2015

Sommes-nous Condamnés à Subir le Dérèglement Climatique?

Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le dérèglement climatique. C'est un terme de plus en plus connu et médiatisé. Certains parlent de réchauffement climatique. Je préfère de loin le premier terme qui englobe plus largement tous les changements que notre climat subit localement ou plus globalement : canicules, tempêtes, précipitations et même (contrairement aux idées reçues) périodes de grands froids et tempêtes de neige extrêmes.

Le climat présente de plus en plus d'anomalies. C'est-à-dire que des records sont plus régulièrement qu'auparavant sont battus. Les dégâts dont parlent de temps en temps les média ne sont pourtant que la face cachée de l'iceberg qui nous menace.

Qui est responsable ?

L'Homme. Oui, c'est bien l'Homme. Évidemment, il est question dans mon propos uniquement de l'effet de serre additionnel, c'est-à-dire de la part incombant à l'Homme. Contrairement à certains débats qui avaient encore lieu il y a quelques années (voire mois), les plus sceptiques se taisent à présent devant l'évidence. Cherchez sur n'importe quel moteur de recherche le terme "changement climatique sceptique". Vous serez surpris du résultat. Je vous conseille les liens suivants :

Heureusement cette période est aujourd'hui terminée (ou à peu près). Le problème est que pendant que la plupart des personnes s'intéressant au sujet se "chamaillaient", le problème n'était pas réglé. La situation a empiré et le phénomène ne fait que s'emballer.

Les conséquences ?

L'effet de serre additionnel est un problème majeur d'enjeu planétaire à plus d'un titre.

  • Tout d'abord, et cela ne date pas d'hier, depuis la révolution industrielle au cours du XIXème siècle et puis surtout à partir du XXème siècle, les émissions de gaz à effet de serre explosent. Regardez deux secondes ce graphique :


    Observez la corrélation qu'il y a sur 800 000 ans entre le taux de CO2 dans l'atmosphère et la température. Imaginez l'évolution de la température dans les prochaines années.

  • Au-delà de la température, tous les paramètres météorologiques sont perturbés. S'il ne pleut plus certaines zones deviendront désertiques ou des incendies se propageront plus facilement. S'il pleut trop, certaines régions connaîtront des coulées de boue ou des inondations plus fréquentes. Avec ces changements brutaux du climat, beaucoup d'espèces animales et végétales disparaîtront purement et simplement. Tentez de deviner le nombre d'espèces qui disparaissent chaque année : http://www.planetoscope.com/biodiversite/126-disparition-d-especes-dans-le-monde.html. Oui, c'est impressionnant. 26 000. Avec leur disparition, nous perdons la possibilité de nous soigner, de nous nourrir et de vivre dans un monde plus clément.

  • Tous les paramètres indiquent que la température augmente plus vite que prévue dans certaines zones notamment en Arctique. Les conséquences connues sont catastrophique. Amusez-vous à visitez certains secteurs de la planète sur ce site : http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php. Vous serez étonnés du nombre de zones littorales englouties. Avec cela, la majorité des Hommes seront contraints à quitter leur lieu de vie. Pour aller où si d'autres secteurs deviennent inhabitables ? Notez que l'élévation du niveau de la mer tient également compte de la dilatation du volume des océans qui est lié à la température moyenne de la planète.

  • Certains phénomènes ont tendance à s'amplifier. L'augmentation de la température fait fondre les glaciers, ce qui participe à l'élévation du niveau des océans. Idem pour la dilatation du volume des océans. Tout En se réchauffant, les océans s'acidifient à cause du CO2 et une grande partie du phytoplancton meurt. Il ne peut plus absorber le CO2 de l'air. L'effet de serre s'amplifie. Au-delà de réduire la chaîne alimentaire et de supprimer la possibilité de se nourrir de la mer, la température augmente encore plus ce qui augmente les émissions de méthane piégé au fonds des océans dont l'impact sur l'effet de serre est 32 plus puissant que celui du CO2 sur un siècle. Vous l'avez compris. Là encore, cela participe à emballer la machine du dérèglement climatique.

