Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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mercredi 31 août 2016

Méfiez Vous des Rumeurs, Il n'y Aura Pas de Refoidissement en 2030, ni pour 500 000 ans!

Qui sème le doute récolte l'incertitude...

Ces fausses nouvelles sont concoctées par les gens de l'industrie des combustibles fossiles ; ce sont des marchands de doute. En tentant de vous confondre, cela vous désintéresse du réel problème du réchauffement climatique. Vous vous dites peut-être : "Ils disent n'importe quoi ces scientifiques, on ne peut plus s'y fier ; je ne veux plus les entendre."
Et ça me donne aussi l'impression de me battre pour rien...

Voici le mensonge qu'on vous raconte ; allez-vous pouvoir faire encore confiance à ce site pour d'autres nouvelles? Pas moi!
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201604231024482598-fonte-de-glace-au-pole-nord/

On y lit que c'est un scientifique du WWF, reconnu comme étant un organisme corrompu, malgré le Panda qui leur sert d’emblème.

La preuve que l'argent fait perdre la raison...
La science qui contredit ce mensonge. C'est le texte qui s'y trouve que j'ai traduit et adapté pour le présent article. : http://www.wired.com/2011/06/solar-minimum-climate/ 
On voit la taille approximative de la petite planète Terre.
Une tache solaire, c'est le résultat d’activité magnétique dont les lignes du champ magnétique convergent vers un centre qui devient plus sombre et moins chaud. Quand ces champs magnétiques sont puissants, ils forment parfois une boucle au dessus de la tache. Quand cet immense champ magnétique se rompt, il y a éruption solaire.
La dernière fois que cela s'est produit, cela a commencé vers la moitié du 17e siècle pour durer jusqu'au début du 18e siècle ; le nord de l'Europe a connu un froid plutôt inhabituel. Le Minimum de Maunder aussi connu sous le nom de "Petit âge glaciaire". C'est une période avec des récits de gens qui patinent sur la Tamise ou la construction "d'auberges saisonnières" bâties sur la glace de la mer Baltique.

Des articles de journaux sur ces nouveaux rapports de cette possible baisse d'activité solaire ont fait grand bruit en présumant que ça pourrait se produire à nouveau. Certains ont même prétendu que ça contrerait le réchauffement climatique.

En fait, le sens du dernier rapport sur les taches solaires est encore débattu comme le raconte Andrew Revkin at Dot Earth has chronicled. Même si ce ralentissement d'activité solaire se produisait et durerait quelques décennies, des études démontrent déjà que l'impact sur le climat serait minime ; pas plus de 0,5°C de refroidissement.
28 juillet 2011 Le volcan Puyehué au Chili fait éruption et projette ce nuage jusqu'à la stratosphère. NOTE : c'est un petit volcan.

La majorité du refroidissement observé dans le Minimum de Maunder (Petit âge glaciaire) semble bel et bien être le résultat d'une coïncidence d'activité volcanique plutôt élevée qui agit comme un parasol de cendres et poussières, bloquant ainsi une partie de la lumière solaire.

Je rappelle que suite à l’éruption du Tambora en avril 1815, on a surnommé 1816 "l'année sans été" dont j'ai parlé dans mon article précédent. Le Tambora fait parti des 5 volcans les plus meurtriers...

Un autre article (en Anglais) qui parle d'une ère glaciaire pour les 2030 affirme que l'activité solaire diminuerait de 60%! Si cela se produisait, le soleil exploserait comme n'importe quelle autre étoile, point final.

Apparemment et à cause des gaz à effet de serre que nous émettons, il n'y aura pas d'ère glaciaire avant 500 000 ans (selon cet étude en anglais) alors qu'il y en a normalement au 100 000 ans selon les cycles orbitaux de Milankovitch(Wilipédia Fr).
Il est stupéfiant que l'humanité puisse influencer ainsi les mécanismes de formation de la Terre.