  • Les conséquences sont très nombreuses. Mon propos n'est pas de toutes les présenter. Ce serait bien trop long et une perte de temps. Pour bien comprendre, imaginez le monde en 2075. https://youtu.be/F5pZwD8zd0Y. Ce n'est pas si loin. Un adolescent de 15 ans aujourd'hui aura alors 60 ans. Ce monde est possible compte tenu des observations actuelles : plus de zones désertiques, moins de terres arables, famines, réfugiés climatiques, guerres, problèmes de santé, catastrophes climatiques, appauvrissement des économies... Ce monde n'est pas celui que l'on souhaite pour nos enfants... Pour les plus sceptiques, ces hypothèses ne sont que des déductions logiques de phénomènes déjà observés à l'heure actuelle.

Pourquoi ne changeons-nous pas ?

Je vais tenter d'analyser plusieurs éléments :

  • Les solutions. Elles existent. Il suffirait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter tous les pièges à CO2 (océans, forêts). Ces solutions coûtent de l'argent mais elles existent. Faudrait-il revenir à l'âge de pierre ? Non, un retour à ce que les Hommes émettaient dans l'atmosphère dans les années 1970 serait suffisant. Voilà de quoi rassurer.

  • Les solutions sont complexes à mettre en œuvre ? Oui, c'est le cœur du problème. Bien qu'elles soient simples sur le papier, elles nécessitent la mobilisation et la coordination de près de 7 milliards d'être humains. Certains plus que d'autres bien sûr (les Nord-Américains, les Chinois, les Indiens et les Européens). Cela fait beaucoup, surtout dans un monde où les États, les régions, les Villes sont en concurrence. Cela fait une multiplicité d'acteurs et de dirigeants incalculable. Comment passer du "il faut qu'on" au "allons-y" ?

  • L'Homme est globalement attentiste et passif. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils prennent les bonnes décisions. Celles qu'on ne prend pas. Ces mêmes dirigeants attendent de nous que nous les réélisons (ou que nous les laissons à leur poste pour ceux qui échappent au système démocratique). Il y a donc ici un hiatus immense. La divergence d'objectif entre les peuples et leurs dirigeants rend la solution très complexe. Faut-il d'ailleurs que les réponses viennent de nos dirigeants ?

  • Autre élément d'analyse : la capacité des hommes à changer. Le changement fait peur. C'est une tautologie. Changer nos comportements est d'autant plus difficile que notre mode de vie s'inscrit dans une continuité sur plusieurs générations. Ce changement est d'autant plus difficile que l'on avance dans l'âge. Les adultes (à l'inverse des enfants qui acceptent facilement le changement) ne consentent qu'à de petits changements et encore il faut qu'ils y trouvent un avantage direct (importance de la notion de confort et de qualité de vie). Comment alors accepter une forme de "retour en arrière" ? Au regard des conséquences qui nous pendent au nez, on ne devrait pourtant pas hésiter une seule seconde. Ce sont nos enfants et petits-enfants qui seront concernés. Dans une société toujours plus égoïste, la notion d'intérêt général et de principe de précaution devraient l'emporter sur la notion de profit immédiat.

  • Enfin, j'ose poser la question. A qui profite le crime ? Prenez le temps de regarder cette vidéo : https://youtu.be/ipe6CMvW0Dg Lorsqu'on se pose la question, la réponse vient tout de suite. On trouve plein d'exemples. L'argent et le profit sont des vecteurs de dérèglement climatique. Toute la question est : faut-il supprimer la finance ou faut-il changer le système et s'en servir pour lutter contre le dérèglement climatique ?

Quelles perspectives d'avenir ?