Tout ce qui nie le réchauffement climatique (et sa cause humaine, nos émissions de gaz à effet de serre) que nous vivons est un mensonge souvent soutenu par l'industrie des combustibles fossiles, sinon par des illuminés comme les "flat earthers" qui affirment que la terre est plate et que le réchauffement climatique est lié à cette... platitude.

mardi 23 août 2016

C'est Quoi Les Changements Climatiques Abrupts?

Par changement climatique abrupt, on entend un changement dans le système climatique qui s'opère sur quelques années, environ une ou deux décennies au maximum.

Bien sur, la démarcation entre changements climatiques et changements climatiques abrupts est floue ; c'est une question d'interprétation et de jugement.

Vous avez dit changements climatiques abrupts?

     Quels types d'événements sont considérés?

Une hausse abrupte du changement du niveau des océans, causé par le bris d'un immense glacier comme cela risque de se produire en Antarctique de l'Ouest plus prochainement que dans l'Est. On parle de quelques dizaines de centimètres à un mètre et quelques qui pourrait s'ajouter au niveau global des océans en "peu de temps" ; une hausse significative venant de la péninsule Ouest de l'Antarctique pourrait même être subite.
Le très imposant glacier Toten dans l'Est de l'Antarctique, dont la fonte est plus lente que dans l'Ouest peut lui aussi nous apporter 3 mètres de hausse en peu de temps, s'il glisse et tombe dans l'océan

L'arrêt du courant nommé "Circulation thermohaline" (dont fait partie le Gulf Stream aurait un fort impact négatif presque instantané sur la vie marine et aussi sur le climat. Cela ferait en sorte que certains pays du Nord de l'Europe se réchaufferaient moins rapidement. Cela causerait aussi un reflux du Gulf Stream et ferait monter de façon significative le niveau de l'eau le long de la côte Est américaine.
L'eau de fonte du Groenland se répand sur la trajectoire du Gulf Stream. C'est ce qui explique que le Gulf Stream refoule et fait monter le niveau le long de la côte Est Américaine
Un volcan suffisamment important peut causer un rapide refroidissement climatique comme en 1816. En avril 1815, le Tambora situé en Indonésie entre en éruption. C'est l'éruption la plus importante de l'histoire humaine et qui a projeté 150 km3 de cendres dans la stratosphère qui a ensuite fait plusieurs fois le tour de la Terre pour finalement se répartir dans l'atmosphère. Cela a eu pour effet un blocage des rayons solaires, plus précisément réfléchissant ainsi une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace. Tout l'hémisphère Nord a connu un refroidissement important en 1816 qu'on surnomme "l'année sans été". Des centaines de milliers de personnes en sont mortes car l'agriculture s'était écroulée par manque de soleil et les températures trop froides. Notez que c'est encore des centaines ou des milliers de fois moins important que le serait une éruption du Yellowstone, ou de l'un des cinq autres supervolcans connus.

      Voici un excellent documentaire qui relate ces événements.


Supposons que l'économie s'écroule en quelques années suite à trop de dommages et de famines liés aux changements climatiques comme cela sera presque inévitablement le cas. Toute notre activité génère beaucoup de poussières qui provoquent un rafraîchissement (effet nommé "global dimming" (assombrissement global) en Anglais) car elles réfléchissent vers l'espace une certaine quantité du rayonnement solaire. Mais avec une activité économique très réduite cette poussière retomberait rapidement au sol et on verrait la température moyenne globale grimper de 1,5°C à 2°C en quelques semaines à peine. Presque au même moment, ce réchauffement subit ajouterait assez de vapeur d'eau à l'atmosphère pour le doubler ; 3°C à 4°C de réchauffement en moins de deux ans au maximum.

Bien qu'on nous dise que cela semble moins probable qu'on ne le croyait, une éruption venant d'hydrates de méthane, notablement venant du plateau Arctique oriental Sibérien, le lieu le plus probable pour une éruption probable prochaine demeure possible. Nous avons besoin de recherches in situ et non pas de modèles numériques incomplets et approximatifs. Bref, une éruption soudaine, où sur disons 8 ans d'une importante quantité de méthane nous ajouterait facilement 1°C (possiblement beaucoup plus) auxquels il faut encore ajouter de la vapeur d'eau qui doublera la hausse de températures.
Source : Semilitov et al 2012
Les anomalies du courant-jet font partie des signes de changements climatiques abrupts et on les observe déjà comme nous l'avons vu dans cet article antérieur. Le courant-jet est le principal moteur météo de l'hémisphère Nord et entraîne déjà des sécheresses comme celle qui perdure en Californie et ailleurs comme au Portugal et en Espagne. Les irrégularités du courant-jet sont aussi responsables d'importantes inondations car les systèmes météo peuvent se bloquer en place et ainsi déverser d'importantes quantités de pluie comme en Louisiane ces derniers jours en plus de "désaisonnaliser certaines régions" comme la région de Calgary qui ne connaît presque plus l'hiver depuis quelques années ou bien l'Alaska qui reçoit beaucoup moins de neige ; les exemples sont nombreux.

Sur la page d’accueil de la NOAA qui parle de changements climatiques abrupts, la NOAA dit :
"Imaginez qu'au cours d'une ou deux décennies, que les longs hivers du nord de la Nouvelle Angleterre soient remplacés par des hivers nettement plus doux, comparables à ceux de Washington D.C. Ou bien qu'une baisse subite du régime des pluies affecte l'Ouest des Grandes prairies et y transforme les paysages d'herbes grasses à perte de vue en un paysage désertique, comme celui de l'Arizona."




J'ai revérifié en fin de semaine, il y a maintenant 69 boucles auto-amplificatrices d'identifiées dans le système climatique. Le site est en Anglais. Descendez à la section : Self-Reinforcing Feedback Loops et vous y trouverez ces 69 boucles qui ensemble peuvent pousser le réchauffement et accroître le "chaos climatique" à des niveaux invivables. 
Utilisez Google Translate (ou autre) pour traduire l'article
https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche
N.B. La traduction n'est pas parfaite.


2016 pourrait presque se qualifier dans la catégorie du réchauffement climatique abrupt...
Source de l'image : Climate Central

Merci de partager mes articles ; j'écris pour informer.

lundi 15 août 2016

Bizarreries Climatiques en Russie et en Sibérie - Été 2016

Cela a commencé par les événements relatés dans cet article parue début juin 2016 : Les Déluges du Réchauffement Climatique et une Invasion de Sauterelles Voraces en Russie.

En Sibérie, ça fait des semaines qu'il y a de nombreux feux de forêts et de... pergélisol? En effet, il y a fait (encore) très anormalement chaud, au point de faire fondre une bonne épaisseur de pergélisol, puis de l'assécher avant que les feux n'éclatent. Dans sa description, Robert Scribbler disait que ces feux étaient grands comme des cités.
Image : Sam Carana de Arctic-news.
Le pergélisol, devient tourbière quand il dégèle. Les feux de tourbière brûlent longtemps et à basse température, ne font presque pas de flammes mais émettent une dense fumée toxique. La combustion se fait sous la surface du sol, les détecter et les combattre est forcément très difficile

Le pergélisol, c'est du carbone, c'est-à-dire de la matière végétale en état de très lente décomposition. On voit sur l'image qui suit les sources d'émissions de CO2 sur la moitié gauche et carbone noir (suie qui fait aussi accroître le réchauffement) à droite. Ces feux émettent aussi du SO2.
Image : Sam Carana de Arctic-news. Merci Sam!
Peu importe ce qu'a dit le GIEC, les observations démontrent qu'au cours des dernières décennies, que le cercle Arctique se réchauffe jusqu'à sept fois plus rapidement que le reste du globe.

     Une autre bizarrerie

Voyez comment le sol est mou à cause de poches de méthane prises sous la surface. C'est le même phénomène qui a créé les étranges cratères en Sibérie mais sur une échelle nettement plus vaste, mais qui demeure petite comparée à ceux, plus anciens, dont on trouve les traces au fond des océans. 

     Très courte vidéo avec images seulement.