Il faut donc des garde-fous. Il faut inculquer, éduquer, faire comprendre... Tout cela prend malheureusement du temps. On ne change pas une société en trente secondes. Rappelez-vous quand vous étiez adolescents. Vous avez pris conscience d'un certains nombre de malheurs : la mortalité, la méchanceté... Vous vous êtes très probablement révoltés contre vos parents ou vos proches. Vous n'avez rien pu changer. Vous êtes rentrés dans le rang. Avons-nous le choix ? A l'évidence, non mais il faut en passer par là : éduquons nos enfants.

Il faut peut-être également des changements brutaux organisés : changement de normes, nouvelle technologie. Il faut imposer, obliger. La coercition permet d'avancer vite. Malheureusement elle est le contraire de l'éducation. Lorsque vous supprimez la coercition, l'Homme non éduqué revient à la situation initiale. Il faut avoir le courage de la coercition. Ce sont nos politiques qui doivent prendre leur bâton de pèlerin. Certains pourraient crier au loup et montrer les pertes de liberté. Nous ne sommes malheureusement plus libres de notre destin collectif si nous ne changeons pas. Nous sommes contraints d'en passer par là.

Incontestablement, seuls trois scénarios s'offrent à nous sont :
  • scénario 1 : rien ne change, les conséquences les plus dramatiques se produisent et on s'en accommode avec toutes les conséquences décrites plus haut,

  • scénario 2 : une catastrophe naturelle ou une modification majeure de nos conditions de vie nous fait prendre conscience que nous devons changer nos comportements et nous arrivons à inverser la tendance sur le long terme - c'est ce scénario que j'ai choisi dans mon roman Renaissance qui est paru aux éditions ABCD'r,

  • scénario 3 : nous modifions progressivement nos comportements, grâce à une prise de conscience globale des peuples et de leurs dirigeants, pour un intérêt commun et nous arrivons à inverser la tendance sur le très long terme.

Je pense qu'il est encore aujourd'hui possible de profiter du monde que nous connaissons. Il suffit juste de le vouloir. Les clefs sont entre nos mains, nos 14 milliards de mains.

Nicolas Duffaud
Auteur de Renaissance, le roman publié aux éditions ABCD'r


dimanche 28 juin 2015

Sécheresses en Série

Traduction/adaptation de l'article "It’s Not Just Sao Paulo — Much of South America and Caribbean Swelters Under Extreme Drought"
paru ici: https://robertscribbler.wordpress.com/2015/06/26/its-not-just-sao-paulo-much-of-south-america-and-caribbean-sweltering-under-extreme-drought/

Merci à Robert Scribbler auteur et propriétaire de ce blogue https://robertscribbler.wordpress.com pour l’accord donné à la traduction et l'adaptation de cet excellent article et à l'utilisation de ses images et graphiques.

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      À Sao Paulo, une mégapole Latine de 20 millions d'habitants, vous ne le savez probablement pas mais il y règne une sécheresse tenace et le réseau d'aqueduc public est coupé parfois jusqu'à trois jours d'affilé. Imaginez-vous sans eau pendant trois jours plusieurs fois par mois. En dépit des ces coupures draconiennes, le Réservoir Cantareira est maintenant à 9% sous la limite utilisable. Un niveau tellement bas que les gestionnaires ont du installé des tuyaux supplémentaires pour pour y prendre l'eau. Une pratique controversée car le fait de puiser l'eau si bas dans le réservoir va non seulement tuer des poissons, mais cela va aussi envoyer plus d'eau polluée comme dans la mousseuse Rivière Tiete (assurez-vous de voir les 4 photos) ainsi que dans les réserves d'eau pour la bain et pour boire.

Le Réservoir Cantareira semble sec comme un vieil os depuis plus de 18 mois. Les restrictions sévères ont permis de stabiliser le niveau du réservoir.
Photo source: UOL.

Au moins, les coupures dramatiques pour l'utilisation de l'eau semblent avoir ralenti, sinon stoppé la baisse du réservoir clef. Le niveau s'est maintenu à environ -9% sous la limite minimale depuis la fin de la saison des pluies il y a deux mois. Mais Sao Paulo a encore au moins quatre mois de saison sèche à traverser alors que la météo pour la plus grande ville du Brésil ainsi que pour la plus grande partie du pays, de la Colombie et des Caraïbes demeure exceptionnellement sèche.