Un des premiers évents d'éruption de méthane découverts  près de Bovanenkovo dans la péninsule de Yamal en Sibérie du Nord (photographié par Mary Zulinova de l'agence de presse gouvernementale régionale de Yamal). P Image parue le 23 Février 2015 dans The Siberian Times"
     L'anthrax dégèle

Il n'y a pas que des mammouths et du méthane d'enfouis dans le sol Sibérien, il y a aussi de l'anthrax et fort possiblement d'autres pathogènes et virus qui peuvent dégeler et frapper à mesure que le climat se réchauffe. Si vous ne le saviez pas, il y a une épidémie d'anthrax (fièvre charbonneuse) causée par le réchauffement climatique dans cette région.



     Un court retour sur Fort McMurray

Après les terribles feux de forêt qui ont ravagé Fort McMurray au début mai 2016, le 31 juillet suivant, la ville était sévèrement inondé. 

Quand on vous parle de changements climatiques abruptes, Fort McMurray en est une exemple frappant. Voir l'article de "La Presse" pour plus de détails.

Et pour vous rafraîchir la mémoire, Fort McMurray est la capitale des sables bitumineux en Alberta, C'est le site d'activité économique qui émet les plus de CO2 et de pollution au monde et ce sont évidemment les autochtones qui en souffrent le plus, mais ça va tous nous rattraper au détour...
Source : https://warriorpublications.wordpress.com/2015/01/23/stop-the-brutal-slaughter-of-wolves-in-alberta-and-b-c/ Article pour la protection des loups.

dimanche 14 août 2016

Les Dangereuses Probabilités Climatiques

Un voyage en avion, ça vous tente?
Il faut bien sur signer un contrat, voyons la section "risques".
Il y a 66% de probabilités que nous nous rendions à destination et donc, une chance sur trois que l'on "crash"; c'est-à-dire atteindre et dépasser le limite de 2°C. (Ouais, ils ont dit 1,5°C à la COP21, mais seulement si c'est possible.)
Il y a aussi de très fortes chances que nous subissions de fortes tempêtes et des chaleurs accablantes ; des épidémies risquent aussi de frapper passagers et équipage.
Donc, plusieurs d'entre vous, passagers et membres d'équipage, n'arriveront pas à destination... Plusieurs autres seront blessés et/ou malades si on s'y rend "en sécurité".
Surprise, vous êtes déjà à bord, l'avion a quitté la piste et nous avons le regret de vous informer qu'il n'y a pas de capitaine à bord.
La destination, c'est bien sûr les 2°C de limite arbitraire au réchauffement par rapport à la moyenne des températures de la période 1850-1910 (qui, je me répète, n'est pas la période pré-industrielle que les climatologues (sérieux) tel Michael Mann estiment à l'an 1750. Il faut ajouter 0,3°C au réchauffement si on se base sur l'an 1750.
Frappé par la grêle en vol.
Ce sont là les probabilités d'atteindre les 2°C basés sur le dernier rapport du GIEC (2013-2014). Depuis, les températures ont continué de grimper et le cap des 1°C a été passé sous silence. Nous avoisinons maintenant 1,15°C par rapport à la moyenne utilisée par le GIEC. Il faut savoir qu'il y a eu un "super El Nino" en 2015 tout comme en 1998 et que ce phénomène évacue une partie de la chaleur qui s'engouffre d'abord dans les océans. Le réchauffement au cours du El Nino a accéléré de façon foudroyante.

      Où va la chaleur?
Merci à Sam Carana et Arctic-news pour ce graphique un grand nombre d'articles plus intéressant les uns que les autres.
20% du réchauffement observé s'est produit au cours de la dernière année seulement. Quand j'ai débuté ce blogue le 12 avril 2015, nous étions à 0,9°C et des poussières de réchauffement.

La température globale mensuelle s'est continuellement maintenue au-dessus de la moyenne depuis 1985, ni sur la moyenne, ni au-dessous. Donc, si vous 31 ans ou moins, vous n'avez jamais connu un climat "normal"... et n'en connaîtrez jamais!

Je répète, il n'y a pas d'ère glaciaire en vue comme voudrait vous le faire croire l'industrie des combustibles fossiles. Même celle que nous amène les cycles orbitaux dans environ 50 000 années n'aura pas lieu car il y a beaucoup trop de gaz à effet de serre, et il y en aura encore beaucoup trop pour la permettre. L'étude qui explique est en Anglais bien sur, vous pouvez utiliser le service de traduction Google : https://translate.google.fr/
vous n'avez qu'à coller le lien de l'article dans la fenêtre de gauche.

Si vous croyez qu'il existe une technologie applicable pour solutionner ce méga-problème, je vous réfère à cet article antérieur, consultez au moins la vidéo.

Nous sommes donc en croisière sur une galère ; il faudrait bien que tout le monde se mette à ramer afin que nous ne tombions pas en bas de notre planète Terre. Le GIEC et la COP21 nous disent qu'ils faut éviter à tout prix les 2°C de réchauffement, mais si me lisez régulièrement, vous savez que l'entente (pas encore signée par la grande majorité des pays) nous garantit au moins 3,5°C de réchauffement global moyen. Mais la Nature a ses caprices et ses surprises ; il y a un potentiel pour 10°C de réchauffement qui pourrait se produire très rapidement, possiblement sur 10 ans. Bien sur, 10°C est la limite maximum, mais d'ici 20 ans, 5°C est très possible.
L'humanité est dans ce petit vaisseau, tombera-telle dans l'oubli?
Ce qui est inacceptable cependant, c'est l'attitude irresponsable des décideurs à la COP21 (et des 20 autres COP).

33% de probabilités qu'on arrive à 2°C. Prendriez-vous un avion avec vos enfants si le voyagiste vous faisait part de telles probabilités? Mais ces probabilités ne sont pas seulement pour vous, elles valent pour tous les humains, nous sommes tous dans le même avion (ou galère).

Aussi, ces probabilités sont du langage politique destiné à rassurer les masses ; autrement dit, ce sont au mieux des vœux pieux si on est poli, et ce sont des mensonges si on n'a pas peur de la réalité.

Voilà, ce sont les chances qu'ils prennent pour nous avec nos vies, toutes nos vies.

Chris Hedges, célèbre journaliste Américain a dit ceci alors qu'il parlait du réchauffement climatique :
Si on laisse faire nos dirigeants, ils vont tous nous tuer.



dimanche 31 juillet 2016

Une Nouvelle Recherche Démontre que le Climat va se Réchauffer plus Rapidement que les Modèles le Prévoient

Avertissement : lire cet article peut accroître votre niveau d'anxiété.


Cette nouvelle recherche Historical records miss a fifth of global warming: NASA (les données historiques ont manqué un cinquième du réchauffement global : NASA).
Cette étude est parue le 21 juillet 2016 et c'est une nouvelle des plus importantes.

Les modèles climatiques dont ceux du GIEC qui ont alimenté les discussions de la COP21 (et des 20 autres COP) sont basés sur les données de températures historiques dont la moyenne de base pour établir les 2°C de "limite de dangerosité au réchauffement", est de 1850 à 1910. Le début de l'ère préindustrielle (début de l'utilisation massive de charbon) est datée à 1750 ; il faut ajouter 0,3°C à la moyenne de 1850-1910 pour en tenir compte.
Station météo. Ç'a du être difficile de l'installer dans ce fabuleux décor.
Dommage que ça le défigure...
Il y a longtemps qu'on connaissait ces "bizarreries" (quirks) dans les données historiques, mais ceci est la première recherche qui en calcule les impacts.

Lorsqu'on a programmé les modèles en corrigeant ces "erreurs" (quirks), ces derniers sont finalement en accord avec le réchauffement observé, mais cela ne concerne que le court terme. 

Nous savons que l'Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste du globe, mais les données provenant de l'Arctique sont rares car il y a peu de stations météo. Une série de données (data set) des températures de l'Arctique prise avec moins de points de mesure montre donc moins de réchauffement. Les chercheurs ont décidé de programmer les modèles numériques afin qu'ils tiennent compte de ce manque de couverture (probablement  par interpolation mais l'étude ne le mentionne pas clairement).