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        La sécheresse s'étend sur la majeure parti de l'Amérique du Sud et des Caraïbes

On a porté beaucoup d'attention à la sécheresse de Sao Paulo. Ceci est certainement du à la situation extrême qui met en danger immédiat les 20 millions de personnes qui y vivent avec un rationnement très sévère de l'eau et un risque accru de maladies transmises par l'eau. (Voir Dengue Fever strikes Sao Paulo La fièvre de Dengue frappe Sao Paulo). Cela stimule aussi la migration des gens vers des régions moins sévèrement touchées par les problèmes d'eau. Mais la vérité silencieuse, celle dont on entend peu parler, c'est que de vastes parties de l'Amérique Latine sont aussi aux prises avec la sécheresse extrême qui sévit.

La carte des déficits et ses surplus de précipitation des 6 derniers mois montrent une sécheresse sévère largement répandue.  Image source: NOAA’s Climate Prediction Center.

La sécheresse est centrée sur la forêt pluvieuse de l'Amazone, maintenant largement dépouillée d'arbres et envahie d'habitations humaines. À cet endroit, le déficit de pluie sur six mois est de 400 mm ou plus. C'est un niveau de sécheresse vraiment hors de l'ordinaire dans cette région qui alimente en eau essentielle états et pays environnants. Des années de coupage à blanc et à brûler de grandes superficies pour permettre, entre autres, l'élevage de bovins en plus des  températures à la hausse causée par nos émissions de gaz à effet de serre ont prélevé un lourd tribut à l'Amazone. Sa résilience est maintenant compromise par les sécheresses récurrentes au moment où des centaines de feux de forêts font rage dans le silence médiatique à chaque année.

Tous ces bouleversements accélèrent le rythme du réchauffement climatique ; d'un coté il y a un surcroit de CO2 d'ajouté à l'atmosphère quand ces immenses forêts brulent, et de l'autre, l'absence de ces millions d'arbres ne retire plus des millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère.

Le climat qui se réchauffe et la perte massive d'arbres qui dérègle le cycle des pluies dans toute la zone affectée, tout cela dégrade davantage la forêt équatoriale et la fait lentement mourir. Les pires années sont les années El Niño quand les eaux surchauffées du Pacifique équatoriale favorise le potentiel de sécheresse de tout l'Amazone et du Nord du Brésil ; l'El Niño de 2015 accroit la sévérité des sécheresses et frappe le coeur, c'est à dire le bassin de l'Amazone et les forêts (qui étaient) pluvieuses environnantes.

 

La sécheresse qui prévaut et s'intensifie sur l'Amazone a des répercussions qui vont beaucoup plus loin. La région agit comme une immense réservoir d'humidité atmosphérique qui propage des rivières aériennes vers le Nord, le Sud et l'Est. De cette manière, un Amazone de forêts pluvieuses en santé génère des nuages sur de vastes régions, permettant ainsi la pluie sur la Colombie, les Caraïbes et sur tout le Brésil. Mais les forêts pluvieuses sont endommagées ; le réchauffement, les sécheresses étouffantes de chaleur et la déforestation (soit par les coupes à blanc, soit à bruler de grandes superficies), la forêt pluvieuse perd de son habilité à envoyer ces salvatrices artères aériennes d'humidité et de nuages ; à la place, c'est son coeur qui s'assèche.

Souvent visible depuis les air, les arbres de l'Amazone relâchent d'immenses nuages de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ces rivières aériennes sont  en voie de s'assécher à mesure que l'Amazone se réchauffe via nos gaz à effet de serre, brûle sans que personne n'en parle et est coupé à blanc sous prétexte de développement. Image source: Climate News Network.