Cette nouvelle étude prend aussi en compte deux autres problèmes. 

En premier lieu, les données historiques sont parfois un méli-mélo des températures de surface océanique et de mesures atmosphériques, alors que les modèles numériques ne tiennent compte que de l'atmosphère (oui, ça me renverse moi aussi) ce qui a biaisé les modèles vers des prévisions de températures moins élevées.

Visualisation de la perte de glace sur l'océan Arctique entre 1974 et 2014.

La deuxième problématique, c'est qu'il y avait beaucoup plus de glace dans l'Arctique quand nous avons commencé à y enregistrer les températures dans les années 1860 et les premiers observateurs ont enregistré les températures de l'air au-dessus de sols gelés. Lorsque la glace a commencé à fondre, les observateurs ont enregistré les températures de l'eau à la place.

L'effet combiné des trois points montre que 19% du réchauffement étaient cachés dans ces données a évidemment surpris les chercheurs par son amplitude ; on croyait l'impact minime. Les scientifiques auteurs de cette recherche préviennent que les programmateurs des modèles climatiques à long terme de tenir compte de ces résultats.
J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

vendredi 22 juillet 2016

Paradoxe et Menace de l'Antarctique

Les paradoxes sont toujours des erreurs de compréhension et/ou de perception ; la nature ne produit pas de paradoxes. On les transforme parfois en mensonges comme les cuves à penser de l'industrie de combustibles fossiles savent si bien le faire.


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     Le paradoxe est inexistant

Il y a deux sortes de glaces, celle qui flotte sur l'eau et celle sur la terre ferme. La glace qui flotte sur l'eau est comme un glaçon dans un verre et ne fait pas grimper le niveau en fondant. Celle sur la terre ajoute au niveau exactement comme si on ajoutait un autre glaçon à son verre.

Source de l'image, cet article du Huffington post
Commençons avec l'apparent paradoxe de la glace marine qui, de toute évidence, couvre une surface de plus en plus grande en Antarctique durant l'hiver Austral. Il faut savoir que primo : 
- cette glace se forme plus tard qu'auparavant 
- secundo, elle fond bien avant qu'elle ne le faisait dans le passé pas si lointain.

L'eau qui forme cette glace est de l'eau douce provenant de la fonte de glaciers du continent Antarctique et qui flotte au-dessus l'eau salée plus dense. Cet apport d'eau douce facilite aussi la formation de glace puisqu'elle gèle plus facilement que l'eau de mer habituellement salée.

Ensuite, les vents autour du continent Antarctique soufflent plus fortement qu'auparavant, ce qui étale la glace plus loin autour du continent ; il n'y a aucune masse de terre dans l'océan Australe pour ralentir, pour faire barrière à ces vents qui y sont très puissants.

L'image qui suit est une synthèse de millions d'observations sur le mouvement des glaces, et donc des vents, autour de l'Antarctique. On voit clairement que les vents poussent les glaces vers l'extérieur, loin de l'Antarctique.
Image: Los Alamos National Laboratory/Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Cette superficie de glace plus grande est aussi liée à une variabilité naturelle nommée IPO (Pacific inter-Decadal Oscillation) ou Oscillation interdécennale du Pacifique, actuellement en phase négative qui est caractérisée par une température de l'eau plus froide que la moyenne dans le Pacifique tropical de l'est. Voire cette recherche en Anglais.

Quand la phase IPO deviendra positive, il devrait, selon cette recherche, se former moins de glace sur l'océan autour de l'Antarctique.

L'impact ultime est une dépression accrue au large de l'Antarctique vers la mer d'Amundsen connu sous le nom de la "dépression de la mer d'Amundsen". Et les vents générés sur le côté ouest de cette dépression étalent la glace vers le nord et c'est ce phénomène qui accroît principalement la superficie de glace.



Il faut savoir que l’Antarctique s'est réchauffé de 3°C depuis 1960. Voire cette étude en Anglais. C'est, avec l'Arctique, une des régions du globe qui se réchauffe le plus rapidement.

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      La menace, c'est évidemment la fonte de l'Antarctique

Une étude en date du 9 mai 2016 confirme ce que plusieurs autres études ont déjà relaté : l'Antarctique fond de plus en plus rapidement. L'Antarctique atteint les 4 800 mètres d'élévation ; ça représente beaucoup d'eau une fois fondue et ça ajouterait 61 mètres au niveau des océans au total (la fonte complète du Groenland n'ajouterait que 7 mètres au niveau des océans). De 2002 à 2016, l'Antarctique a perdu en moyenne l'équivalent de 100 kilomètres cube d'eau par année. Cette étude fournit un site de visualisation qu'on peut visiter ici.

Il y a à peine 18 mois, seule la péninsule Ouest de l'Antarctique faisait les manchettes avec sa fonte qui menace, elle aussi, toutes les villes côtières. Le taux de fonte de la péninsule Ouest de l’Antarctique double aux 6 ans. 

Mais depuis environ un an, on s'est aperçu que le côté est de l'Antarctique, qu'on croyait quasi invulnérable a subitement montré de sévères signes de fonte. La principale cause de la fonte des glaciers de l'Antarctique, c'est l'eau plus chaude qui fait fondre les glaciers par en dessous. En plusieurs endroits, la plaque continentale se trouve jusqu'à deux kilomètres sous le niveau de la mer. En certains endroits, la fonte des glaciers par en dessous dépasse les 2,5 cm d'épaisseur de glace par jour. Cette image montre le processus.


C'est à peu de chose près ce qui se passe du côté est avec l'immense glacier Totten qui ferait à lui seul grimper le niveau des océans de deux mètres. Il est à noter qu'une partie de cette hausse peut, elle aussi, être assez subite. Quand un glacier décroche du fond rocheux, il tombe directement dans l'eau et la hausse est donc subite avec un risque potentiel de raz de marée.


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     Une étude faussée

Des chercheurs néophytes de la NASA ont commis une erreur de débutant l'an dernier en affirmant que le continent Antarctique gagnait de la masse. La source de l'erreur a été trouvée. Ils utilisaient des données altimétriques (et non gravimétrique) pour conclure que l’Antarctique gagnait de la masse. Les senseurs des satellites utilisés étaient vieux et incorrectement calibrés. De plus, mesurer la hauteur des sommets enneigés ne dit rien sur le poids de la glace ni sur le fait que les glaciers de l'Antarctique fondent principalement par le dessous. Le satellite GRACE mesure directement la masse. Visiter Wikipédia FR pour voir comment fonctionne cette merveille de technologie.

Vous voilà armés pour contrer un des mensonges de l'industrie des combustibles fossiles.


 
 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.

lundi 18 juillet 2016

Il Faut Déclencher une Alerte Climatique Mondiale

C'est l'avis de plusieurs climatologues et autres scientifiques, en voici les raisons :
  • La température moyenne globale se réchauffe beaucoup plus vite que prévu.
  • L'entente de la COP21 nous garantit au minimum 3,5°C de réchauffement.
  • La glace sur l'océan Arctique fond beaucoup plus rapidement que prévu et cela accélère grandement le réchauffement climatique.
  • La fonte du Groenland et de l’Antarctique est maintenant inéluctable.
  • La végétation, comme en Amazonie et en Californie par exemple, commence à mourir à grande échelle et n'absorbe plus de CO2, et quand elle meure, elle en émet.
  • Les océans se réchauffent très rapidement et perdent ainsi l'oxygène gazeux qui y maintient la Vie.
  • Le nombre d'événements météos violents est en croissance accélérée.
  • Le nombre et l'intensité des feux de forêt augmentent.
  • Migration de virus, parasites et insectes des tropiques vers le Nord.

Je viens juste d'apprendre par Paul Beckwith, spécialiste du système climatique, que 20% du réchauffement global s'est produit au cours de la dernière année seulement.