Cela signifie qu'à quelques endroits en Colombie, des résidents ont souffert de sécheresse depuis plus de trois ans. À La Guajira, des résidents meurent par manque d'eau et de produits associés dans les magasins

Selon les chiffres officiels, 26 enfants sont morts de malnutrition à La Guajira en 2013, 48 en 2014 et 11 durant les six premiers mois de 2015.

La situation est complexe car la majeure partie de l'eau puisée dans le peu qui reste des réserves souterraines va maintenant vers les fermes (industrielles) internationales ou la plus vaste mine de charbon à ciel ouvert de la planète. Il en reste donc très peu pour les résidents et le peu qui reste est souvent de l'eau salée et/ou polluée. 

 

Aux Caraïbes, plus de 1 500 000 habitants sont maintenant affectés par la sécheresse et plusieurs font face à un rationnement stricte de l'eau. Manque d'eau, récoltes qui dépérissent, bétail mort et impacts sur l'industrie touristique ont eu des répercussions négatives sur les îles de Puerto Rico en passant par Sainte-Lucie et puis Cuba jusqu'à la République Dominicaine. 

Justement, en République Dominicaine la situation se dégrade rapidement, les ingénieurs civils clament qu'il ne reste même pas 30 jours de réserve d'eau pour plusieurs villes du pays. Des rapports provenant d'autres régions, comme Haïti sont incomplets mais les indications sont qu'Haïti est aussi touché. Haïti est presque complètement dépourvu d'arbres et cela résulte en une résilience très atténuée à n'importe quelle sorte de météo extrême.

Avec El Niño qui prend encore de la vigueur et aussi avec les températures globales qui continuent de grimper grâce à nos émissions de gaz à effet de serre, elles aussi toujours en croissance et maintenant à plus de 400 ppm de CO2 pour la première fois en au moins 3 millions d'années.

Le réchauffement s'accélère car les rétroactions climatiques se sont engagées : qu'on pense à la perte de glace maritime sur l'océan Arctique, au pergélisol qui dégèle et relâche de plus en plus de CO2 et de méthane, aux incendies de forêt qui envoie des résidus sur le Groenland qui le fait fondre plus rapidement, aux océans surchauffés qui font de plus en plus d'évaporation ce qui fait aussi grimper le réchauffement car la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre...
Au cours de 2015, les conditions de sécheresse pour l'Amazone, le Brésil, la Colombie et pour les Caraïbes vont très probablement s'aggraver pour au moins les six prochains mois. À ce stade, il est essentiel de rappeler que la terrible sécheresse n'est pas confinée qu'à Sao Paulo, mais s'étend à depuis l'Uruguay, passe par le Brésil, le Venezuela, la Colombie et à travers la majeure partie de l'archipel des Caraïbes.

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     Les autres endroits sur la planète où une sécheresse sévit : 
 
- Europe de l'Est et Grande Bretagne, la sécheresse gagne du terrain.
- Asie, la sécheresse continue dans les parties Est et plus sévèrement encore au Sud-Est.

- Indes, la canicule qui a tué plus de 1 700 personnes a aussi mené à des pénuries d'eau.
- Afrique, la sécheresse se poursuit sur la région équatoriale et dans le Sud.
- Pakistan, pour réduire l'intensité de la canicule, le gouvernement Pakistanais songeait sérieusement à ensemencer les nuages pour tenter de faire pleuvoir.
- Amérique du Nord, il y a évidemment la Californie en situation quasi désespérée et la partie Ouest des USA et dans des parties sont affectées dans les prairies Canadienne, les Grand-Lacs et la nouvelle Angleterre.
- Australie, la sécheresse s'acharne sur le continent. À la mi-Mai dans le Queensland, la sécheresse affectait 80% du territoire, un triste record! 

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      En terminant, Sécheresse en Alaska...

... Pas vraiment, mais il y a faut très chaud et l'hiver a été de loin le plus doux jamais enregistré. Résultat de la modification du climat, des feux de forêt en série. Il y en avait 319 en activité le 28 Juin. seulement en Alaska!



  Merci de m'avoir lu et svp. penses aux autres : partages...