Le système climatique, comme un immense train, a beaucoup d'inertie : ça prend un immense effort pour l'accélérer ou le ralentir et il accélère depuis 1750, le début de l'ère industrielle. Et il continue d'accélérer puisque nous n'avons rien fait pour remédier à la situation depuis les premiers avertissements et en particulier depuis la première la première COP en 1979. La balle est dans le camp des politiciens du monde depuis ce temps ; ils sont paralysés par l'argent, les lobbys (corruption légalisée en français).

C'est le très récent article de David Spratt Emergency action is only sane response to escalating climate impacts qui m'a incité à écrire celui-ci. Mais d'autres aussi. Le spécialiste du système climatique, Paul Beckwith appelle à déclencher une alerte mondiale sur les changements climatiques dans ses présentations, comme dans celle-ci.


Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
1- Clic sur le bouton CC
2- Clic sur l'engrenage puis sur sous-titres
3- Clic sur Traduire et une nouvelle fenêtre apparaît
4 Choisir Français (La traduction est imparfaite)
NB. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De nombreux autres scientifiques sont d'un avis similaire. Le 12 janvier 2013, le journal The Guardian titrait US scientists in fresh alert over effects of global warming qui dit principalement que le réchauffement global a un impact de plus en plus important sur la vie aux États-Unis.

Quant à lui, le New York Times  disait le 22 mars 2016 en se basant sur la récente étude de James Hansen et son équipe Scientists Warn of Perilous Climate Shift Within Decades, Not Centuries. Des scientifiques nous alertent d'un dérèglement climatique dangereux au cours des prochaines décennies, et non du prochain siècle prochain.

Le US News titrait le 28 juin 2016 : Scientists Warn Congress Not to Ignore Climate Change. Les scientifiques avertissent le Congrès (Américain) de ne pas ignorer les changements climatiques.

Le 22 juin 2016, http://www.commondreams.org/news publiait cet article : As Southwest Burns, Climate Scientists Warn: You Ain't Seen Nothin' Yet. (Pendant que le sud-ouest (des États-Unis) brûle, les scientifiques préviennent : vous n'avez encore rien vu.)

Les scientifiques et ceux qui, comme moi, connaissent le risque absolu du réchauffement climatique : une extinction massive exactement comme ce qui s'est produit dans le passé de la Terre. Que ce soit nous ou bien une éruption volcanique intempestive qui a duré au moins un millier d'années qui émettions le CO2, le résultat sera le même.

La première alerte au réchauffement climatique a été déclaré par des scientifiques il y a plus de 50 ans, soit le 5 novembre 1965 au président Américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, qu'on voit ici à la Maison-Blanche.
Source : Photograph: Bettmann/Corbis
En 2010, Malcom Turnbull a dit : nos efforts pour contrer les changements climatiques on été trahis par un manque de leadership et une lâcheté politique jamais vue.

David Spratt poursuit : nous n'avons plus le temps pour un changement lent et graduel de politiques. Le sentiment d'urgence est croissant chez les scientifiques de premier plan et chez des dirigeants responsables. Il y a presque une décennie, le secrétaire général de l'ONU,Ban Ki-moon a déclaré au sujet du réchauffement climatique : "ceci est une urgence, et pour une situation urgente, nous avons besoin d'actions urgentes."

Je suis de l'avis de David Spratt et de tous les autres ; il faut déclarer une urgence globale pour lutter contre le réchauffement climatique qui s'accélère. C'est la seule solution, le seul choix sensé que nous avons en tant que Civilisation et en tant qu'Humains, peut importe les sacrifices qu'il faille faire. Nous avons le devoir de sauver la Vie et nous-mêmes des cataclysmes que nous semons pour l'avenir qui semble se rétrécir.

Un seul degré de réchauffement de plus aura des conséquences désastreuses sur l'agriculture, les pêcheries et cela ne fera qu’accroître l'intensité et le nombre d'événements météo violents. Autrement dit, cela met en danger la survie de plusieurs millions de personnes et sera aussi la cause de guerres et de révoltes. La survie même de la Civilisation humaine est menacée.

 J'écris pour informer, merci de partager mes articles.